Royaume-Uni : la modernisation IT d'une administration, le DBS, a pris 4 ans de retard

L'une des agences publiques britanniques, le DBS, a entamé une modernisation informatique qui a pris 4 ans de retard.
PublicitéLe Service de divulgation et d'exclusion (Disclosure and Barring Service, DBS) est un organisme public dépendant du Ministère de l'intérieur au Royaume-Uni. Créé en 2012, il est chargé de vérifier toutes les candidatures à un poste dans les service publics au Royaume-Uni, ce qui permet d'exclure des gens condamnés pour certains délits (pédophilie pour quelqu'un qui voudrait être en contact avec des enfants, ou une personne qui pourrait avoir un conflit d'intérêt).
Cet organisme a décidé en juin 2013, six mois après sa mise en service, de moderniser son informatique. Vendredi dernier, 25 mai, le National Office Audit (Comité des comptes publics dépendant de la Chambre des Communes) a publié un rapport accablant sur cette modernisation. Il l'a qualifie de «masterclass d'incompétence» car elle est en retard de plus de quatre ans et devrait dépasser le budget de 229 millions de livres sterling. Le rapport met en cause les capacités d'externalisation de Tata.
TCS mis en cause
Le rapport a qualifié le projet : « d'exemple de projet du Ministère marqué par une mauvaise planification et des contrats, des retards, des coûts en spirale et l'incapacité à comprendre ce que veulent les utilisateurs de services ». DBS est en cours de négociation avec Tata Consultancy Services (TCS), pour terminer le programme, mais il y a « un risque important qu'ils puissent manquer de temps avant la fin du contrat prévu pour mars 2019 ».
Le projet a également été critiqué par le comité pour ne pas avoir fourni aux clients les économies de coûts promises. « Au lieu de fournir des économies, DBS facture aux clients 13 £ par an pour le service de mise à jour au lieu des 10 prévus en 2012 et conserve les liquidités générées par le reste des services fournis, accumulant un excédent au détriment de ses clients », indique le rapport.
Une fusion mal maîtrisée
Le projet a débuté en 2012 lorsque le Bureau des archives criminelles et l'Autorité de sauvegarde indépendante ont fusionné, TCS remportant le contrat de modernisation des systèmes informatiques pour les vérifications de casier judiciaire au sein de la nouvelle entité.
Le rapport attribue la faute aux deux parties pour l'échec du projet, déclarant: « Le Home Office et TCS reconnaissent maintenant que le contrat de modernisation a été signé en 2012 sans que personne ne comprenne clairement ce qu'il faudrait pour que le programme réussisse ». Une «approche contractuelle défectueuse» a également été soulignée : DBS effectue des paiements à TCS principalement sur la base des volumes de transactions, « avec seulement trois pour cent de la valeur des paiements liés à l'achèvement du programme de modernisation ».
PublicitéScott Carey / IDG News Service (adapté par Didier Barathon)
Article rédigé par

IDG News Service,
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