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Pour sa stratégie data, Fédérale Assurance établit des fondations solides

Pour sa stratégie data, Fédérale Assurance établit des fondations solides
De g. à d., Amandine Rouvroy, responsable centre de compétence BI et Ariane Berckmoes, CTO Fédérale Assurance, ont déployé la plateforme SAS pour soutenir la transformation du groupe.

Pour valoriser son patrimoine de données, le groupe Fédérale Assurance s'appuie sur la plateforme analytique de SAS, en cours de migration dans le cloud.

PublicitéBasé à Bruxelles, Fédérale Assurance est un groupe coopératif belge qui propose une gamme complète d'assurances, aux entreprises comme aux particuliers. Depuis quelques années, le groupe a entamé une transformation digitale pour se moderniser et enrichir ses services. L'un des enjeux de cette transformation était la valorisation des données. Cet objectif a conduit le groupe à mettre en oeuvre la plateforme analytique de SAS, avec l'appui de l'intégrateur belge spécialisé LACO. Récemment, l'entreprise a entamé la migration de la solution sur Azure, pour bénéficier de la flexibilité du cloud. Ariane Berckmoes, CTO de Fédérale Assurance depuis un an, est revenue sur les différents projets menés autour de la plateforme.

« Nous rencontrons les mêmes défis que tous les assureurs », souligne la CTO. Des attentes clients qui évoluent sans cesse, un besoin d'obtenir rapidement des réponses en cas de sinistre, une exigence croissante de mobilité... Pour relever ces défis, le groupe devait moderniser son système d'information. En 110 ans d'existence, Fédérale Assurance avait en effet accumulé un important legacy, avec de nombreuses petites applications maisons. « Cela se traduisait par une architecture data fragmentée, avec des reportings opérationnels et analytiques de plus en plus chronophages et difficiles à produire », pointe Ariane Berckmoes. En 2018, le groupe a donc entamé une réflexion afin d'apporter de la cohérence à cette architecture, décidant finalement de mettre en place un entrepôt de données. « Les responsables du projet ont voulu aller plus loin qu'une simple solution de reporting, les données étant la nouvelle source de valeur », relate la CTO. « Il s'agissait de capter les données et de bâtir les fondations nécessaires pour les exploiter, de façon à pouvoir faire évoluer notre réseau commercial, mieux suivre notre taux de sinistralité ou renforcer notre connaissance des clients », illustre Ariane Berckmoes. S'agissant d'un projet assez classique dans le secteur des banques et assurances, l'entreprise a pu profiter de l'expérience antérieure d'autres acteurs ayant mené des initiatives similaires. « Grâce à leurs enseignements, le groupe a compris qu'il fallait impérativement s'appuyer sur des partenaires plutôt que de chercher à faire les choses seul dans son coin », souligne la CTO. Fédérale Assurance a donc choisi de s'appuyer sur SAS, dont les solutions étaient déjà présentes dans le groupe, et de faire appel à l'intégrateur LACO pour accompagner le projet.

Bénéficier de la flexibilité du cloud

Environ un an a été nécessaire pour mettre en place l'essentiel du datawarehouse, entre septembre 2018 et septembre 2019. Dès janvier 2020, l'assureur a entamé le déploiement de sa feuille de route analytique, en mettant successivement en place différents reportings et data marts (executives, clients puis prospects). « Nous avons défini une feuille de route très serrée pour établir la compétence analytique au sein du groupe », confie la CTO. Pour déployer et gérer la plateforme, un centre de compétence dédié à la Business Intelligence a été mis en place, sous la responsabilité d'Amandine Rouvroy. La solution a d'abord été déployée sur site, mais dès le départ, l'assureur avait prévu d'aller dans le cloud. Cette ambition est actuellement en train de se concrétiser grâce à l'offre nativement cloud SAS Viya : le groupe a déjà migré la partie front-office sur Azure, un projet mené en six semaines avec l'appui de la société First IT. Il travaille désormais sur la migration du back-office. « L'IT n'est pas notre coeur de métier. Notre stratégie est d'être un intégrateur de solutions, pas un créateur, d'où cette orientation vers le cloud. Celui-ci nous procure une flexibilité d'utilisation et nous garantit un support pérenne, pour une capacité analytique qui devient critique pour l'entreprise », explique Ariane Berckmoes. Avec la montée en puissance de la plateforme, la stabilité, la robustesse et le support sont de plus en plus importants. « Lors des clôtures, la solution est de plus en plus sollicitée. Le cloud nous apporte la souplesse nécessaire pour maintenir le niveau de service sur ces périodes, sans avoir besoin de surdimensionner la plateforme le reste du temps », justifie la CTO. Hormis les gains de performance associés au cloud, la solution SaaS offre également une expérience utilisateur améliorée, un autre facteur qui contribue à l'adoption selon Ariane Berckmoes.

PublicitéSous l'impulsion de son nouveau chief executive officer, Tom De Troch, Fédérale Assurance élabore actuellement sa trajectoire stratégique pour les quatre prochaines années, repensant ses façons de faire à tous les niveaux. La plateforme analytique s'avère un outil précieux pour soutenir cette transformation. « Nous utilisons par exemple la solution pour la génération de leads, en complément de notre outil CRM. Grâce aux analyses, les leads transmis aux équipes commerciales sont bien plus matures et les actions bien plus ciblées », illustre Ariane Berckmoes. L'assureur se sert également beaucoup de la plateforme pour la gestion des sinistres ou l'actuariat. Si le projet a été initié et piloté par le département Technologie, depuis quelques mois l'adoption par les utilisateurs métiers s'accélère. « Au départ, l'IT a fait la promotion de la plateforme. L'interface cloud, plus conviviale, nous facilite les choses. Le moment est venu pour que les utilisateurs s'approprient pleinement la solution et deviennent créatifs, en utilisant celle-ci pour répondre à leurs besoins et bâtir leurs propres analyses », estime la CTO. Ariane Berckmoes se réjouit de voir les métiers commencer à proposer des idées, un premier pas selon elle vers une entreprise data-driven. « Il nous reste encore du travail à mener sur les fondations, encore des sources de données à intégrer. Nous faisons évoluer toute notre architecture BI et c'est un chantier de grande ampleur », souligne-t-elle.

Le rôle clef des partenaires dans le succès

Avec le recul, le groupe a tiré quelques enseignements complémentaires de ce projet. « Peut-être aurions-nous dû investir davantage en amont sur l'appropriation par les métiers », s'interroge Ariane Berckmoes. « L'avantage de cette feuille de route pilotée par l'IT était la rapidité de déploiement, mais le revers de la médaille était que le métier n'a pas perçu tout de suite la valeur ajoutée de la solution par rapport au coût du projet. Cette valeur ne leur apparaît clairement que maintenant », constate-t-elle. « Toutefois, si nous avions fait l'inverse, le risque était d'avoir un métier très enthousiaste, qui aurait reproché à l'IT de ne pas aller suffisamment vite », nuance Ariane Berckmoes. La CTO considère également que les partenariats ont joué un rôle essentiel dans le succès du projet. « Nous avons consacré beaucoup de temps et d'attention à établir des relations solides, ce qui s'est révélé être un atout au cours des trois ans passés, où tout ne s'est pas toujours passé comme prévu. Certaines priorités ont changé, nous avons dû adapter les budgets, ce qui a demandé beaucoup de flexibilité de la part de tous », observe Ariane Berckmoes. Sur ces aspects, le fait de pouvoir s'appuyer sur un partenaire local, LACO, s'est également révélé un vrai point positif pour la Fédérale Assurance.

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