Stratégie

Ouvrir ses données pour créer de la valeur pour tous mais avec précautions

Ouvrir ses données pour créer de la valeur pour tous mais avec précautions

Le mouvement de l'open-data prend de l'ampleur. Non seulement, entreprises et collectivités ouvrent leurs données mais les réutilisations sont de plus en plus nombreuses. La création de valeur s'accroît ainsi au bénéfice de tous. A condition de respecter certains principes.

PublicitéCréer de la valeur grâce à une innovation ouverte et rendre des comptes en toute transparence : voilà résumées les deux motivations essentielles du mouvement de l'open-data. Mais ces bonnes intentions ne doivent pas masquer les risques. Des précautions sont nécessaires pour éviter bien des désagréments. De la même façon, ouvrir des données ne se fait pas d'un claquement de doigts. Il faut bien parler d'une démarche, d'un projet, avec de bonnes (et de moins bonnes) pratiques.

La transparence par l'ouverture

Très souvent, on ne pense, quand on parle de l'open-data, qu'à des collectivités publiques et des administrations. Certes, cette vision est trompeuse car restreinte. Mais, historiquement, la démarche d'ouverture est effectivement d'origine publique. La première disposition législative, qui concernait à l'époque les communes, date en effet d'une loi sur l'organisation municipale de 1884. La communication des informations détenues par les administrations devient un principe de transparence avec la loi du 17 juillet 1978 dite « CADA », du nom de la Commission d'accès aux documents administratifs qu'elle a créée. L'open-data, au sens actuel du mot, qui implique une mise à disposition ordonnée et volontaire, a été initiée aux Etats-Unis avec le Mémorendum sur la Transparence et le Gouvernement Ouvert du Président des Etats-Unis Barack Obama en janvier 2009. Les pays anglo-saxons ont suivi : Nouvelle-Zélande, Australie, Royaume-Uni... Des directives européennes de 2003 et 2013 encouragent également l'open-data et l'accès aux données publiques.

Le 21 février 2011, le premier ministre François Fillon a décidé de créer un portail gouvernemental, data.gouv.fr, d'instituer une mission en charge de la mise en oeuvre de celui-ci, Etalab, et de lancer ainsi une vraie politique d'open-data au niveau national en France. D'abord confiée à Séverin Naudet, la direction d'Etalab est passée entre les mains d'Henri Verdier fin 2012, à l'occasion du rattachement de la mission au nouveau SGMAP (Secrétariat Général à la Modernisation de l'Action Publique). Le 17 septembre 2013, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a diffusé une circulaire renforçant la démarche d'open-data et un vademecum pour l'organiser sur le plan pratique.

La ville de Paris s'était, elle, lancée dans l'aventure de l'open-data dès la fin 2009 sous l'impulsion du maire, Bertrand Delanoe, et de son adjoint à l'innovation, la recherche et les universités, Jean-Louis Missika. Depuis, les collectivités publiques rejoignant le mouvement open-data (...)

Lire la suite dans CIO.PDF 69

Avec les témoignages de Henri Verdier (Etalab), Georges-Etienne Faure (Ville de Paris), Antoine Vigneron (Conseil Général des Hauts-de-Seine), Pierre Dabout (Agence de Développement Touristique des Alpes de Haute-Provence) et Romain Lalanne (SNCF)

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