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Microsoft : taux de profit et croissance toujours à deux chiffres

Malgré trois déceptions, l'année fiscale de Microsoft (achevée fin juin) a encore été une réussite...

PublicitéLors de la traditionnelle conférence de rentrée de Microsoft France, Eric Boustouller, le patron de la filiale française de l'éditeur, a présenté un bilan de l'année fiscale écoulée (achevée fin juin) très positif. Au niveau mondial, l'éditeur a réalisé un chiffre d'affaires de 60 milliards d'euros (en progression de 18%) et un profit net de 22,5 milliards d'euros (soit 37,5%, en croissance de 22%, soit quatre points de plus que le chiffre d'affaires), dont 10 sont réinjectés dans la recherche et le développement. Les entreprises qui se serrent la ceinture apprécieront de voir leur fournisseur préféré en pleine forme. Comme chaque année, Microsoft n'a pas communiqué de chiffres absolus sur le marché français mais juste des progressions par lignes de produits : +17% pour Office, +32% pour Dynamics, +80% pour Sharepoint et autant pour Office Communicator. Sur les smartphones, Eric Boustouller est particulièrement fier de revendiquer 31% du marché français pour Windows Mobile, plus grande part de marché nationale au monde. L'éditeur a cependant connu trois déceptions : les consoles de jeux (suite à quelques difficultés d'approvisionnement), la recherche sur Internet (Google ne laissant que des miettes, Microsoft a cependant la plus grosse avec 3,2% du marché) et enfin, inévitablement, les ventes et surtout les déploiements en entreprises de Vista, même si « depuis le SP1, cela va mieux ». Selon Marc Jalabert, adopter Vista amènerait à économiser en frais d'exploitation de 250 euros à 600 euros par poste : la méthode de décompte du directeur markéting de Microsoft France n'est visiblement pas la même que celle des DSI qui résistent à une si belle sirène... L'exercice fiscal qui vient de démarrer verra Microsoft France fêter ses 25 ans et déménager son siège dans son nouvel immeuble à Issy-Les-Moulineaux. Les priorités affichées sont nombreuses : maintenir une croissance à deux chiffres, développer des technologies toujours plus innovantes, accroître les offres Grand Public et leur utilisation, faire décoller la virtualisation des PC et des serveurs et enfin installer les services en ligne dans les usages courants, avec le changement de modèle économique associé à la bascule vers le fameux S+S (Software + Service). Microsoft revendique clairement ses actions de « promotion » : contribuer au développement de l'industrie du logiciel, surtout innovant grâce au Programme Idées ; accroître les partenariats dans l'Education (universités et écoles) ; faciliter l'égalité des chances face au numérique... Alors que son grand ennemi Google a quelques soucis à ce sujet, Microsoft a fait de la sécurité et du respect de la vie privée l'un des trois pôles de ses engagements éthiques, aux côtés de l'ouverture/interopérabilité et de la protection des enfants. Le sujet de l'interopérabilité a été largement examiné lors de la conférence de rentrée. La direction de Microsoft France a ainsi rappelé la normalisation (dans la douleur) du format Office Open XML (dont la rédaction normative définitive ne saurait tarder...) et la publication, exigée par l'Union Européenne, de très nombreuses documentations sur ses produits. Ce travail d'ouverture devrait aboutir au portage de certaines technologies phares sur des plates-formes autres que Windows (notamment Silverlight 2), Novell se chargeant d'une partie du travail pour Linux. Enfin, l'exercice qui commence sera l'objet d'une nouvelle série de lancements de produits qui s'achèvera par un point d'orgue : le très attendu Windows Seven début 2010, trois ans après la sortie de Vista.

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