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Mazars met la dataviz au service de ses auditeurs et de leurs clients

Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°182 !

De la souplesse à l'agilité

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Le cabinet international d'audit et de conseil Mazars utilise notamment les solutions de visualisation de données Qlik Sense pour offrir à ses auditeurs financiers des outils d'exploration et de restitution des données intuitifs et dynamiques. À la clef, des investigations facilitées et une pertinence accrue pour les clients.

PublicitéPrésent dans 91 pays et territoires, Mazars est un acteur majeur de l'audit et du conseil. Les services d'audit et d'expertise comptable représentent 63% de ses activités. « Nous devons effectuer nos analyses dans des délais extrêmement serrés », explique Mikaël Elbaz, associé chez Mazars, en charge du pôle Analyses de données. « Entre la clôture des comptes et le moment où l'auditeur exploite nos outils, une à deux semaines s'écoulent. »

Pendant longtemps, les auditeurs effectuaient beaucoup d'analyses de façon manuelle, en se basant sur des échantillons de données transmis par les clients. Cela limitait de fait le périmètre qu'ils pouvaient examiner dans les délais impartis. Par ailleurs, les résultats des audits étaient souvent restitués sous forme de listes d'opérations, avec très peu d'axes d'analyses. Afin de faciliter le travail des auditeurs, Mazars a décidé de créer un pôle Data & Analytics en 2007 sous la direction de Mikaël Elbaz. « Mon rôle est d'extraire les données des clients pour les faire parler dans nos outils, afin d'accompagner les auditeurs financiers », explique celui-ci. Ce pôle gère notamment l'import des données des clients, qui représentent parfois des volumétries considérables pouvant atteindre plusieurs milliards d'opérations chez les grands comptes.

La dimension visuelle facilite le dialogue avec les clients

En raison de la quantité d'information à traiter et à restituer de façon intelligible, les outils traditionnels ont rapidement montré leurs limites. « Nous utilisions beaucoup Excel et PowerPoint pour avoir des représentations graphiques », se souvient Mikaël Elbaz. « Cela ne permettait pas de donner du relief aux résultats ni de zoomer pour scruter plus en détail le résultat des contrôles. » Dans les années 2010, l'entreprise s'est mise en quête de solutions pour améliorer la restitution des résultats. C'est alors qu'elle s'est intéressée aux outils de visualisation de données. En 2015, Mazars décide de déployer QlikView, pour passer deux ans plus tard à la plateforme Qlik Sense. « Les solutions de Qlik nous permettent de présenter une interface plus attractive à nos utilisateurs et aux clients, avec des indicateurs présentés de façon graphique », souligne l'associé. La dimension visuelle favorise également le dialogue avec les clients, en mettant rapidement en évidence d'éventuelles anomalies ou points de vigilance.

Le deuxième critère à l'origine de ce choix est la dimension d'interactivité qu'apporte la solution. « Plutôt que de présenter des résultats de manière statique, nous pouvons offrir différents axes d'analyse, il suffit de cliquer sur les blocs qui nous intéressent. L'exploration est facilitée, il s'agit d'élaguer progressivement l'information pour arriver aux silos qu'on souhaite investiguer, de vérifier les points de contrôle, l'absence de fraude, la conformité... De cette façon, les auditeurs peuvent proposer des recommandations pertinentes aux clients », détaille le directeur Data & Analytics.

PublicitéÉtendre les frontières de la BI

La transition vers Qlik Sense en 2017 a été motivée par l'intuitivité de la plateforme. « C'est une révolution, à la fois en termes de simplicité de navigation et de construction des applications. La simplicité est indispensable pour les utilisateurs, qui n'ont pas le temps de comprendre comment fonctionne un produit », souligne Mikaël Elbaz. Comme le relève ce dernier, cette ergonomie n'empêche pas de développer également des applications plus complexes. « La grande force de Qlik c'est sa simplicité de développement. La solution intègre aussi un langage de programmation très poussé, qui permet aussi de construire des solutions complexes, contrairement à d'autres produits du marché. »

La plateforme a rapidement été adoptée par les utilisateurs. « Nous avons mis en place un plan d'accompagnement et de formation adapté, pour des profils non-informaticiens et non experts de la donnée », relate l'associé, qui apprécie en particulier l'orientation de Qlik Sense vers la prise en main par des utilisateurs non techniques. « Ainsi, la plateforme repousse les frontières de la BI traditionnelle ». La mise en oeuvre de cet outil de dataviz répond également à une demande des collaborateurs, friands d'innovation. « Les auditeurs financiers, en particulier les jeunes générations, ont une forte appétence pour les nouvelles technologies. Mettre en oeuvre des solutions comme Qlik Sense est donc aussi un moyen d'attirer et de retenir les talents. »

Une plateforme alimentée par différents outils d'intégration

Pour des raisons liées à la sécurité et à la confidentialité des données manipulées, Mazars a choisi d'héberger la plateforme Qlik Sense en interne, sur ses propres infrastructures. Aujourd'hui, l'organisation utilise la solution de deux façons. En mode serveur, la plateforme permet aux équipes Data & Analytics de distribuer des applications sur l'ensemble du réseau Mazars dans le monde, en s'appuyant sur l'annuaire centralisé partagé par tous les bureaux. « Nous pouvons par exemple déployer une application sur quatre pays et une centaine d'utilisateurs », illustre Mikaël Elbaz. Le module libre-service de Qlik Sense peut également être installé directement sur les postes des auditeurs et consultants, pour leur permettre de créer eux-mêmes des présentations interactives. « L'outil permet de donner la main à des utilisateurs non-techniques. En rendant ainsi l'innovation accessible à ces derniers, les experts Data & Analytics peuvent ainsi se concentrer sur les sujets qui nécessitent leur expertise. »

Pour alimenter Qlik Sense, Mazars doit au préalable récupérer et préparer les données fournies par les clients. « Les mandats de commissaires aux comptes durent six ans. Techniquement, la première année est la plus complexe, car nous mettons en place le dispositif de collecte des données », explique Mikaël Elbaz. Il faut également tenir compte des aspects réglementaires, en prenant soin par exemple d'anonymiser toutes les données à caractère personnel, de veiller à sécuriser le transfert de bout en bout et de garantir la confidentialité des données stockées par l'entreprise. Ces missions sont confiées à la DSI de Mazars, dirigée par Christophe Tallot. Ensuite, l'entreprise s'appuie sur deux solutions d'intégration de données. Pour les volumétries inférieures à un milliard d'agrégats, le pôle utilise la solution d'Alteryx. Pour les très gros volumes, il privilégie le moteur Big Data Apache Spark, également utilisé pour certains algorithmes complexes, par exemple pour détecter des alertes de blanchiment d'argent (procédures « Know Your Customer »).

Mettre la technologie au service des auditeurs

Du côté des clients, l'approche suscite également beaucoup d'intérêt. « Nos clients comprennent bien notre engagement, ils sont intéressés, car cela les fait monter en niveau sur l'analytique », observe Mikaël Elbaz. « Aujourd'hui, il est très fréquent de parler de data analytics et de dataviz au cours de nos échanges avec les clients, dès les phases d'appels d'offres ». L'associé souligne cependant que la valeur ajoutée de ce type de solution apparaît quand la technologie vient en appui de l'expertise des auditeurs. « Pour élaborer des analyses et des recommandations pertinentes, il est essentiel de bien comprendre les systèmes et processus mis en place dans les organisations pour lesquelles nous intervenons, comme les achats, la paie ou la gestion des stocks. La dataviz s'apparente à une feuille blanche. C'est la connaissance du métier par les consultants et auditeurs qui fera la différence. » Grâce à cette compréhension fine des besoins, les équipes d'audit de Mazars mettent à profit la liberté offerte par la solution pour poser les bonnes questions et construire des tableaux de bord précisément adaptés pour chaque client.

Très récemment, Mazars a mis en place une nouvelle solution de l'éditeur, Qlik Sense Coeur. « Nous l'avons testée et elle fonctionne bien. Une démonstration des fonctionnalités de push auprès des collaborateurs français est d'ailleurs prévue », indique Mikaël Elbaz.

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Article rédigé par

Aurélie Chandeze, Rédactrice en chef adjointe de CIO
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