Lloyds Banking Group optimise l'exploitation des données clients via un datalake

Le groupe bancaire britannique Llods Banking Group compte rationaliser et simplifier l'usage des données clients d'ici 2020. Un ensemble de briques open source a été mis en place comprenant HBase, Hive, Storm, Spark et Kafka.
PublicitéLloyds Banking Group cherche une nouvelle stratégie pour ses données d'entreprise. Le groupe bancaire voudrait notamment éliminer les silos pour avoir une vision unifiée du client et réduire les longs et coûteux cycles de reporting. La semaine dernière, lors d'un petit déjeuner organisé avec nos confrères de Computerworld UK et le spécialiste du logiciel de gestion de l'IT ManageEngine autour du thème « Innovation, contrôle et culture : construire des systèmes permettant un changement permanent », Aline Hayes, Head of Systems pour la gestion de l'information et la transformation du groupe chez Lloyds Banking Group, a expliqué comment la banque envisageait de réorganiser ses données et les avantages qu'elle attendait à long terme de cette stratégie.
Annoncée en février dernier, la nouvelle orientation stratégique place en tête de ses priorités « la numérisation du groupe et la transformation des méthodes de travail », l'objectif étant de « créer la banque de demain ». L'investissement de 3 milliards de livres sterling décidé par Lloyds pour supporter cette transformation qui doit permettre un meilleur usage des données d'entreprise fait dire à Aline Hayes que le projet bénéficie d'un soutien important de la direction. Et celle-ci ne va pas sans un certain degré de pression. « Il y a un mois environ, alors que je faisais une présentation à notre président, celui-ci s'est retourné et m'a regardé en disant : les données sont la préoccupation majeure du conseil d'administration ». Ce à quoi elle a répondu un peu ironiquement : « C'est formidable et pas du tout effrayant ». En résumé, la stratégie consiste à « rationaliser et à simplifier notre patrimoine de données », ce qui, selon la responsable des systèmes, « n'est pas très innovant au premier abord, d'autres l'ont fait avant nous, mais pour une entreprise de 250 ans, fortement fédérée, il s'agit d'innover l'activité de l'entreprise ».
Un back-end entièrement repensé
Alors, comment Lloyds compte s'y prendre pour transformer sa stratégie ? Déjà, plutôt que de démanteler et remplacer les systèmes existants, la banque va, au cours des deux prochaines années, mettre en place un lac de données unique pour l'ensemble du groupe. Comme l'a déclaré Aline Hayes, « en termes d'habilitation IT, nous voulons créer un lac de données unique et logique. Notre objectif n'est pas de changer nos centaines de systèmes métiers, et nous ne voulons pas les déplacer. Ce que nous allons faire, c'est utiliser le big data comme source essentielle à partir de laquelle nous pourrons extraire et exploiter les données différemment. Nous avons donc résolu la question du back-end pour obtenir ces avantages, mais sans tout supprimer et sans repartir de zéro ».
Comme l'avait fait remarquer l'an dernier Andrew McCall, l'ancien ingénieur en chef big data chez Lloyds Banking Group lors d'une conférence, pour mettre en place sa stratégie, la banque a opté pour un certain nombre d'outils open source. Elle a choisi HBase pour le stockage et l'enrichissement des données à mesure de la collecte ; Hive pour l'exploration et l'analyse des données chargées ; Storm comme moteur de traitement en temps réel ; Spark pour prendre et charger des données dans les différents systèmes ; et enfin Kafka comme pipeline de traitement des données. Toutes ces opérations ont toujours lieu sur site.
Publicité Vers une vision unifiée sur les données
La banque espère tirer plusieurs avantages de cette transformation, depuis la vue unifiée des clients jusqu'à la réduction des coûts liés à la production de rapports. « Quel sera par exemple le coût de la mise en conformité aux nouvelles exigences réglementaires ? Ou encore, combien coûtera la production d'un rapport pour les Recettes et Douanes de Sa Majesté ? Quels sont les risques inhérents auxquels seront exposés ces systèmes dans le nouveau contexte de sensibilisation accrue au contrôle des données », a également demandé Aline Hayes.
Pour ce qui est de la vision unifiée sur les données, Lloyds pourra avoir une vue d'ensemble sur la relation client, pour tous ses produits, quel qu'il soit et à travers tous les canaux de communication. « Cela signifie que nous pouvons rendre la commercialisation de nos produits beaucoup plus intelligente. Nous éviterons par exemple d'envoyer une proposition d'emprunt à un client juste après lui avoir octroyé un prêt. C'est non seulement du gaspillage, mais c'est aussi irritant », a dit Mme Hayes. Ensuite, en simplifiant l'IT et en offrant aux équipes plus de fonctions en libre-service, Lloyds n'aura plus besoin de compter sur l'IT pour générer des rapports. « Cela permettra par exemple, aux départements de ne plus dépendre des transferts par lots et ils pourront accéder à des données mises à jour en temps réel, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ».
Scott Carey, IDG NS (adapté par Jean Elyan)
Article rédigé par

IDG News Service,
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