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La ville de Lille unifie sa téléphonie en ToIP open-source pour en accroître la maîtrise

La ville de Lille unifie sa téléphonie en ToIP open-source pour en accroître la maîtrise
Rémi Bougeard, chef de projet Réseaux/Télécoms dans les services de la Ville de Lille, se réjouit de la souplesse de la solution.

La DSI unifiée de Lille, Lomme et Hellemmes déploie progressivement la ToIP open-source de Xivo pour remplacer de multiples autocoms.

PublicitéLes communes jumelées de Lille, Lomme et Hellemmes disposent de 160 bâtiments connectés (bâtiments administratifs, salles de sport, crèches, musées, etc.). Pour les servir en téléphonie, il y avait d'une part un IPBX Alcatel pour le site principal (l'hôtel de ville) et une quinzaine de sites secondaires reliés par réseau fibre optique propre (les mairies de quartier) ; d'autre part des autocommutateurs sur les autres sites non-connectés directement au site principal. Les écoles primaires sont en dehors du périmètre concerné. « Nous avions bien la main sur l'IPBX, bien entendu, mais nettement moins sur les autocommutateurs dispersés sur de multiples sites » reconnaît Rémi Bougeard, chef de projet Réseaux/Télécoms dans les services de la Ville de Lille. Depuis plusieurs années, la DSI souhaitait une remise à plat pour obtenir une vraie maîtrise de la téléphonie. C'est dans ce cadre que Xivo a fait son entrée dans les services municipaux.

En 2018, la Direction des Sports est rassemblée sur un seul site suite à une opportunité immobilière. Dans le cadre de ce déménagement, il a fallu rapidement adapter la téléphonie. Un devis a été réalisé pour rattacher ce bâtiment à l'IPBX Alcatel mais « c'était très cher et très long » selon Rémi Bougeard. Du coup, la ville s'est tournée vers la solution open-source Xivo. Deux raisons guidaient ce choix : d'une part, la solution sur base Linux pouvait être assez rapidement prise en mains par les équipes internes pour répondre à l'urgence, d'autre part, c'est l'occasion d'un test en grandeur réelle d'une telle solution.

Baisser les coûts de fonctionnement

Au bout de trois mois de tests, une réflexion a émergé dans le DSI pour faire évoluer l'ensemble de la téléphonie vers cette solution devant la facilité constatée de la mise en oeuvre. Rémi Bougeard relève : « même sans attente spécifique métier ou politique, il y a une demande récurrente de baisser les coûts de fonctionnement et nous avons fait des simulations sur des évolutions de notre IPBX Alcatel et un déploiement de Xivo. La mise en oeuvre d'une infrastructure centralisée Xivo a entraîné une économie estimée à 64 000 euros par rapport à la solution alternative et le retour sur investissement à moins de trois ans. » Bien entendu, la maintenance est nécessaire pour une téléphonie dont la disponibilité est cruciale et la solution a beau être open-source, elle n'est donc pas gratuite.

En 2019, la décision de généraliser a donc été prise. Tous les sites équipés peuvent désormais s'appeler en interne sans passage par un opérateur tiers, l'administration de la téléphonie est maîtrisée en interne et les utilisateurs peuvent être équipés de softphones Xivo Assistant également open-source. La DSI a commencé par déployer le site principal (l'hôtel de ville) et ses 1200 postes. Puis les autres sites petit à petit. A ce jour, 65 sites ont migré. « Pour les sites restants, les migrations sont plus lentes car il y a le plus souvent une téléphonie analogique voire une connexion par ADSL, obligeant à réaliser des travaux plus lourds » observe Rémi Bougeard. De plus, la crise sanitaire a ralenti le chantier.

PublicitéUne migration toujours en cours

La logique de la ville reste de maîtriser en interne, le cas échéant après une phase de prestation et de transfert de compétences. Comme le remarque Rémi Bougeard, « la ville n'est pas très cloud ». Xivo est donc installé sur les infrastructures propres municipales. « Comme la solution est basée sur Linux, elle est simple à s'approprier » se réjouit Rémi Bougeard. Si, lors du premier confinement, les softphones n'étaient pas déployés, c'est désormais le cas sur un millier de postes, également équipés de VPN. La bascule en télétravail n'est donc plus un problème.

Côté fonctionnalités, Rémi Bougeard observe également que « la souplesse est une des forces du produit. » Les scénarios comme les choix multiples sont gérés en standard sans limitation de licences par exemple. Idem pour les conférences téléphoniques ou les files d'attente. Et la solution peut donc être adaptée à chaque besoin métier dans chaque direction ou site. En plus des fonctions classiques, la solution propose des statistiques sur les usages (taux de décroché, etc.) qui facilitent l'amélioration continue du service aux citoyens. « Nous n'avons pas pris le module complémentaire payant Xivo CC pour des statistiques avancées car les données de base nous suffisent largement » justifie Rémi Bougeard.

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