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La SNCF adopte la maintenance prédictive grâce à l'IoT

Avec le site de Paris-Nord, il y a dix technicentres de maintenance de la SNCF en Ile-de-France. Sur toute la France, la SNCF en compte 39 et investit pas moins de 2,6 milliards d’euros par an dans la maintenance ferroviaire. (Crédit : Nicolas Certes)

Premier centre de maintenance de la SNCF à accueillir des trains équipés de capteurs et à utiliser les données qu'ils remontent pour faciliter le travail de ses agents, le site de Joncherolles à Villetaneuse doit valider sur le terrain les processus de maintenance prédictive que veut mettre globalement en place la société de transport ferroviaire. Mais entre les nécessités techniques, les impératifs réglementaires et parfois les réticences des agents, il a fallu du temps pour intégrer ces solutions qui changent les méthodes de travail de tous les salariés du groupe.

Après avoir consulté la fiche de dépannage de la rame, l'agent de maintenance s'attèle à resserrer la courroie d'une porte qui était détendue. Ensuite il procède à une vérification de la fermeture de cette porte. Les deux panneaux doivent respecter un écart réglementaire calculé au millimètre. S'il n'est pas bon, l'agent...

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Comment adapter les trains les plus anciens

Installer des capteurs dans de nouvelles séries de train est plutôt simple car ils sont installés au moment de sa construction. Mais pour équiper les véhicules les plus âgés, la méthode est différente. Câbler un capteur au système du train est certes la solution la plus élégante mais c'est aussi la plus chère et la plus chronophage. La SNCF préfère ajouter de l'IoT aux portes et toilettes de ses machines.

Les objets connectés sont plus abordables qu'installer des capteurs câblés dans les trains les plus anciens. (Crédit : SNCF)

Pour les capteurs physiques, l'entreprise réutilise ceux qui étaient déjà présent sur des trains existants. Pour la partie IoT, elle était en phase expérimentale avec des objets connectés industriels montés sur étagère. « La seule chose c'est qu'ils n'étaient pas prévu pour les conditions environnementales et les normes ferroviaires » note Philippe de Laharpe, « notamment des non-conformités par rapport à des normes feu/fumée, vibrations. » La SNCF a donc fait appel à la société Stimio pour réaliser des produits conformes.

Ils ont développé ensemble un noeud capteur Lora avec une passerelle Lora 3G qui est maintenant en passe d'être largement déployer sur d'autre matériels roulants. Aujourd'hui, 800 de ces objets sont installés dans des TGV, près de 1500 dans les séries Corail. Un programme de déploiement en prévoit 4000 de plus sur le reste du parc de ces derniers trains, les plus anciens actifs aujourd'hui.