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Kiloutou passe à la transformation digitale avec le BIM

Kiloutou passe à la transformation digitale avec le BIM
Directeur marketing, devenu directeur de la transformation digitale, Vincent Royer veut que celle-ci s'inscrive dans la relation du loueur avec ses clients (photo DR).

Le BIM, Building Information Modeling, incite Kiloutou à amorcer sa transformation digitale en entraînant ses clients.

PublicitéLa transformation digitale concerne de plus en plus le secteur industriel. Il y a dix-huit mois, Kiloutou a promu son directeur marketing, Vincent Royer, comme directeur de la transformation numérique. Les premières réalisations et les projets viennent d'être présentés. Une stratégie amorcée en trois points. Le premier se résume dans un acronyme, BIM, pour Building Information Modeling ou Modélisation des Informations, ou des données dans le secteur du bâtiment. « C'est la grande évolution pour toutes les grandes entreprises de notre secteur, dès qu'on doit se mettre à deux autour d'un projet, on va le partager de façon numérique », note Vincent Royer.

Deuxième point, Kiloutou va orienter ses investissement et ses développements, pour qu'ils intègrent le numérique. Avec une particularité, celle du métier de loueur, où il faut impliquer un utilisateur, donc pour une durée et un paiement approprié. La question est rapidement celle de l'usage sur un chantier avec un matériel loué par un utilisateur et non plus un client au sens traditionnel du terme, qui achète une fois pour toute. Enfin, le modèle numérique doit être léger, facilement accessible pour l'utilisateur.

Créer des maquettes numériques pour les chantiers

Première réalisation, celle des objets 3D connectés, que l'utilisateur peut télécharger gratuitement, 50 sont disponibles, 37 ont déjà été téléchargés. Ils permettent de créer des maquettes numériques pour les chantiers. Et de vérifier des hypothèses sur un chantier, savoir si un chariot élévateur va bien permettre de lever tel matériel sur un toit d'immeuble, comment une nacelle articulée pourra jouer son rôle sur un ouvrage compliqué.

La gratuité permet de laisser le marché murir autour de ces nouveaux outils. L'idée de Kiloutou est que plus ces outils seront diffusés, plus ses matériels seront loués par les utilisateurs. La transformation digitale commence donc par l'éducation progressive du marché. Elle passe aussi par du co-développement. Les objets numériques proposés par l'équipe de Vincent Royer ont été conçus en amont avec les « BIM managers » qui se mettent en place dans les entreprises du bâtiment. « Et l'objet numérique est remis à disposition de la communauté qui nous aide à développer. Finalement, on donne à voir ce qu'ils ont demandé », note le directeur de la transformation numérique. « Un jour tous les loueurs le feront, nous avons pris les devants, quand de tels outils seront généralisés, la différence se fera par la qualité de services entre les loueurs ».

Réalité augmentée et objets connectés

Etape suivante : introduire les objets modélisés dans la réalité augmentée, les faire apparaitre en quelque sorte en  « surimpression » sur les maquettes réelles, vérifier qu'un futur bâtiment peut accueillir telle ou telle transformation. Le groupe travaille aussi sur les objets connectés. Kiloutou a déjà des machines équipées de capteurs pour envoyer des informations de localisation et de fonctionnement. Ce qui permet de retrouver un matériel, d'identifier le client qui l'utilise et de vérifier qu'il en a bien le droit. On partage également les informations entre plusieurs utilisateurs.

PublicitéBeaucoup de possibilités sont offertes. On peut imaginer un engin en panne qui signale de lui-même l'incident et donne les caractéristiques de la pièce endommagée. Une imprimante 3D peut très bien être connectée et fabriquer la pièce manquante et l'opérateur être informé de son emplacement pour aller la chercher ! Gain de temps et informations plus fiables : les objets connectés sont à portée de main. « Techniquement, c'est tout à fait faisable, c'est une question d'usage et d'adoption ».

Tous les fabricants réfléchissent à des usages de ce type qui supprimeront les tâches à faible valeur ajoutée et s'intègrent dans la stratégie de l'assistance client. Ce dernier doit être pris en charge le plus rapidement possible en cas de problème. Déjà, sur les applications Kiloutou, le client peut déclarer une panne ou un arrêt de location. Le SI intègre cette dernière donnée pour arrêter un contrat. Il s'agit d'éliminer les points d'agacement et à faible valeur ajoutée et de passer d'une relation téléphonique à une relation digitale.

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