Technologies

IA générative : à la fois une menace pour l'emploi et la promesse d'un boom économique

IA générative : à la fois une menace pour l'emploi et la promesse d'un boom économique
Les postes les plus concernés seraient les fonctions administratives et de support (45% de tâches automatisables) ainsi que les cadres et métiers qualifiés comme le juridique (34 %). (Crédit : Jonathan Kemper / Unsplash)

L'équivalent de 300 millions d'emplois pourraient être menacés à des degrés divers par les IA génératives en Europe et aux Etats-Unis. Mais Goldman Sachs prévoit également un boom économique lié à l'arrivée de ces technologies.

PublicitéL'IA générative, un type d'intelligence artificielle capable de générer du texte ou d'autres contenus en réponse à des demandes d'utilisateurs, a vu sa popularité exploser ces derniers mois. Le lancement en novembre du ChatGPT d'OpenAI, un chatbot construit sur un grand modèle de langage (LLM, Large Language Model), a conduit l'établissement bancaire Goldman Sachs à étudier les effets de ces technologies sur le marché du travail. Les résultats ont de quoi inquiéter les salariés.

Sur la base d'une analyse menée auprès d'actifs aux États-Unis et en Europe, la firme estime en effet que l'IA générative pourrait impacter 300 millions de salariés sur les deux continents si les techniques d'automatisation se montrent à la hauteur des capacités promises. Le rapport prévoit donc que deux-tiers des emplois actuels seront affectés par les IA génératives et qu'un quart de toutes les tâches effectuées aux États-Unis et en Europe pourraient être automatisées par l'IA. Evidemment, le degré d'exposition varie en fonction de la nature des activités. Pour Goldman Sachs, 7% des emplois actuels aux Etats-Unis pourraient totalement remplacés par l'IA, tandis que 63% verraient la nature de leurs activités transformées, via l'automatisation de certaines tâches.

Dans la zone euro, les postes les plus concernés par une automatisation partielle de leurs métiers seraient les fonctions administratives et de support (45% de tâches automatisables), les cadres et les métiers qualifiés comme le juridique (34 %), les techniciens (31%) et les dirigeants (29%). A l'inverse, les professions les moins exposées seraient celles liées au nettoyage et à l'entretien, à l'installation et la réparation de matériels ainsi que les emplois du secteur de la construction.

Tester les chatbots, un nouveau métier

Bien que l'impact de ChatGPT et consorts sur le marché du travail soit susceptible d'être massif, l'étude estime que si l'IA générative est largement mise en oeuvre, elle pourrait entraîner d'importantes économies de coûts de main d'oeuvre et générer d'autres emplois. D'ores et déjà, les techniques d'automatisation ont donné naissance à de nouvelles professions comme celle « d'ingénieur assistance », qui consiste à écrire du texte plutôt que du code pour tester les chatbots d'IA.

Selon l'institution bancaire, ces technologies pourraient donc représenter une avancée majeure avec des effets macroéconomiques potentiellement importants. L'impulsion donnée à la productivité du travail pourrait également être significative pour l'économie au global : « nous estimons que l'IA pourrait finalement augmenter le PIB mondial annuel de 7 % », écrivent les auteurs du rapport.

Partager cet article

Commentaire

Avatar
Envoyer
Ecrire un commentaire...

INFORMATION

Vous devez être connecté à votre compte CIO pour poster un commentaire.

Cliquez ici pour vous connecter
Pas encore inscrit ? s'inscrire

    Publicité

    Abonnez-vous à la newsletter CIO

    Recevez notre newsletter tous les lundis et jeudis

    La question du moment
    Votre entreprise a-t-elle pour politique de privilégier le cloud public pour tout nouveau projet ou déploiement ?