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BNP Paribas prolonge de 10 ans la durée de vie de son cloud IBM

L'immeuble BNP Paribas du boulevard des Italiens, à Paris. La banque étend son partenariat avec IBM autour de son cloud privé, hébergé au sein de ses datacenters. (Photo : Boubloub/CC BY-SA 4)

Le cloud dédié sur technologies IBM qu'héberge la banque est étendu, via la création d'une nouvelle zone. Objectifs : résilience, déploiement de ressources GPU et poursuite de la transformation vers les architectures en conteneurs.

PublicitéAprès avoir renouvelé ses accords avec deux autres fournisseurs technologiques clefs (VMware et Oracle, lire à ce sujet notre article), BNP Paribas prolonge son partenariat avec IBM Cloud autour d'un environnement dédié pour une durée du 10 ans. Selon un communiqué de la première banque française, ses datacenters accueillent le cloud de Big Blue depuis 2019.

L'accord prévoit une extension du partenariat, avec la création d'une autre zone prévue pour 2028. Selon BNP Paribas, « ce nouvel investissement vise à renforcer la résilience du groupe et est destiné à assurer la redondance nécessaire pour une continuité des services bancaires critiques tels que les paiements ». La mise en place de cette zone sur le cloud privé d'IBM permettrait en particulier de répondre aux exigences de Dora, règlement européen qui renforce les obligations de résilience à l'égard des établissements financiers.

Nouvelles ressources GPU

L'extension du contrat avec IBM comprend également un volet technologique, avec l'extension des ressources GPU intégrées sur le cloud privé de BNP Paribas. Objectif affiché : « accompagner les métiers dans l'expérimentation et la mise en production de cas d'usage d'IA générative ». Rappelons que le plan de la banque prévoit de disposer de 1000 cas d'usage d'IA en production en 2025, dégageant 500 M€ de valeur (soit via des économies, soit via un surplus d'activités).

C'est aussi l'infrastructure fournie par IBM qui porte la transformation applicative de BNP Paribas vers les architectures en conteneurs, autour de la technologie Red Hat OpenShift. La banque du boulevard des Italiens mène un travail de fond de transformation de ses applicatifs vers des architectures cloud, avec un objectif de 60% de son portefeuille adapté à ces environnements dès cette année, dont une partie sur des plateformes de conteneurs. Début 2024, 40% des applications de BNP Paribas fonctionnaient dans un environnement cloud. Et, dans ce total, un applicatif sur deux reposait sur une architecture en conteneurs, selon les chiffres donnés par Christophe Boulangé, le directeur de la plateforme open cloud de la banque.

« La combinaison d'une nouvelle zone dédiée dans nos datacenters, des GPUs as-a-service et d'une infrastructure cloud-native nous permet de renforcer notre socle technologique, ainsi que la sécurité et la conformité de nos systèmes d'information », commente Marc Camus, le DSI groupe de BNP Paribas, nommé fin mars. Les relations entre la banque et IBM sont très anciennes. Dès 2004, les deux groupes signaient un contrat de constitution d'une co-entreprise, BP2I (pour BNP Paribas Partners for Innovation), pour assurer la gestion, le support et la maintenance des infrastructures de la banque.