ADP rend sa communication autour de sa RSE ergonomique et interactive

Le groupe ADP (Aéroport de Paris) se doit de communiquer autour de sa RSE (responsabilité sociale et environnementale) et a choisi de mettre en place une datavisualisation avec Toucan Toco. Le projet a été déployé en six mois en mode agile.
PublicitéGestionnaire de plates-formes aéroportuaires, le groupe ADP (Aéroport de Paris) opère les aéroports de Roissy Charles-De-Gaulle, Le Bourget et Orly. Il dispose également de filiales à l'étranger. Roissy est le deuxième aéroport européen avec 69 millions de passagers par an, derrière Londres (78 millions). Par son activité et son historique, ADP a à la fois une vision à long-terme (un aéroport se construit en une dizaine d'années) et une profonde culture publique. Mais les aéroports ont des externalités désagréables telles que le bruit. ADP a donc une habitude de longue date de communiquer sur des sujets comme l'environnement. La réglementation oblige, de toutes les façons, les grandes entreprises à publier un rapport sur leur RSE (responsabilité sociale et environnementale). Mais il était nécessaire d'améliorer cette communication. Le groupe a donc choisi de déployer une datavisualisation pour le faire.
Jusqu'à présent, le rapport annuel RSE était certes publié en ligne mais sous la forme d'un document PDF assez rébarbatif et jargonneux. Il est vrai que les chiffres à publier doivent être validés par les commissaires aux comptes. Mais, après s'être comparé à d'autres acteurs de son secteur, ADP a constaté qu'il était très en avance. Il était donc nécessaire de mieux valoriser ces succès du groupe. De plus, la RSE est un axe stratégique de communication. Un rapport RSE a deux cibles distinctes : d'une part le « grand public » (y compris le secteur associatif militant), d'autre part les analystes extra-financiers. Le rapport doit donc être lisible pour tous en évitant le jargon mais être également précis et complet.
Une étude préalable avec la DSI
La Direction de l'Environnement et du Développement Durable, en charge du rapport RSE, s'est donc rapproché de la DSI pour essayer de disposer d'une meilleure mise en valeur de ce rapport. Plusieurs types de solutions ont été examinées : d'un côté les « solutions classiques sur étagères » comme SAP BO, Tableau et Qlik, de l'autre des solutions dédiées à la datavisualisation. Deux prototypes ont finalement été créés : l'un avec Tableau en incluant le module pour une publication en ligne, l'autre avec Toucan Toco que ADP avait découvert par hasard.
Deux défis étaient à relever : les délais et le coût. La volonté d'ADP est aussi de mettre en avant l'innovation et les entreprises françaises. Finalement, ADP a choisi Toucan Toco parce que cette société est une start-up innovante française experte en datavisualisation, que sa solution est nativement multi-support (responsive design), que l'éditeur était aussi intégrateur afin de simplifier la mise en production et, pour finir, que cette solution prenait trois fois moins de temps à déployer et était moins chère. Même si la solution existe en on premise, ADP l'a choisie en mode SaaS afin de ne pas avoir de contraintes d'infrastructures. Ayant une culture de forte externalisation, ADP s'est appuyé, en assistance maîtrise d'ouvrage, sur Axys Consultants.
PublicitéDes contraintes contraires au besoin d'agilité
Habitué à utiliser la gestion de projet en ligne Trello, Toucan Toco rentrait bien dans les attentes d'ADP. La datavisualisation du RSE a donc été mise en oeuvre en moins de six mois à compter de la prise de décision. Trois sprints d'une douzaine de jours chacun, avec démonstration en fin de chaque période, ont été nécessaires. Mais il fallait également respecter les règles souvent très contraignantes d'ADP, opérateur soumis à une lourde réglementation et à des process rigides. Entre les sprints, les divers comités obligatoires étaient donc réunis pour obtenir les validations nécessaires, ce à quoi Toucan Toco a réussi à s'adapter. Bien entendu, Toucan Toco travaillait dans ses locaux. La coordination s'opérait donc via des « early meetings » de cinq à dix minutes, prévus au départ pour être quotidiens mais qui ont été ensuite rapidement bi-hebdomadaires. Autre effet de la rigidité des règles : un sous-site dédié a été nécessaire pour éviter une interconnexion entre Toucan Toco et le site web du groupe.
Point tout à fait essentiel, il ne s'agissait pas de refaire un PDF en plus joli. ADP attendait une mise en valeur de ses données qui soit claire et interactive. La solution de Toucan Toco a été appréciée aussi par sa capacité à « raconter une histoire » (data storytelling) plutôt qu'à accumuler des chiffres ou des infographies. Les visiteurs peuvent ainsi naviguer dans des données indexées, zoomer dans des schémas, appeler un glossaire des termes employés...
Un SaaS adaptatif
Si ADP a choisi la solution Toucan Toco en mode SaaS, cela ne l'a pas empêché d'exiger une mise en forme à ses couleurs. Cela a été possible via la personnalisation de la CSS du sous-site. Le mode SaaS a, par contre, évité de devoir internaliser des compétences sur AngularJS ou MongoDB, les technologies utilisées par Toucan Toco. Cet éditeur, encore jeune, gardait de plus une certaine souplesse pour ajouter des éléments à la demande de ses clients, par exemple une pyramide des âges, type de graphe qui n'existait pas initialement. De la même façon, le système de tagage propre à ADP a pu être intégré à Toucan Toco pour réaliser le tracking des audiences.
Pour l'heure, la datavisualisation s'appuie sur des fichiers à plat créés manuellement à partir des chiffres validés annuellement par les commissaires aux comptes. Il n'est cependant pas exclu que, à terme, une génération en partie automatisée ne soit pas possible. L'expérience a été suffisamment positive pour qu'ADP envisage d'employer la même technologie pour sa communication financière. La publication du RSE avec Toucan Toco ne date que de quelques mois et aucune mise en avant n'a encore réellement eu lieu. Malgré tout, les consultations sont en progression.
NDLR : La politique du groupe ADP implique que les responsables des projets ne doivent être ni nommés ni cités.
Article rédigé par

Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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