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Adecco automatise ses process et ses relations pour améliorer son efficience

Adecco automatise ses process et ses relations pour améliorer son efficience
Giovanni Ambrosini est le directeur des solutions informatiques du groupe Adecco et ancien CIO par intérim.

Pour rester compétitif, et coller à la demande toujours plus pointue des clients, le groupe, spécialisé dans les ressources humaines envisage de recourir à l'automatisation, à la robotique et aux chatbots.

PublicitéSelon Giovanni Ambrosini, directeur solutions IT d'Adecco Group et ancien CIO par intérim, l'automatisation et la robotique ont des répercussions profondes sur le marché du recrutement. Basé à Zurich, en Suisse, Adecco Group est l'un des plus importants cabinets de recrutement de personnel temporaire au monde. Il est classé au Fortune Global 500. « Nous avons commencé à recourir à l'automatisation, la robotique et les chatbots », a-t-il déclaré à nos confrères d'IDG, auxquels il a également expliqué que l'entreprise envisageait cette introduction autant sous l'angle d'un « engagement envers le client » que comme modalité d'approche des processus d'affaires internes. « Notre objectif est axé aussi bien sur l'externe que sur l'interne. En interne, l'automatisation et la robotique sont très concentrées sur la réingénierie digitale, la transformation de notre environnement de travail actuel et le positionnement futur de l'entreprise ».

Par exemple, Adecco a commencé à utiliser un logiciel d'automatisation pour réduire le nombre d'entrées manuelles requises pour l'attribution de son prix annuel et les modifications de taux d'un certain nombre d'associés. « Avec une méthode traditionnelle, nous aurions eu besoin de plusieurs semaines pour entrer les données. Cette fois, il a fallu douze heures pour réaliser ce travail, sans intervention manuelle ». Adecco a également automatisé ses processus relatifs aux Comptes débiteurs qui permettent au recruteur d'améliorer la validation, l'exactitude et d'éviter la saisie manuelle des données. Le recruteur utilise aussi l'automatisation dans son activité Santé et sécurité en environnement de travail pour introduire de nouveaux processus supportant l'extraction automatique des données, leur appariement et la production de rapports. M. Ambrosini, qui a récemment occupé le poste de CIO par intérim, a élaboré une feuille de route digitale étalée sur deux ans. Cette feuille de route, qui décrit la stratégie de transformation de l'entreprise, inclut une transition vers des services cloud, le recours à la BI, des applications mobiles, l'intelligence artificielle (IA) et la robotique.

La folie des chatbots

Sur le front de l'intelligence artificielle, l'entreprise s'intéresse de près aux chatbots. Elle pense qu'ils pourraient l'aider à mieux identifier les candidats, à mieux évaluer leurs aptitudes à occuper tel ou tel poste, et à organiser automatiquement des entretiens avec des consultants. Elle cherche aussi à voir comment elle peut humaniser la technologie. « L'expérience des candidats et l'identification des talents sont un des moteurs de notre stratégie pour l'avenir. Les chatbots peuvent aider notre recherche de candidats et accélérer leur embauche. Nous cherchons à tirer parti des chatbots pour mettre en valeur l'expérience des candidats potentiels et leur permettre de rencontrer un consultant le plus rapidement possible. Cette recherche en profondeur pourra s'avérer encore plus utile pour nos grands événements, quand il s'agira de trouver plusieurs milliers de candidats potentiels ».

Publicité Giovanni Ambrosini a reconnu que l'entreprise avait besoin d'adopter des technologies émergentes comme les chatbots et la robotique pour rester compétitive et pertinente et répondre aux besoins toujours plus pointus de clients plus avertis sur les questions technologiques. « Nous commençons à changer notre manière d'interagir, de nous engager avec les gens, à mieux sélectionner nos médias. Mais nous sommes également conscients que notre population de candidats continue à évoluer, et notre mode d'engagement doit offrir un choix ». Selon lui, le secteur global du recrutement actuel est marqué par six grandes tendances : la géopolitique, l'automatisation et la robotique ; la pénurie de talents ; la requalification ; une économie plus volatile (plus de recours à des emplois freelance) ; et le Big Data. « Concernant plus spécifiquement l'Australie, l'industrie du recrutement est évaluée à un peu plus de 11 milliards de dollars. Le pays compte environ 7 000 entreprises dans ce secteur, un nombre important qui ne cesse de croître ».

Un juste équilibre des données 

Avec la montée en puissance des produits SaaS sur le marché, le point d'entrée a été simplifié, et il est beaucoup plus facile d'accéder à ce secteur et de lancer des entreprises de recrutement, aussi petites soient-elles. « Cette facilité d'entrée sur le marché ajoute une pression sur les entreprises existantes comme la nôtre et les oblige à se différencier », a-t-il déclaré. Giovanni Ambrosini estime aussi que les entreprises de recrutement actuelles doivent non seulement faire face à la pression sur les marges, qui n'est pas différente des autres industries, mais aussi résoudre la question de l'identification des talents. Les clients demandent des profils de plus en plus précis et attendent une approche beaucoup plus personnalisée. Par conséquent, les critères « personnes et recherche » sont très importants pour les clients, et ils veulent des offres bien ciblées de candidats potentiels. « Les modalités d'exploitation d'une base de données existante peuvent constituer un atout majeur pour tirer un meilleur parti de l'expérience de son pool de candidats et pour l'engagement avec ses clients ». 

Ambrosini a précisé que l'entreprise utilisait un entrepôt de données comme couche de base, et qu'elle prévoyait de renforcer sa stratégie de données en mettant en commun des ensembles de données dans le but de recueillir plus d'informations. « Nous allons intégrer plus de données dans cet entrepôt. Nous mettons actuellement en commun les données financières, et nous partagerons bientôt le trafic de données provenant de Salesforce et d'autres sources. Plus notre pool de données sera fourni, plus nous améliorerons notre capacité à délivrer des analyses répondant à divers objectifs commerciaux ». En ce qui concerne l'avenir, M. Ambrosini a déclaré que Adecco Group s'intéressait également à l'Internet des objets (IoT). En particulier, le recruteur cherche à tirer davantage parti des investissements qu'il fait dans le domaine de l'analyse IoT. Adecco Group fournit déjà à une entreprise du secteur minier du suivi analytique et des capacités IoT sur des équipements de maintenance.



Jennifer O'Brien / IDG News Services (traduit et adapté par Jean Elyan)

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