Trois DSI anglais en désaccord sur l'IA

Trois DSI anglais affichent leurs désaccords sur l'impact de l'intelligence artificielle, l'IA, pour leurs salariés. Réunis lors d'un colloque par nos confrères de CIO UK, il s'agit de la directrice du Lloyd's of London (bourse de réassurance), Jennifer Rigby, de la directrice du British Council (organisme public chargé des échanges culturels internationaux), Laura Dawson, et du directeur technique du N Brown Group (vêtements et décors d'intérieurs), Tim Price.
PublicitéQuel est l''impact de l'automatisation et de l'intelligence artificielle sur les emplois et sur le travail ? Trois DSI ont répondu aux questions de nos confrères de CIO UK lors d'un séminaire. La directrice du Lloyd's of London (bourse de réassurance), Jennifer Rigby, la directrice du British Council (organisme public chargé des échanges culturels internationaux), Laura Dawson, et le directeur technique du N Brown Group (vêtements et décors d'intérieurs), Tim Price. Ils sont confrontés à l'impact de l'automatisation et de l'intelligence artificielle sur les emplois et aux réactions des salariés sur l'arrivée de cette technologie.
Pour Jennifer Rigby, DSI de Lloyd's of London, les réactions ont été jusqu'à présent très positives. « Je pense que les salariés veulent pouvoir servir plus de clients. Ils veulent être capables de faire plus de choses et ils sont pleins d'idées sur d'autres sujets qu'ils pourraient traiter. Ils sont encore limités par le volume de travail qui entre et le nombre de personnes qu'il y a pour l'absorber ». C'est dans ce cadre, qu'ils regardent l'IA, comme une technologie qui ne résoudra pas tout, mais dans laquelle ils sont impliqués.
Une menace sur certains aspects du travail
Pour Jennifer Rigby, très optimiste dans son explication, les salariés pourront, avec l'IA, s'épargner certaines choses qu'ils trouvent moins difficiles, des tâches plus routinières. « Ce n'est pas une menace pour tous les sujets. C'est une opportunité et une menace sur certains aspects du travail. Il s'agit avant tout d'automatiser des choses sur lesquelles nous n'avons pas besoin de concentrer nos efforts, car il y a plein d'autres projets auxquels nous voulons que les gens pensent. Et nous voulons qu'ils aient la possibilité de faire plus de travail. D'examiner les moyens de faire croître l'entreprise et de faire ce qu'il faut pour créer de la valeur ».
Laura Dawson, CIO du British Council, semble plus prudente : « pour nous, c'est un défi. Et un sujet difficile à aborder. Ça va même être très difficile ». Le British Council opère dans des cultures différentes. Dans certains cas, l'adoption de la technologie est considérée comme une opportunité. Dans d'autres, comme une menace. « Je pense que ce serait une erreur de dire que l'avènement de l'IA va signifier que nous libérons les gens pour qu'ils puissent faire des tâches plus intéressantes ».
Intéressant en termes de réduction des coûts
Pour elle, il y a un élément important avec l'IA, c'est la réduction des coûts. Elle pense qu'il faut jouer en tant que DSI un rôle direct sur l'IA, en cherchant à comprendre où cela va susciter de l'intérêt et du développement pour les salariés et où cela va signifier une réduction des coûts.
PublicitéPour sa part, Tim Price, directeur technique de N Brown Group, explique : « Je ne pense pas que ce soit différent des autres possibilités d'être efficace. L'IA permet d'abord de travailler mieux, de manière plus efficace, ou plus rationnelle. C'est comme si vous donniez à une collègue une nouvelle application rapidement. C'est leur donner des rôles plus satisfaisants. Mais, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant d'arriver à un tel résultat ».
Article d'Edward Qualtrough / CIO UK (traduit et adapté par Didier Barathon)
Article rédigé par

La rédaction de CIO Royaume-Uni,
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