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Saint-Gobain partage en interne ses données avec une démarche open-data

Pierre-Emmanuel Merle (Responsable Groupe Support Reporting - à droite) et Pierre-Antoine Faure (Responsable du service OpenData4SG - à gauche), de la DSI Groupe de Saint-Gobain ont choisi des technologies d’Open-Data.

Grâce aux technologies d'OpenDataSoft, Saint-Gobain partage transversalement des données internes et de sources externes. Le portail unique créé est conçu pour faciliter ce partage en centralisant la collecte des datas.

PublicitéIssu de La Manufacture royale de glaces de miroirs créée en 1665 sous le règne de Louis XIV par Jean-Baptiste Colbert et de son rapprochement en 1970 avec le groupe Pont-à-Mousson (fondé en 1856), le groupe Saint-Gobain est aujourd'hui présent dans 67 pays avec 170 000 collaborateurs. Il se compose de trois divisions : matériaux de construction (plâtre, isolation, mortiers industriels...), matériaux « innovants » (dont les vitrages et divers substrats servant autant à l'habitat qu'à l'automobile) et enfin la distribution (Point P, Lapeyre...). S'il existe des DSI dans chaque filiale, celles-ci ne couvrent que les besoins spécifiques, tout ce qui peut être mutualisé (infrastructures, réseaux et télécoms, PGI, SIRH...) est géré par la DSI groupe.
Mais il n'en demeure pas moins que les données étaient peu partagées au sein du groupe. « Nous perdions beaucoup de temps à chercher la data » se souvient Pierre-Emmanuel Merle, Responsable Groupe Support Reporting de la DSI Groupe de Saint-Gobain. Pour mieux partager les données au sein du groupe, des solutions sont cherchées qui aboutissent à des démonstrateurs en 2014 avec les technologies d'OpenData Soft, prestataire plutôt connu pour accompagner les démarches d'open-data, surtout de collectivités territoriales.

Un portail unique pour partager les données

Pierre-Antoine Faure, responsable de OpenData4SG à la DSI Groupe de Saint-Gobain, précise : « nous avons créé un portail unique pour partager aussi bien des données externes qu'internes, de la collecte à la redistribution. » En effet, le démonstrateur initial a été construit pour partager des données météorologiques, l'un des flux nativement disponibles dans un portail créé avec OpenDataSoft avec les données de SIREN, économiques de l'OCDE, etc. Les données internes sont, elles, collectées avant d'être redistribuées. La collecte des données internes se base sur des batchs automatisés, généralement mensuels, tandis que les flux externes sont rafraîchies avec des fréquences variables, quotidiennement pour la météo, annuellement pour des données économiques de l'OCDE.
Le portail unique est hébergé par OpenDataSoft mais il n'est accessible qu'aux collaborateurs du groupe grâce à diverses sécurité dont une authentification issue des annuaires du groupe et un filtrage par DNS. Au départ, certains jeux de données ont été réservés à quelques utilisateurs mais cette restriction est aujourd'hui levée. Tous les collaborateurs informatisés du groupe peuvent donc accéder à toutes les données partagées du groupe.

Plusieurs modes de distribution des données

Une fois les données collectées par la plate-forme, le portail permet une mise à disposition via API, via exports CSV/Excel ou en visualisation directe. « Nous sortons en ce moment de la phase pilote, n'ayant présenté l'outil qu'au fil des opportunités » avertit Pierre-Emmanuel Merle. A ce jour, il n'y a donc qu'une cinquantaine d'utilisateurs, dont un usage via API. Pierre-Antoine Faure soupire : « la plupart des utilisateurs ont recours à de la visualisation directe, notamment via les cartes qui sont très populaires, alors que ce n'était pas du tout la priorité. En quelque sorte, nous sommes victimes de l'excellent niveau de l'outil qui implique que tout le monde consulte directement en ligne au lieu de pratiquer de l'import-export de données ou de la connexion via API comme nous le souhaitions. »
Le projet a été à ce jour fiabilisé et contrôlé sur le plan technique. A partir de maintenant, l'outil va être promu de manière systématique. L'idée est qu'un maximum de services consulte un maximum de données, de préférence via les API et sans consultation directe du portail, mais aussi que chaque utilisateur fournisse de la donnée aux portails. Pierre-Emmanuel Merle insiste : « nous voulons développer une logique communautaire, inciter au partage. »