Pas de datacenter sans réseau maillé de qualité pour les universités d'Aquitaine

La Nouvelle Aquitaine veut se doter d'un datacenter unique pour ses universités et moderniser le réseau de collecte.
PublicitéAu mois de juin 2017, l'Etat lance un appel à manifestation pour que chaque grande région universitaire crée un datacenter unique. Celles qui rempliront les critères définis recevront des concours financiers. La réponse arrive le 5 septembre. Trois universités ont répondu de manière satisfaisante (Auvergne Rhône-Alpes, Paca, Bourgogne France-Conté) et seront soutenus par l'Etat dans la construction de leur datacenter unique pour toutes leurs universités. Une autre région, n'est pas loin du but, mais n'entre pas dans cette labellisation, c'est la Nouvelle Aquitaine.
« Notre projet n'a pas été retenu à l'époque, car nous privilégions une démarche de collecte à l'échelle de toute la région » nous explique Laurent Bordes, vice-président numérique de la ComUE d'Aquitaine, la Communauté d'universités et établissements d'Aquitaine qui regroupe tous les centres universitaires de la nouvelle région. « Nous avons un projet en deux phases : la mise en réseau des datacenters existants et la création d'un datacenter régional ».
De multiples lieux de stockage
La taille de la région explique le problème. La ville de Bordeaux elle-même compte plusieurs universités et lui sont rattachées celles de Périgueux, Agen, Dax, Pays Basque. Avec la nouvelle région, elle est reliée aux centres universitaires de Limoges, La Rochelle, Poitiers, Pau. Laurent Bordes enseigne à l'université Pau Pays de l'Adour dont dépendent les centres universitaires de Tarbes, Anglet, Mont-de-Marsan. Tous ou presque ont un système de stockage. « On a à peu près toutes les configurations de stockages possibles et imaginables, note Laurent Bordes avec de petites salles et 10/15 baies voire plus. »
Les besoins sont également très divers. Les laboratoires les plus gros, comme la génétique, l'informatique, les mathématiques vont avoir besoin de calculer et de stocker en conséquence. Une hétérogénéité qui se traduit en termes de sécurité, d'accès, de coûts. Elle rend également difficile des pratiques comme l'enseignement à distance. La préoccupation de la ComUE est donc double. D'abord moderniser ses connexions internes avant de passer à la construction d'un datacenter régional unique. Datacenter qui sera ouvert à d'autres partenaires comme les CHU. Ce qui pose d'évidentes questions de sécurité avec les données de santé.
Moderniser son réseau interne de collecte
Le réseau national Renater relie tous les grands centres universitaires, mais pas les petits centres à l'intérieur des grandes régions universitaires comme La Nouvelle Aquitaine. Celle-ci va d'abord moderniser son réseau interne de collecte, Réaumur, pour gagner en débit et en qualité, avant de construire, si possible avec le concours financier de l'Etat, son grand datacenter régional. « 2021 est un horizon tout à fait possible », note Laurent Bordes, dont le plan en deux phases est très clair, mais le financement encore à déterminer.
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Article rédigé par

Didier Barathon, Journaliste
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