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Malgré les menaces croissantes, les entreprises réduisent leurs effectifs cyber

Malgré les menaces croissantes, les entreprises réduisent leurs effectifs cyber
Paradoxalement, malgré une prise de conscience dans les entreprises de l'augmentation des menaces cyber, une étude de l'éditeur Observe note une volonté de réduire les effectifs sur ce sujet. (Crédit Photo : CliffHang/Pixabay)

Face à l'augmentation des menaces cyber, les entreprises prennent conscience de la nécessité de disposer d'équipes compétentes. Pourtant, près de la moitié des répondants à l'étude menée sur le sujet par l'éditeur Observe cherchent à réduire leurs effectifs et leurs dépenses d'infrastructure dans le domaine.

PublicitéSelon un rapport d'Observe, éditeur de solutions d'observabilité, même si le nombre d'incidents de sécurité continue d'augmenter dans tous les secteurs, 47 % des personnes interrogées prévoient de réduire leurs effectifs de sécurité. Fait remarquable, 62 % de celles-ci ont également signalé un nombre plus élevé d'incidents de sécurité par mois. D'après ce rapport basé sur l'enquête réalisée par Cite Research auprès de 500 décideurs et praticiens de la sécurité, les entreprises qui prévoient de réduire leurs effectifs dans le domaine de la cybersécurité envisagent aussi de restreindre leurs dépenses d'infrastructure.

De manière générale, alors que les professionnels cyber sont très demandés en raison du nombre croissant d'incidents, le métier fait face à une forte pénurie de compétences. La récente étude « Cybersecurity Workforce Study » de l'International Information Systems Security Certification Consortium (ISC2), indique que cette dernière a atteint un niveau record de près de 4 millions de personnes. Selon le rapport d'Observe, la quasi-totalité des entreprises interrogées (99 %) accorde la priorité à l'observabilité de la sécurité. « Celle-ci emprunte des concepts à l'observabilité informatique pour permettre aux équipes chargées des opérations de sécurité de comprendre les risques et les incidents de manière holistique », explique Jack Coates, directeur principal de la gestion des produits chez Observe, dans le communiqué de presse de l'éditeur.

La difficulté d'intégration des systèmes

Le rapport révèle que les petites entreprises ont des difficultés à plusieurs niveaux pour intégrer cette démarche. Elles n'ont pas non plus les ressources nécessaires pour recruter les bonnes personnes pour utiliser les outils de sécurité. Cette limitation des ressources les rend par ailleurs prudentes en matière de dépenses, de sorte qu'elles évitent d'adopter des produits à la suite d'un battage médiatique. Quant aux grandes entreprises, si elles ont accès à une gamme étendue de solutions, elles ont du mal à les intégrer pour obtenir des performances optimales. Environ 95 % des sondés se servent d'un outil de gestion des incidents et des événements de sécurité (SIEM) pour surveiller et alerter sur les cyberincidents. Et les autres catégories de solutions, comme l'orchestration, l'automatisation et la réponse (Security, Orchestration, Automation and Response, SOAR), l'analyse du comportement des utilisateurs et des entités (UEBA) et la détection et la réponse des points d'extrémité (User and Entity Behaviour Analytics, EDR), n'ont d'ailleurs pas eu d'impact sur la popularité du SIEM.

Néanmoins, selon le rapport d'Observe, une amélioration de ces derniers reste possible, 46 % des personnes interrogées envisageant d'adopter un nouvel outil d'observabilité au cours des 12 prochains mois. « Jusqu'à présent, le SIEM a été utilisé comme plateforme d'observabilité de la sécurité, mais il ne fonctionne pas aussi bien qu'il le pourrait. La création et la maintenance des transformations de données en schéma sont coûteuses et sujettes aux erreurs, ce qui nuit à toute mise en oeuvre », indique le rapport. Les entreprises disposant d'un budget plus important peuvent ainsi envisager d'autres options.

PublicitéUne délégation au centre opérationnel de sécurité

Un élément positif a été révélé par l'enquête : à savoir que 73 % des personnes interrogées combinent la réponse aux incidents (Incident Response, IR) avec un centre opérationnel de sécurité (Security Operations Center, SOC) en interne pour détecter et répondre aux incidents de sécurité. D'autre part, 13 % n'utilisent que l'IR et 7 % dépendent uniquement des équipes SOC pour découvrir les événements de sécurité. « Les entreprises ressentent clairement le besoin d'avoir des équipes compétentes capables de rechercher des menaces inconnues et d'y répondre », indique encore le rapport.

L'adoption du cloud continue de croître, et 74 % des entreprises interrogées déclarent avoir construit la majorité de leurs systèmes actuels sur le cloud. Malheureusement, ces systèmes natifs n'ont pas modifié la nature de la collecte de données. « Alors que 35 % de l'instrumentation provient de l'infrastructure, les cas d'usage de la sécurité et des opérations nécessitent tous deux des agents », indique le rapport d'Observe. En outre, ce dernier révèle que 84 % des entreprises interrogées combinent les données de sécurité et d'exploitation dans un seul outil d'analyse, ce qui améliore la collaboration entre les équipes de sécurité et d'exploitation, favorise la coordination et accroît la rentabilité.

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