Stratégie

Les DSI doivent travailler en mode start-up, explique le DSI groupe des Lloyds

Les DSI doivent travailler en mode start-up, explique le DSI groupe des Lloyds
Le DSI de Lloyds Banking Group, Morteza Mahjour, veut insuffler la culture start-up à toutes les DSI du groupe
Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°134 !
L'organisation de l'IT bousculée dans les entreprises

L'organisation de l'IT bousculée dans les entreprises

La transformation numérique de l'entreprise s'accompagne d'une transformation des rôles et de l'organisation. Ainsi naissent de nouveaux rôles et le rôle traditionnel du DSI évolue.Cette transformation utilise également des nouvelles technologies qui permettent des usages qui ne pouvaient pas être...

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Le fonctionnement des DSI doit s'inspirer de celui des start-ups, ce n'est plus un objectif, mais une réalité chez Lloyds Banking Group.

PublicitéFormé après l'acquisition de HBOS par Lloyds TSB en 2009, Lloyds Banking Group a une histoire qui remonte à 1695. La marque Halifax fait également partie du groupe, qui est encore détenu à 10% par le Trésor britannique.

Le DSI groupe de Lloyds Banking Group, Morteza Mahjour, a insisté, lors du Symposium Gartner 2017 à Barcelone du 6 au 10 novembre 2016, sur la nécessaire transformation de bout en bout de son entreprise et la création pour sa direction d'une culture start-up. Il est impératif de conduire un changement culturel dans une institution vieille de 320 ans afin de créer un modèle de fonctionnement plus agile et plus sécurisant pour son avenir.

« Si nous ne changeons pas, nous ne serons plus sur le marché », a lancé Morteza Mahjour. « L'ancienne manière  de répondre aux attentes changeantes des clients, avec deux ans et demi de temps de réponse,  ne fonctionne plus. Vous vous retrouvez avec une solution non pertinente pour un problème pertinent. La bonne question, c'est comment passer d'une idée à un produit en 30 jours, sans perdre son temps à attendre des solutions parfaites. Qu'il s'agisse d'opérations bancaires ou non, si vous ne passez pas par l'agilité, vous n'existez plus ».

La DSI est appuyée par le PDG

Morteza Mahjour a estimé que le changement s'avérait autrefois difficile, mais que Lloyds a progressé dans la création d'une nouvelle mentalité plus agile, en bénéficiant de l'appui du Pdg António Horta Osório. «Il est vraiment difficile pour des institutions comme la nôtre  de changer, la façon dont nous sommes organisés en silos complique les choses. Nous sommes passés d'une réflexion basée sur la durée, le temps et les coûts de nos projets, à une autre réflexion qui place au premier plan les notions de qualité, de productivité et de valeur. C'est un énorme changement de mentalité ».

« L'agilité est une mentalité, pas une technologie. Nous avions besoin de penser différemment, d'autant plus que c'est l'idée la plus chère au coeur du Pdg. Morteza Mahjour, en tant que DSI groupe, dirige les DSI de toutes les entités de la banque. Il se refuse à  utiliser le terme «transformation numérique», on aurait pu penser qu'il ne s'adressait qu'à l'avant-garde et non pas à l'entreprise de bout en bout, front office et back office.

Agir et se comporter comme une start-up

Le DSI veut une organisation avec de petites équipes pluridisciplinaires, qui  pensent en start-ups, c'est l'un des changements culturels les plus importants qu'il a essayé de promouvoir. « Vous devez vous organiser comme pour créer une nouvelle entreprise. Notre ambition est d'agir et de se comporter comme une start-up. Nous avons rendu autonome chaque équipe, mais une fois par semaine, elles rencontrent quelqu'un au niveau juste en dessous de celui du PDG ».

Publicité«Nous sommes passés d'une gestion basée sur le business à une gestion basée  sur les clients, d'une gouvernance de haut en bas à une prise de décision rapide et déléguée. Ne relâchez pas quelque chose seulement quand c'est parfait, concluez rapidement et obtenez quelque chose qui donne de la valeur aux clients. Construire un business case, utiliser une allocation de financement de style venture capital. C'est un énorme changement culturel de travailler ainsi ».


Article de Edward Qualtrough / CIO UK (Traduit et adapté par Didier Barathon)

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