Stratégie

Les 5 signes avant-coureurs de l'échec d'un projet

Le projet peut être mis à bas par une culture interne résistante aux changements (Photo : Felix Mittermeier / Pixabay)

Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°159 !

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Trop de projets ne répondent toujours pas aux objectifs fixés, ce qui entraîne des pertes financières importantes.

PublicitéAlors que le Project Management Institute (PMI) signalait l'année dernière une baisse de 20% des taux d'échec par rapport à l'année précédente, les montants perdus en cas de projets ratés sont en moyenne de 97 millions de dollars à chaque fois que l'on investit 1 milliard de dollars dans des projets. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les projets échouent, mais en accordant une attention particulière à ces cinq signes avant-coureurs, les choses peuvent avancer dans la bonne direction.

1 - Une culture interne résistante aux changements

L'un des premiers (et le plus grand) signe avant-coureur que votre projet risque d'échouer c'est une culture interne qui résiste au changement. Les projets apportent des améliorations dans les process internes et de nouvelles pratiques opérationnelles, souvent avec une utilisation accrue de la technologie. Mais, ces changements peuvent susciter beaucoup de craintes, car les salariés supposent que le résultat final entraînera des pertes d'emploi ou une perturbation majeure de leur propre monde du travail. De nombreux projets ont été sabotés en interne dès le départ à cause de ces craintes.

Comment pouvez-vous savoir si la culture interne résiste au changement ? Les employés qui résistent hésitent souvent à partager l'information et manifestent des attitudes négatives à l'égard du projet et de ses avantages, que ce soit par la communication directe, le langage corporel ou les expressions faciales. Atténuer ces peurs en créant une culture qui englobe le changement est la clé. Il devrait y avoir une communication fréquente et claire sur l'objectif de chaque projet et son impact sur l'emploi. Ceci est essentiel pour apaiser les craintes afin que les employés ne soient pas résistants ou non coopératifs.

2 - Des sponsors qui sont rarement disponibles

Une autre raison majeure pour laquelle les projets sont en retard est le manque de parrainage des projets et d'adhésion des cadres. Le rôle des promoteurs de projet est d'aider à les défendre, à obtenir du financement, à résoudre les conflits et à fournir un soutien aux gestionnaires de projets. Les chefs de projet s'appuient sur ces sponsors pour le support quotidien, des conseils de leadership et pour démontrer aux employés et aux autres parties prenantes que le projet est soutenu par des cadres de l'entreprise.

Si les promoteurs du projet sont souvent absents ou semblent montrer qu'ils ne se soucient pas du projet, ceux-ci peuvent partir du mauvais pied et échouer. Un manque de soutien de la part des dirigeants et des sponsors peut rendre difficile l'adhésion des responsables de projet aux autres parties prenantes et aux membres de l'équipe. Les chefs de projet doivent travailler avec des sponsors pour maintenir une continuité visible en termes de soutien au projet.

Publicité3 - Plus de questions que de réponses

Un projet porté par un objectif ambigu reste au stade des questions sans aborder les réponses et conduit finalement à l'atteinte d'objectifs irréalistes. Au début, il est crucial de définir l'objectif exact du projet et le plus grand nombre possible de détails clés pour une ventilation ultérieure. Procéder à un projet sans avoir une compréhension claire de sa nécessité ou de ses objectifs rendra pratiquement impossible le succès. Cette ambiguïté peut causer une confusion importante pour les parties prenantes et les membres de l'équipe et mettre en péril des tâches, des idées et des produits essentiels. Le premier aperçu d'une telle confusion est que quelque chose ne va pas. Avant que la confusion, au départ isolée, ne se répande, les gestionnaires de projet doivent freiner pour que tout le monde soit sur la bonne voie.

4 - Membres de l'équipe déconnectés ou désintéressés

Au fur et à mesure que les équipes de projet sont assemblées, il est essentiel de s'assurer que toutes les personnes sont pleinement investies dans leur rôle et qu'elles sont entièrement responsables de leur impact. Si les membres de l'équipe ne reconnaissent pas leur rôle, cela peut créer une lacune dans leurs niveaux de contribution qui peut devenir suffisamment important pour compromettre le projet. La pleine force de l'équipe dépend du poids de chaque individu. Si un de ses membres est déconnecté ou désintéressé, cela se reflète dans le projet par un comportement extérieur avant d'être perçu par la qualité et le calendrier de son travail. Si elle n'est pas abordée, cela aura éventuellement un impact sur les attitudes et les contributions des autres membres de l'équipe et augmentera la probabilité d'échec global.
Il peut y avoir plusieurs raisons pour lesquelles les individus sont déconnectés ou désintéressés, des horaires surchargés aux conflits internes. Il est important que les chefs de projet identifient et traitent les problèmes immédiatement avant qu'ils ne se traduisent par des problèmes complexes de plus grande envergure.

5 - Manque de confiance dans le gestionnaire de projet

Les intervenants, les équipes projet, les fournisseurs ou d'autres cadres peuvent manquer de confiance dans le gestionnaire de projet au début de celui-ci. Ce qui peut être une grande source de préoccupation. Les raisons peuvent être nombreuses, certaines justifiées, d'autres pas, mais le résultat reste le même et peut faire dérailler un projet dès son lancement.
Les signes avant-coureurs peuvent inclure l'absence de réponse aux communications écrites du gestionnaire de projet, une réticence à collaborer, des signes non verbaux indiquant un manque de respect, une remise en question constante et des signes visibles de désintérêt pour le projet. Ses promoteurs et ses gestionnaires doivent au contraire travailler ensemble pour identifier les problèmes et gagner la confiance de toutes les parties lors de la mise en oeuvre du projet ou risquer d'en perdre le contrôle dès le lancement.

Moira Alexander / IDG News Service (adapté par Didier Barathon)