L'AMRAE prépare la révolution des risques numériques

L'Association pour le Management des Risques et des Assurances de l'Entreprise va tenir ses 23èmes rencontres à Cannes du 4 au 6 février 2015.
Publicité« Nous avons titré nos 23èmes Rencontres : Arrêt sur image car nous voulons faire une pause sur le métier du risk manager et nous projeter dans son avenir » a expliqué Gilbert Canaméras, président de l'AMRAE, en présentant la manifestation qui se déroulera à Cannes du 4 au 6 février 2015. L'Association pour le Management des Risques et des Assurances de l'Entreprise (AMRAE) estime en effet que les généralisations des objets connectés, de la robotique et des biotechnologies constituent une rupture technologique.
Et cette rupture a, de toute évidence, de grandes implications en matière de risques pour les entreprises. Les risk managers se doivent donc de s'interroger sur l'évolution de leur rôle dans ce contexte.
Le risque numérique en vedette
D'une manière plus générale, le numérique s'invitera largement aux 23èmes Rencontres de l'AMRAE même si la manifestation se consacre à l'ensemble des risques et pas aux seuls risques IT. Ainsi, l'ouverture en plénière sera assurée par Henri de Castries, président du groupe Axa, sur le rôle et les dangers du Big Data. Analyser le risque numérique et l'assurer en quantifiant la valeur de chaque donnée sera d'ailleurs l'objet d'un des livrables qui seront diffusés aux 23èmes Rencontres.
Ce rapport a été réalisé en partenariat avec le CESIN (Club des Experts de la Sécurité et du Numérique). Si le risque numérique est le plus souvent vu comme un risque de perte d'exploitation, les 23èmes Rencontres en étendront l'étude bien au delà, en abordant par exemple le risque pénal et le risque de réputation (en cas de piratage).
En photo : Gilbert Canaméras, président de l'AMRAE, et Bénédicte Huot de Luze, déléguée générale, ont présenté à la presse le programme des 23èmes Rencontres de l'association.
La couverture assurancielle du risque
Mais les sujets non-numériques, du moins directement, seront également abordés, à commencer par l'habituel rapport sur l'état du marché, notamment en matière de couverture assurancielle des risques. De la même façon, le Référentiel métier, livrable de 2014 sur la définition du rôle et des compétences du risk manager, sera présenté et commenté à Cannes.
La présence dans la cité du Festival International du Film (au lieu de l'habituel Deauville) sera saluée au travers d'une table ronde sur les risques dans le cinéma, la conclusion des Rencontres se faisant par l'intervention d'un responsable du Nasdaq sur le risque d'image.
La communication autour des risques sera également un sujet important au cours de la manifestation. Un livrable sur celle-ci devrait être publié aux alentours de mai 2015.
Formation et francophonie
PublicitéLes 23èmes Rencontres seront également le lieu de la deuxième convention francophone des risk managers. Un club francophone sera d'ailleurs à cette occasion formellement constitué. L'AMRAE, première association européenne de risk managers, a voulu ainsi répondre à une demande forte, notamment en matière de formation. S'il existe des associations homologues de l'AMRAE en Suisse ou en Belgique, ce n'est pas le cas, par exemple, en Afrique.
La formation est en effet un axe fort de l'action de l'AMRAE depuis plusieurs années. Elle propose au travers de son institut des formations professionnelles plus ou moins courtes (de quelques jours à deux mois). L'association a également initié une labellisation de formations initiales académiques (écoles de commerce, etc.).
Si l'AMRAE participe déjà à des regroupements internationaux d'associations homologues, le choix de la francophonie n'est pas anodin. Outre le potentiel en matière de formation, il existe de fait un véhicule commun qu'est le partage d'une langue ainsi qu'une base culturelle et juridique commune (de type Code Civil). « Comme il existe une association francophone des assureurs, disposer en face d'une association francophone de risk managers a du sens » a souligné Gilbert Canaméras.
Article rédigé par

Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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