Stratégie

L'agilité vue par ceux qui la pratiquent

L'agilité vue par ceux qui la pratiquent
De gauche à droite, Christophe Ozimek, Meetic, Hassen Kefi, Stime-Les Mousquetaires, Nicolas Faye, Mondadori.
Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°142 !
La DSI agile : accélérer, innover et mieux servir les métiers

La DSI agile : accélérer, innover et mieux servir les métiers

Même si l'enquête réalisée par CIO montre que beaucoup d'entreprises n'en sont pas convaincues, la DSI a l'obligation d'être de plus en plus agile. Le 13 juin 2017, CIO a organisé une Matinée Stratégique avec les témoignages de nombreuses entreprises sur ce thème de l'agilité. En voici le...

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En s'appuyant sur les témoignages de DSI (Meetic Group, Stime Les Mousquetaires, Mondadori France) pour une table-ronde dédiée aux outils et méthodes de l'agilité, CIO a organisé le 13 juin 2017 une Matinée Stratégique sur «La DSI agile, accélérer, innover et garantir la qualité des projets ».

PublicitéLa première table-ronde de la Matinée Stratégique dédiée à l'agilité organisée le 13 juin 2017 par CIO, réunissait trois responsables informatiques issus de trois univers très différents avec des projets pour le moins variés. Christophe Ozimek, est le Directeur des systèmes d'information Europe de Meetic Groupe, entreprise très connue dans le grand public et l'univers des rencontres. Nicolas Faye, lui est responsable infrastructures de Mondadori France, éditeur de magazines papier et de sites web, également dans l'univers du grand public. Hassen Kefi, enfin, est le Directeur  du DevLabs de la  Stime, le GIE informatique du Groupement des Mousquetaires (groupe Intermarchés).

Innover en agilité

Meetic est présent 15 pays différents en Europe et appartient à un groupe plus grand, Match Group, avec une quarantaine de sites dans le monde. « On essaie toujours d'innover en termes d'idées et d'applications, souligne Christophe Ozimek, le DSI. On pense toujours à améliorer nos services, ça passe par différents apports, il faut que ça marche.  Du point de vue contexte on est totalement agile avec tout le portfolio en agile. On a  initié la démarché DevOps avec la notion de continuous delivery, on en est arrivé à ce point qu'on est passé d'une  mise en production tous les 15 jours à 10 mises en production par jour. Donc le  paradigme a légèrement changé même si on était déjà très efficaces ! »

Meetic  a quand même augmenté  le risque d'incidents ou de bugs sur la plateforme au quotidien. Il fallait donc absolument retrouver la capacité à maîtriser cette qualité une fois un développement en production. La DSI a initié une démarche pour mettre en oeuvre une démarche APM (application production management) dont l'enjeu est d'identifier et corriger au plus vite tout incident en production.

Un nouveau monitoring en place

Ça a commencé par un POC tout simple, un serveur et un moteur APM et le déploiement de l'agent. La DSI a validé quasiment immédiatement l'intérêt, les aspects agile, le DevOps, et a pu voir avec le POC que pas mal de serveurs n'avaient pas les mêmes configurations que d'autres, « quelque chose qu'on ne savait pas voir avec d'autres types de monitoring déjà en place. Une fois le POC validé, on a engagé une démarche projet avec un référent sur ce produit une équipe  projet et un comité de pilotage associé ».
Au-delà des aspects techniques chaque équipe a défini  ses KPI et ensuite les tableaux de bord. Avec la notion d'ownership, chacun sait ce dont il est responsable, c'est une clé de la réussite. Parallèlement Meetic a développé des APIs et des micro-services.

Agilité d'infrastructure sans remettre en cause la sécurité

PublicitéPour Mondadori, Nicolas Faye aborde un autre aspect, celui  des infrastructures. Le datacenter arrivait en fin de cycle de vie, au bout de trois ans, il était à saturation en termes de capacité. « On avait entamé une démarche DevOps et industrialisé notre infrastructure sur du on premise. On a une particularité avec l'un de nos titres, Closer, et ses scoops, c'est 180 à 200% d'audience en plus sur nos sites, donc il faut satisfaire nos utilisateurs, on faisait de l'over provisionning, on multipliait par deux la capacité de notre infrastructure, mais le prix était élevé donc on s'est tourné vers une solution cloud en se rapprochant d'un de nos partenaires spécialisés ». En un mois et demi, Mondadori a migré ses 30 sites web, baissé les coûts de 40% avec une meilleure qualité de service et une plus grande capacité. Avec de nouveaux outils offerts par cette plateforme, le groupe devrait encore baisser les coûts.

La question de la sécurité s'est posée. Une question difficile, beaucoup de certifications sont  disponibles par les fournisseurs de cloud, « ça s'est très bien passé. En plus on a déménagé et on le fait souvent, pour tout ce qui est déménagement, il est plus simple avec sa solution internet d'accéder à ses applications » souligne Nicolas Faye .

« Il est important d'être agile  pour des raisons de concurrence »

La Stime, la DSI du Groupement des Mousquetaires, travaille pour un groupe de 3500 franchisés en Europe avec 14 millions de détenteurs de cartes de fidélité. La Stime a été souvent en avance sur toutes ces questions d'agilité, « il est important d'être agile pour des raisons de concurrence » souligne Hassen Kefi, son Directeur  du DevLabs.  « On propose aux clients des applications mobiles pour proposer des services, on propose de l'IoT avec des outils complètement automatisés personnalisés que ce soit sur du digital ou dans le magasin lui-même. Donc on ne doit pas se faire dépasser avec autant d'innovations ».

Le DevLabs est dédié à toutes ces innovations. La DSI c'est 1 200 collaborateurs, 400 en production et le reste en études. « 120 développeurs dans mon département sur plusieurs spécialistes. Des équipes  pluridisciplinaires qui sont en front et en back avec des testeurs qui sont intégrés au sein des équipes qui interviennent sur tout ce qui est automatisation de développement, si la production ne suit pas on a tout perdu. On arrive à proposer des paliers à très bas coût, si on a passé 6 mois à tester, 6 à développer et 6 en production, ce n'est pas possible, on a donc repensé notre mode de fonctionnement. Nous on gère tout ce qui est développement spécifique ».

La Stime sort à peine du grand système, elle  a fait du gros progiciel et maintenant est passée vers des API et des micro services, « et ça on peut pas le faire d'un claquement de doigts. On a une exigence adaptée suivant la demande, un camion qui arrive pour livrer à 5 heures du matin, où  le client qui veut commander et consulter dans la nuit, ce n'est pas la même chose ».  Autant de défis pour le DevLabs de la Stime, qui a de toute façon une forte expérience de cette innovation.

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