La parole aux métiers

Grand Théma : Le SI au service de la stratégie ESG, par l'exemple

Grand Théma : Le SI au service de la stratégie ESG, par l'exemple
3 entreprises et une collectigvité ont partagé leurs projets numériques au service des empreintes environnementales et sociétales.

Pour son Grand Théma sur le DSI écoresponsable, CIO et Le Monde Informatique plongent avec le groupe Bouygues, Suez IWS, DB Schenker et Nantes Métropole, dans les utilisations du numérique au service de la stratégie ESG.

PublicitéL'IT a sans aucun doute une forte empreinte aussi bien environnementale que sociale et sociétale. Et la première émission de notre grand théma CIO / Le Monde informatique sur les DSI écoresponsables s'est attelée à comprendre spécifiquement celle de l'intelligence artificielle. Reste que sans informatique, sans data, sans IA, sans modélisation, sans analytics, comment suivre la progression du dérèglement climatique, comment identifier les points critiques, comment analyser ces évolutions, et comment prendre les bonnes décisions pour tenter d'endiguer la catastrophe ? Que l'on parle d'empreinte carbone, de déchets, de consommation électrique, de pollution des eaux, mais aussi de respect des droits de l'Homme, de sécurité et de santé, d'égalité et d'équité. C'est de cela que nous avons parlé dans la seconde émission de notre grand Théma. Trois entreprises et une collectivité sont venues nous raconter comment le numérique les accompagnait dans leur stratégie ESG.

À commencer par Marie-Luce Godinot du groupe Bouygues. Dans cette entreprise internationale dont deux des activités principales, la construction et le BTP, sont parmi les plus polluantes, elle chapeaute à la fois l'innovation, les systèmes d'information et la RSE. Elle nous a donc rappelé les grands enjeux ESG du groupe, et donné des exemples de solutions numériques pour les aborder, comme le jumeau numérique pour la maîtrise de l'énergie, ou encore l'IA pour mieux gérer l'impact du bruit des chantiers sur le voisinage.

Le SI, la data et la CSRD

Pour Tariel Chamerois, directeur RSE de DB Schenker France, la filiale de transports de la Deutsche Bahn, le système d'information est bel et bien l'indispensable instrument de l'optimisation des flux. Mais c'est déjà l'obsession historique de ce métier quasiment depuis l'apparition des premiers camions. Mais c'est l'introduction progressive de véhicules électriques (batterie ou hydrogène) dans la flotte de DB Schenker qui change la donne petit à petit. La gestion des « routes » doit désormais prendre en compte l'autonomie des véhicules, des data géographiques, météorologiques, de localisation des bornes de recharge, etc. Et ces véhicules sont de véritables fontaines de data, qui servent à la fois au calcul de leur empreinte carbone et à l'identification d'actions pour réduire celle-ci.

Marie-Luce Godinot et Tariel Chamerois ont aussi partagé chacun les nombreux défis de la data à l'heure du reporting européen CSRD ou du scope 3. En démythifiant à cette occasion certaines idées reçues : « non, le calcul de l'empreinte carbone n'est pas la partie la plus évidente de la démarche ». Mais l'impact social ou l'analyse de l'impact de toute la chaîne de valeur de l'entreprise sont bien sûr à l'avenant. Alors que les empreintes carbone du BTP et des transports sont parmi les plus importantes, cela n'a rien d'anodin.

PublicitéDe son côté, Abigaïl Rochard, DSI depuis janvier de Suez IWS, filiale du groupe Suez spécialisée dans la gestion des déchets dangereux, a détaillé pour nous un projet de dématérialisation et d'optimisation du processus complet de collecte, transport, répartition, traitement des déchets. L'activité même de Suez IWS est directement liée à la minimisation de l'empreinte des déchets sur l'environnement et la santé humaine. En la rendant plus efficace et plus sure, la digitalisation sert tout simplement directement cet objectif.

Un schéma directeur du numérique responsable

Enfin, nous avons conclu l'émission avec David Boudineau, directeur du département des ressources numériques de Nantes métropole et de la ville de Nantes, et Thibaud Ménanteau, chargé de mission numérique responsable de Nantes Métropole. La collectivité a mis en place depuis 2022 une démarche green IT qui s'est progressivement muée en une politique plus large de numérique responsable au service de la population. Autant en matière environnementale que sociale. Cela passe par des démarches telles que l'aménagement numérique du territoire pour réduire la fracture numérique avec le déploiement de la fibre ou le travail sur un Internet solidaire. Mais la collectivité a surtout défini un schéma directeur numérique responsable qui liste 58 objectifs.

Retrouvez ici la vidéo complète de cette émission.

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