Management

D'un référentiel des emplois à un référentiel des compétences

D'un référentiel des emplois à un référentiel des compétences

Avec l'appui de la Région Rhône Alpes, l'EMSI Grenoble vient de publier, en collaboration avec le Cigref, un référentiel des compétences complémentaire du référentiel des emplois-métiers du Cigref. Avec HP et le Cigref, l'école publie également un livre blanc sur l'évolution des compétences dans les SI.

PublicitéL'EMSI Grenoble (Ecole de Management des Systèmes d'Information de Grenoble) vient de publier un référentiel des compétences des métiers des systèmes d'information. Il est disponible sur son site web. Basé sur le référentiel des emplois-métiers mis au point par le Cigref depuis 2005 et sur les contributions de plusieurs organismes et entreprises (La Poste, SNCF, CNFPT, APEC...), ce référentiel vise avant tout à définir les cursus de formation de l'EMSI et les critères d'évaluation des VAE (validations des acquis de l'expérience). Mais son usage en entreprises ou administrations relève évidemment d'une autre problématique : identifier les compétences nécessaires à l'exécution d'un métier relatif aux SI. Pour éviter de se limiter à des définitions propres aux grands groupes où la parcellisation des tâches est plus importante que dans les PME, ce référentiel tient compte, pour chaque compétence-métier, de variantes et surtout de niveaux (notion, application, maîtrise, spécialiste, expert) sur quatre axes (connaissances, savoir-faire, savoir-être et capacités cognitives). De plus, ce référentiel s'adresse autant aux offreurs qu'aux sociétés utilitrices de technologies. Les compétences-métiers sont d'ailleurs davantage des domaines plus que des postes précis, ceux-ci se trouvant plutôt dans les différents niveaux. On trouve ainsi comme domaine « conception/développement », « production/exploitation » ou « conduite de projets ». Tout développeur doit connaître le métier pour lequel il développe D'après l'étude amont réalisée par l'EMSI avant de publier ce référentiel et synthétisée dans un livre blanc publié avec le soutien de HP sur l'évolution des compétences dans les SI, la première compétence requise pour un manager du SI (à commencer par le DSI) dans une entreprise est... la connaissance du métier de cette entreprise. « Même le développeur Java doit connaître le métier de son client interne » indique Renaud Cornu-Emieux, directeur de l'EMSI. DG SI et logistique d'Accor Services et enseignant à l'EMSI, Christian Pilaud renchérit : « le mode guichet avec un cahier des charges, si jamais il a marché un jour, ne marche plus du tout aujourd'hui et le développeur doit donc connaître le vocabulaire, les process et les urgences de celui pour qui il travaille ». Le manager du SI, éventuellement futur DSI, doit également être en mesure d'impulser la conduite du changement et l'adhésion aux évolutions technologiques. Il doit aussi est un parfait gestionnaire des achats, y compris des externalisations, et savoir distinguer ce qui relève du stratégique ou, au contraire, de la « commodité ». « Si le DSI se préoccupe surtout de commodités au lieu de s'occuper du stratégique, il perd du poids » assène Renaud Cornu-Emieux. Enfin, le manager du SI doit être un expert de la veille technologique et du recueil des innovations susceptibles d'apporter de la valeur à son organisation. L'EMSI n'est ni une école d'ingénieur, ni une école de commerce mais est censée faire le pont entre les deux mondes qui se détestent ou se méprisent, ce qui n'est pas gagné. Incubée dans le cadre de Grenoble Ecole de Management, l'EMSI recrute à Bac+2 des BTS/DUT aussi bien tertiaires qu'informatiques afin d'en faire des managers des SI avec une double compétence en technique et en gestion.

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