Comment mettre l'IT au service du quotidien de l'entreprise ?


Les métiers plus efficaces grâce à la DSI
La valeur d'usage de l'IT, c'est un grand classique des préoccupations de la DSI. Mais, concrètement, comment l'accroître ? Comment diminuer les coûts, répondre avec agilité et produire plus de valeur ? Les exemples sont détaillés dans ce CIO.Focus, issus de l'atelier participatif CIO, de Total, de...
DécouvrirCIO a organisé, le 24 mai dernier, un atelier participatif en partenariat avec Intel et K2 sur le thème de l'efficience métier.
PublicitéL'atelier organisé par CIO le 24 mai, sur l'efficience métier, commençait par un scénario. Un scénario catastrophe pour mieux faire réagir le public. Etait regroupé le pire de ce qui pouvait arriver en même temps à un DSI, peut-être pas tout ce qui peut lui arriver en même temps, mais une bonne partie des inconvénients qu'il est susceptible d'affronter. « Vu les sourires dans la salle, j'ai l'impression que ça parle à l'assistance », remarquait Fabrice Benaud, le premier intervenant.
Un scénario où le DSI s'aperçoit que les cadres commerciaux travaillent de chez eux ou en mobilité, partagent des documents sensibles via une plateforme grand public faute d'un accès sécurisé au SI et grâce à des complicités comme celle de leur assistante. En plus, le marketing discute des lancements de nouveaux produits dans un groupe Facebook en partageant des photos de nouveaux designs. Le Pdg consulte ses mails sur le smartphone que sa femme vient de lui offrir, y compris ceux comprenant les pièces descriptives de l'OPA qu'il s'apprête à lancer sur un concurrent. Le scénario avance d'autres hypothèses tout autant extrêmes.
Fabrice Benaud grand témoin de l'atelier, est l'ancien DSI de GFK où la data est coeur de l'activité, un groupe en forte croissance, « d'ailleurs on a reçu avec le DSI de Total un award de Business Object avant qu'il ne soit racheté par SAP ». « J'ai passé 25 ans dans l'entreprise, pour finir je gérais 60 pays avec des problématiques d'intégration à l'intérieur du groupe et beaucoup de rachats, des investissements importants sans être sûr que les métiers soient impliqués. Après il y a deux ans, j'ai créé le cabinet Ideatrans où je prolonge cette idée de transformation et d'innovation, en même temps, j'investis dans des start-ups que j'accompagne. »
Un scénario caricatural ?
Après Fabrice Benaud, plusieurs participants interviennent spontanément, le scénario donne lieu à des commentaires divers, il reflète une réalité, même s'il reste caricatural. Mais la salle réagit surtout en citant des exemples de solutions de stockage et de collaboratif en ligne qui effectivement se répandent facilement, avec des directions métiers qui contractualisent d'elles-mêmes avec des fournisseurs en SaaS. Elle parle aussi de l'adaptabilité des applications sur les différents devices. « Et les mots de passe qui se baladent » dit l'une, « et la question des devices personnels » dit un autre. Caricature peut-être, mais le scénario a touché juste.
C'est toujours le temps des introductions et Claude Chauvet d'Intel fait une petite démonstration de l'outil Unite de partage d'écrans, très utile en réunion. « Comme vous, j'ai beaucoup de mal à faire tenir un port VGA, regardez sur vos machines vous avez du mini-HDMI, du HDMI, en tout cas le port VGA devient rare mais reste un grand classique pour la vidéo-projection. Ce qui pose le problème du partage d'écrans, beaucoup de solutions existent pour arriver à se connecter, d'où l'idée de passer par un petit client logiciel, Unite, pour se connecter. Je passe par un code pin à 6 chiffres et je suis alors capable de partager mon écran avec celui des autres participants ou de quelques participants. Je peux également rapatrier ce qui est présenté sur l'écran central. Il y a aussi un gros volet collaboratif, on peut partager des documents et faire des annotations. »
PublicitéUn classique tour de table permit ensuite de faire à nouveau « remonter » plusieurs questions en rapport avec la thématique du jour. Difficile de citer tout le monde. Radio France optimise sa qualité opérationnelle avec trois volets, le SI, l'organisation avec une démarche processus et les RH. Ponticelli aborde la transformation avec le volet collaboratif. Une responsable SI d'Air France traite en particulier des pilotes. Le ministère des affaires étrangères et ses activités consulaires se cherche sur des sujets comme le vote électronique et la refonte des visa pour renforcer l'efficacité des agents, mais en lien avec la DSI. La Ligue contre le cancer se préoccupe de dématérialisation. Loxam est sur les mêmes questions.
Les contraintes règlementaires
Hauts-de-Seine Habitats, lui, se modernise et vit la fusion de certains organismes : dématérialisation, pilotage, digital, innovation sont ses grands sujets. La Banque de France avec son nouveau Gouverneur veut se transformer au moyen de son plan Ambitions 2020, réfléchissant au digital, au big data, aux fintechs, avec de nombreuses préoccupations en matière de règlementation. Sonepar, avec son directeur de la maîtrise d'ouvrage et ex DSI travaille sur la transversalité et les relations avec la DSI.
Autant de projets ou de préoccupations qui tournent autour de l'efficacité, du service à rendre par l'IT aux usagers mais aussi sur le rôle de la DSI. « N'oublions pas non plus que les entreprises vont consommer les applications d'une autre manière, c'est le SMAC, où le mot cloud joue un rôle important » note Erwan Montaux, directeur commercial entreprises Europe de l'Ouest chez Intel. « Il faut s'intéresser aux usages, explique de son côté Fabrice Benaud, aux utilisateurs, à la mobilité, au télétravail, et à toutes ces organisations avec des jeunes qui n'ont pas spécialement envie d'entrer dans des grands groupes mais veulent des écosystèmes intelligents, ouverts, connectés, sinon on va pousser des solutions qui ne correspondent pas aux vrais besoins ».
Erwan Montaux devait rappeler que, connu comme fabricant de processeurs, Intel au niveau de l'entreprise travaille aussi avec des constructeurs, des intégrateurs et des client finaux sur la transformation digitale de l'environnement de travail. « C'est extrêmement important pour nous, cela signifie que la mobilité, la collaboration et la sécurité sont trois éléments clés sur lesquels nous travaillons. Sur l'aspect infrastructure nous travaillons sur le data centric et le legacy business. Le monde devient de plus en plus ubiquitaire, il faut l'organiser, avec deux aspects importants, le comportement des utilisateurs et sa responsabilité et un autre sur les outils et le cadre de travail que l'on met en place». Une intervention qui donne lieu à de nombreux échanges avec la salle.
Avec peu ou pas de code
Vincent Marlard, country manager France de K2, devait intervenir, en notant des éléments intéressants venus de la salle. Prenant juste une minute pour présenter sa société, une société américaine, encore peu connue en France, 250 clients quand même, soit la moitié du CA 40. Elle fait des applications métier en mode agile, « voilà la phrase clé, derrière, on vient après la partie infra sur l'appli et les nouveaux usages aux utilisateurs. On voit souvent les métiers faire un cahier des charges, demander un développement, mais celui-ci s'avère vite couteux, chronophage...En prenant un progiciel métier, l'avantage c'est qu'il n'est pas cher et correspond au besoin de l'utilisateur, c'est 80 à 85% du besoin, mais dès qu'il y en a un deuxième, ou un troisième ils ne sont pas forcément compatibles... Avec le BPM, une petite contrainte : les solutions sont trop techniques. K2 a donc une toute autre approche encore pour des applications métiers : agiles et sans code ou avec peu de code. »
Fabrice Benaud intervient souvent du fait de la richesse des questions posées par les participants. Avec quelques conclusions. « On n'a pas le choix de l'ubiquitaire. Donc, comment faire ? On a vu des opportunités plutôt que des contraintes, il faut donc savoir mettre du bon sens dans cette question des usages. Aller vite dans le mur ne sert à rien» . «Seuls les use case fonctionnent, explique un participant, pour rester dans les temps, avec un budget raisonnable, sans pratiquer l'annuaire téléphonique qui était l'ancien catalogue de service de la DSI »! « Le DSI est mort, vive le DSI » lançait un autre des participants.
Article rédigé par

Didier Barathon, Journaliste
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