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Chauffeur Privé diffuse en son sein la culture de la donnée par la visualisation aisée

[De gauche à droite] Christophe de Vregille, DAF de Chauffeur Privé, et Matthieu Pouget-Abadie, Responsable Marketing de Chauffeur Privé, ont fait de la visualisation un outil de pilotage métier.

Pour que chaque métier puisse exploiter les données dont il a besoin, Chauffeur Privé a déployé les outils de Tableau Software en SaaS.

Publicité« Mettre en relation des clients et des chauffeurs, c'est simple ; le faire bien en tenant compte des intérêts des uns et des autres, c'est compliqué » résume Christophe de Vregille, DAF de Chauffeur Privé, plate-forme de réservation de VTC créée en 2012. Le pilotage de l'activité n'était pas simple au sein de la société. La mise en oeuvre d'un outil dédié et le développement d'une culture de la donnée devenaient nécessaires chez Chauffeur Privé qui propose ses services à 15 000 chauffeurs (environ 90 % en Ile-de-France) grâce à ses 150 collaborateurs internes. En moyenne, à un instant donné, 5000 chauffeurs sont connectés au service. Et Chauffeur Privé compte aujourd'hui plus d'un million de clients.
En effet, le client veut disposer le plus vite possible d'un véhicule avec chauffeur, ce qui implique une présence de véhicule libre à proximité de là où il se trouve. Christophe de Vregille insiste : « la disponibilité maximale est le critère numéro 1, devant le prix ». Et le chauffeur, lui, veut rentabiliser au maximum son véhicule, ce qui implique qu'il trouve un maximum de clients dans un périmètre limité. C'est l'optimisation de cette double contrainte qui est au coeur de l'activité de la société. « Notre croissance s'est faite face à Uber précisément sur la relation chauffeurs et la maximisation de sa rentabilité » rappelle Christophe de Vregille.

Des rapports au compte-goutte

Or le pilotage quotidien de l'activité était difficile car il reposait sur des rapports développés à la demande par l'équipe IT. Toute l'activité repose bien sûr sur une base de données, gérée en PaaS dans IBM Compose en attendant une migration dans MongoDB. Or la structure de la base de données est évidemment illisible pour le commun des utilisateurs métiers. Jusqu'en 2016, tout le pilotage -y compris le calcul du chiffre d'affaires ou de la marge- était réalisé avec des rapports ponctuels générés par le service informatique. Et toute création de rapport supposait de le justifier avant qu'il puisse être envisagé de le créer. Certes, cette lourdeur freinait les abus.
« Avec ce mécanisme, il était impossible de développer une culture de la données et toutes les analyses se réalisaient au compte-goutte » déplore Christophe de Vregille. Il fallait donc permettre à chaque utilisateur potentiel de la donnée (environ la moitié du personnel) d'accéder aux indicateurs clés de performance (KPI) de son périmètre. Il peut s'agir de données de rentabilités des chauffeurs, des calculs de sous-effectifs sur une zone, etc.

Des rapports sur mesure à partir de requêtes pré-configurées

Pour atteindre cet objectif, Chauffeur Privé a décidé de déployer en SaaS les solutions de Tableau Software. L'équipe informatique fabrique pour cela les requêtes de base qui sont utilisées pour réaliser des rapports paramétrables par les utilisateurs. Ceux-ci peuvent donc aisément, par exemple, placer des filtres ou réaliser des tris. « L'information est ainsi facilement accessible et chaque utilisateur peut prendre les décisions nécessaires pour corriger les problèmes » se réjouit Christophe de Vregille.
Matthieu Pouget-Abadie, Responsable Marketing de Chauffeur Privé, ajoute : « nous pouvons ainsi désormais créer des profils de clients en fonction de nombre d'usages par semaine, des heures d'emploi du service, de la typologie d'e-mail (personnel ou professionnel), etc. et donc développer une stratégie marketing différenciée selon les segments. » Typiquement, Chauffeur Privé a pu examiner en détail les profils de clients intéressés par tel ou tel type de promotion et l'efficacité commerciale de chaque opération promotionnelle.

PublicitéDes limites simples

« En amont, il faut bien sûr des données propres et disponibles » avertit cependant Christophe de Vregille. Il ajoute : « l'autre limite est que l'outil nécessite d'être paramétré ». Mais le bilan plaide en faveur du projet comme l'indique le DAF : « il y a eu un net accroissement de la demande en données. »
La culture de la donnée commence donc à se répandre chez Chauffeur Privé. Et sans investissement en infrastructure puisque le coeur du SI repose, dans chaque composante, sur le cloud.