Stratégie

Boeing vend une partie de sa division logicielle pour 10,55 Md$

Boeing se sépare de quatre solutions digitales pour retrouver de l'oxygène. (Photo : Boeing)

Dans la tourmente depuis plusieurs années, l'avionneur américain Boeing se déleste d'une partie de son entité Digital aviation solutions auprès de Thoma Bravo pour 10,55 Md$. Il conserve les solutions digitales métier directement liées à la conception, la fabrication et la maintenance des avions.

PublicitéLe géant aéronautique Boeing, dans la tourmente depuis plusieurs années à la suite de défaillances graves et répétées sur ses appareils, va vendre une partie de ses solutions digitales à la firme de private equity spécialisée dans le logiciel Thoma Bravo, pour un montant de 10,55Md$ (9,30 Md€). Objectif : se recentrer sur son coeur de métier, la conception et la fabrication d'avions civils et militaires. Malgré une perte moins lourde que prévu au premier trimestre (49 cents par action après ajustement, contre 1,29 dollar attendu par les analystes), l'avionneur américain continue donc de se délester pour alléger sa dette et redécoller.

Un recentrage sur les logiciels essentiels

Boeing se sépare de quatre activités digitales au sein de sa Digital aviation solutions (Das) qu'il considère comme non essentielles. Il s'agit des cartes de navigation aérienne Jeppesen, de la planification des vols et de la surveillance des conditions météorologiques Foreflight, de la gestion de flotte AerData et du poste de travail pour pilotes Ozrunways. Autant de solutions acquises par l'industriel au fil du temps (Boeing a acheté Ozrunways en février 2024). Boeing conserve en revanche au sein de Das les environnements logiciels directement associés au cycle de vie de ses avions, tels que la gestion de la performance, le diagnostic ou la maintenance prédictive par exemple.

L'industriel américain compte conclure la vente avant la fin 2025, après examen de l'opération par les autorités de la concurrence. La division digitale de Boeing emploie près de 4000 personnes, dont une partie sera concernée par la vente. L'opération est considérée comme la première action significative du nouveau PDG, Robert K. Ortberg, en place depuis juillet 2024.