Stratégie

Associer le bon stockage avec le bon service

Associer le bon stockage avec le bon service
Franck Labat, à gauche, et Syvain Gibassier, à droite, ont fait ressortir les questions d'accréditation et de règlementation
Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°126 !
Data Protection - Sécuriser, stocker, sauvegarder les données

Data Protection - Sécuriser, stocker, sauvegarder les données

CIO a organisé une matinée stratégique sur le thème « Data Protection - Sécuriser, stocker, sauvegarder les données » le 11 octobre 2016. Experts et témoins se sont succédé pour présenter les meilleures pratiques pour protéger, stocker et gérer le patrimoine informationnel des entreprises.

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Franck Labat, directeur technique de la Fédération Française de Tennis (et donc du tournoi de Roland Garros) et Sylvain Gibassier, DSI de Saint-Germain-en-Laye, sont intervenus lors de Matinée Stratégique « Data protection » du 11 octobre 2016.

PublicitéDeux DSI ont accepté de dévoiler une partie de leurs choix en matière de stockage : Franck Labat, directeur technique à la Fédération française de tennis (FFT) et Sylvain Gibassier, DSI de la ville de Saint-Germain-en-Laye.
Deux exemples totalement différents permettant de prendre la bonne mesure du sujet et qui se sont exprimés lors de la Matinée Stratégique CIO Data Protection du 11 octobre 2016.

A la FFT d'abord, quand on parle données, on parle  essentiellement de droit d'accès, et sur quinze jours, ceux de Roland Garros. « En dehors de « Roland », explique avec humour Franck Labat, on fait du tennis ! La FFT est une association loi 1901, qui assure toute la monétisation de Roland Garros, mais gère aussi 1 000 sites en direct, ceux des ligues et des comités départementaux ».

Roland Garros est le grand rendez-vous de la FFT, non seulement en termes sportifs mais aussi pour l'aspect données. Plus précisément, celui des accréditations. La FFT, c'est une PME de 350 à 400 personnes, beaucoup en CDD donc avec des problématiques d'accès.

Pour Roland Garros, elle passe de 350 / 400 personnes à plus de 10 000 et ce ne sont pas les mêmes  d'un tournoi à l'autre. Certains restent trois mois, d'autres une journée, de toute façon à un moment ou à un autre, elles ont un problème  d'accès à toute ou partie du SI. Seuls les ramasseurs de balle n'ont pas besoin d'accéder au SI ! »

Une accréditation segmentée

L'accès est donc le sujet le plus important avec une plateforme dédiée pour plusieurs populations : les joueurs, leur staff technique, les médecins et tout le personnel médical, toute la partie restauration (numériquement les plus importants). Tout passe par l'accréditation qui varie suivant les populations, suivant les postes et les différents sites.  C'est donc la segmentation de cette accréditation qui fait l'essentiel du travail de Franck Labat. « Les gens de la Fédération n'ont pas accès aux mêmes données que les personnels d'accueil pour les VIP, chacun a un rôle très précis, c'est une gestion des ressources par les profils et les gens sont rattachés à une direction métier ».

La plateforme capte les demandes d'accréditation, pour la partie sportive et pour la partie services. Ceux qui sont enregistrés le sont sous tutelle d'un référent métier, c'est donc une délégation très précise des rôles, « on sait toujours qui a demandé quoi et pour qui, on peut remonter pour savoir qui a donné l'accréditation. Mais, souvent c'est l'erreur humaine qui pose problème, ce n'est pas la bonne photo ou pas le bon nom. Le vigile est le dernier maillon, lui vérifie et rapproche l'accréditation de la personne qu'il a en face. Ensuite, à nous de gérer ! Si c'est la personne lambda ce n'est pas trop gênant, si c'est le coach de Nadal, évidemment c'est plus embêtant, donc il faut être très performant dans cette gestion. Et chez nous, tout est en local pour contrôler de manière parfaite ».

PublicitéPas de cloud, même souverain

A Saint-Germain-en-Laye, une collectivité territoriale de 40 000 habitants avec 700 agents, le principal problème dans la gestion des données c'est l'aspect règlementaire et celui du patrimoine.  « Les besoins de stockage sont importants, souligne Sylvain Gibassier, le DSI, pour les services techniques et la gestion de nos 750 bâtiments, ou pour l'entretien des équipements. On avait un stockage existant en fin de vie, il avait plus de cinq ans. On a cherché un remplacement. On s'est posé la question du cloud. Un texte de la direction des archives (ministère de la culture) et du ministère de l'intérieur,  nous oblige, si l'on veut faire du cloud, à faire du cloud souverain. Des juristes et le Syntec Numérique ont réagi, disant que si on voulait l'imposer dans nos appels d'offres ce n'était pas conforme à la législation sur les marchés publics. Donc, on est reparti sur une infrastructure interne. »

Changer de stockage est en fait une problématique de volumes et de mode de stockage. La ville de Saint-Germain-en-Laye s'est évidemment intéressé à la technologie flash, qui n'a pas été retenue car ne correspondant pas aux besoins de performances de la ville. Deuxième raison, la problématique de  coûts a également fait pencher la balance  au détriment du flash, la ville portant son choix sur des baies disques. Les articles de presse ne manquent pas sur les aspects budgétaires, avec la baisse des dotations de l'Etat, 75% sur deux ans.

Flash n'aime pas la clim

Autre argument contre le flash, la climatisation dans les deux salles serveurs, distantes de 3 km. Si la « clim » tombe en panne, c'est le coup de chaud, et là les technologies flash le prennent très mal. Une étude de Seagate l'a démontré.

La FFT est également réservé sur le cloud. Pour d'autres raisons. « Le cloud c'est génial pour faire du PCA ou du PRA, mais nous, si un incident se déclare au stade on ne fait pas le tournoi, donc on a rien à faire d'un PRA ! On a du cloud mais pas pour l'infra évènementielle, on a deux salles serveurs, on utilise du métro cluster de chez NetApp pour avoir les deux salles entièrement redondées en pur PCA sur deux sites. On se protège d'un incident sur l'une des salles ».

Par ailleurs, en dehors de l'accréditation, la FFT compte une autre constante pour Roland Garros, le broadcast. Là, la fédération passe par une baie flash pour la 4K, l'audio et toutes les données nécessaires pour envoyer aux chaînes du monde entier ce qu'a tourné France Télévision. La FFT a également proposé cette année un nouveau service digital, pour les joueurs, avec la disponibilité de leur match en vidéo, un quart d'heure seulement après  la fin de l'épreuve. Et directement accessible par leur compte, avant c'était beaucoup plus long et sur une clé USB !

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