Tribunes

Les PGI toujours sur l'agenda des CIO

Les PGI toujours sur l'agenda des CIO

Même si le "cloud" et la virtualisation sont en ce moment à la mode, les PGI doivent toujours être dans le viseur du DSI.

PublicitéLes missions d'un CIO

Il n'y a pas une seule définition suivant la taille de l'organisation et son positionnement. Mais toutes mentionnent, à des degrés divers son rôle de promoteur d' un système d'information qui concoure à optimiser les coûts et la productivité d'une part et d'autre part à augmenter le revenu ou au minimum sécurise la « promesse » de l'entreprise dans la mise à disposition de ses services / produits. L'accroissement du revenu primant de plus en plus sur la productivité en fonction des efforts déjà réalisés et de la concurrence ou tension économique.

Les contributions d'un PGI aux missions d'un CIO

Un PGI apporte une contribution directe :
- Accroissement de productivité, de fiabilité, de rapidité de mise à disposition des informations qui renforcent la justesse de la planification et des prises de décision.
- Suppression de coûts cachés : reconciliations, traitement d'erreur, rapprochement de données et accélérateur vis-à-vis de la généralisation des centres de services partagés et des supply chain internationales
- Amélioration de la promesse de l'entreprise : TTM, niveaux de services
- Innovation : notamment par la business intelligence, le traitement de la mobilité, les personnalisations.

Est ce pour autant un sujet sur l'agenda des CIO ?

On imagine plutôt le Cloud computing et la virtualisation qui font actuellement la « une » des séminaires, déjeuner et petit déjeuner auxquels ils sont conviés par le microcosme « marketing driven » de la profession !

Suivant le domaine d'activité, tous ne sont pas concernés et le thème PGI ne représente pas la même opportunité. Par exemple, pour le secteur financier (banque, assurance) l'offre « PGI » n'existe pas vraiment. On utilise au cas par cas des modules de PGI comme la RH  ou la comptabilité. Dans un secteur manufacturier par contre, il peut représenter l'ossature même du système d'information.

Pour ceux là qui sont alors directement concernés, il existe aussi une autre stratégie possible celle d'un choix « best of the breed » dans une démarche d'architecture, voire d'urbanisation pour les plus fous.

Reste donc « les autres » (et ils sont nombreux) pour lesquels l'évolution du rôle du CIO, vis-à-vis de cette technologie des PGI, est significative.

Il y a 15 ans, ce n'était pas un sujet de CIO. La décision de mise en oeuvre était prise par les actionnaires ou la « holding ». Le pilotage de la mise en oeuvre « du projet PGI » était confié à une Direction générale visant alors à rénover l'ensemble des systèmes d'informations. Lesquels étaient généralement en état d'obsolescence technique et avec un besoin « d'intégrer » ces systèmes, issus des silos fonctionnels du fait de la structure de pilotage de l'entreprise. Le tout enrobé dans une volonté de fédérer et de revisiter les pratiques métiers et d'éviter la customization à outrance, règles des années 80. Dans ce cadre, la DSI n'était qu'un contributeur technique et plutôt positionné en « suiveur » dans la plupart des cas.

PublicitéAujourd'hui ces mêmes DSI ont acquis du savoir faire, de l'expérience vis-à-vis de cette technologie qui est devenue mature et se sont structurées pour en assurer l'exploitation et la maintenance autour de centre de compétence. Par ailleurs la plupart des grandes organisations se retrouvent avec une dizaine de PGI, souvent du même éditeur, suite à des rachats et/ou des projets menés en parallèles sur des entités ou des géographies différentes.

Le CIO est alors l'homme qui rend lisible une stratégie coordonnée entre les métiers qui vise des bénéfices opérationnels et la DSI qui vise à optimiser le TCO de ses systèmes. Par exemple la mise en place d'une supply chain internationale ou d'un centre de service financier partagé et l'intérêt de fusionner un ou plusieurs des PGI existants relève de sa proposition. Le plus souvent ceci abouti à une approche de globalisation soit au niveau géographique soit par ligne de service, voire même pour certain à une « single instance » mondial suivant le métier/marché des entreprises.

Pour les organisations plus légères, PME notamment, la problématique du CIO reste avant tout la « première installation » et il se trouve avec la même approche que les pionniers des grands groupes des années 90. Mais, aujourd'hui, la DSI a un vrai rôle de conseil et de promoteur vis a vis de sa DG même si cette dernière garde la capacité de décision. Enfin, la préoccupation d'urbanisation et d'architecture est de plus en plus forte compte tenu de l'ouverture du système d'information sur celui des fournisseurs, des clients et des partenaires. Au minimum il se doit d'assurer la fluidité de la navigation, portail, single sign on, autorisation, sécurité à travers les différents outils du SI.

En savoir plus

Ces points de vue sont défendus par l'auteur à l'occasion de la 3 eme édition de son livre « Piloter le projet ERP » paru récemment aux éditions Dunod. Ce livre présente comment transformer et dynamiser l'entreprise durablement par un système d'information intégré et orienté métier.

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