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La planification budgétaire en SaaS séduit des entreprises

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A l'occasion de son événement parisien Hub 2017 organisé mardi 30 mai, Anaplan a donné la parole à plusieurs clients français dont Louis Vuitton, Bouygues Immobilier et Groupe Rocher. Flexibilité d'utilisation, temps de fiabilisation des données et rapidité de déploiement constituent les principaux bénéfices.

PublicitéAnaplan est en effervescence. Basé à San Francisco, l'éditeur spécialisé dans la planification budgétaire en mode cloud a vu le nombre de ses abonnements bondir en un an de 75%. Après un peu plus de 10 ans d'existence, le trend financier s'est emballé avec en 2016 un chiffre d'affaires de 120 millions de dollars et pas moins de 250 clients engrangés (dont American Airlines et Merck), portant leur nombre total à 660 dans plus de 40 pays. En France, Anaplan a doublé le nombre de ses clients, passé de 35 à 70 parmi lesquels le groupe LVMH - dont ses marques Louis Vuitton et Christian Dior - ou encore la start-up spécialisée dans les enceintes haut de gamme Devialet et Axa Assurance. 

Si Anaplan est surtout utilisé dans les entreprises pour répondre aux besoins de planification budgétaire dans le domaine de la finance, le département commercial suit de près mais également la supply chain. Une tendance qui va s'accélérer dans les mois qui viennent : « En 2017 on voit une très forte demande sur la supply chain », nous a confirmé Edouard Fourcade, vice président regional de l'éditeur, à l'occasion de son événement Hub 2017 organisé mardi 30 mai à Paris. « Ce que demandent les entreprises c'est de l'agilité sur l'imprévu et de relier tous leurs modèles budgétaires centre eux, ce que nous sommes aujourd'hui les seuls à proposer ».

Frank Calderoni, nommé CEO d'Anaplan en janvier dernier, a fait le déplacement à Paris pour la conférence Hub 2017 de l'éditeur, le mardi 30 mai. (crédit : D.F.)

Customer first, innovation et communauté, trio gagnant d'Anaplan

Au cours de son show parisien, Anaplan a enchainé tables rondes, présentations et démonstrations à un rythme soutenu. Pour son premier déplacement dans la capitale en tant que CEO, Frank Calderoni - nommé à ce poste il y a 4 mois - a livré les grandes lignes de la stratégie du groupe axée autour du planning connecté. A savoir une ambition « customer first » peu fréquente aux dires du nouveau dirigeant dans le monde de l'édition de logiciels par rapport à d'autres segments de marché, la volonté d'être tournée vers l'innovation en continuant à investir de façon agressive dans la technologie et les équipes qui la sous-tendent aux Etats-Unis mais aussi en Europe, ou encore les API. Sans oublier un gros focus sur la communauté et le partage d'expériences, challenges et bonnes pratiques entre clients et partenaires qui - aux dires du CEO - serait d'un niveau déjà particulièrement élevé. Les clients ont d'ailleurs largement été à l'honneur ce jeudi, avec plusieurs expérimentations et  retours d'expérience ont ainsi été présentés en live, dont ceux de Bouygues Immobilier, Louis Vuitton (groupe LVMH), ainsi que Devialet, mais aussi Groupe Rocher (en vidéo).

Publicité Chez Bouygues Immobilier, la mise en place d'un nouvel ERP (Opera) pour remplacer un ancien datant d'avant 2000 a servi de déclic pour moderniser les processus de planification budgétaire réalisés jusqu'alors sur Excel avec des macros, que chaque contrôleur de gestion réalisait à sa façon. « Cela générait des difficultés de consolidation des modèles, des saisies manuelles avec génération possible d'erreurs demandant des révisions », a expliqué Philippe Couailhac, responsable de la maitrise d'ouvrage des projets informatiques au sein de la filiale de Bouygues. Cela fait un an que la société s'est lancée dans ce projet qui est monté en puissance pour la partie programmation en octobre 2016 à l'issu « d'un POC intense ». Une réalisation facilitée par la méthodologie agile déjà déployée chez Bouygues Immobilier qui n'a nécessité que peu de formations, sur une journée et demi, de 65 utilisateurs. « La réception a été bonne, le paradoxe, c'est que ce sont les plus anciens pour lesquels on avait les plus grandes craintes qui ont été les plus enthousiastes », raconte Philippe Couailhac.

Grâce à cette adoption facilitée, le périmètre du déploiement a été étendu à 9 régions en France de même qu'aux filiales belge et marocaine alors que cela n'avait au départ pas été prévu. La création du premier exercice de planification budgétaire avec Anaplan se déroulera en juin et, grâce à lui, Bouygues Immobilier s'attend à ce que chaque contrôleur de gestion puisse gagner 3 jours de travail en saisie de données, soit une centaine de jours par trimestre. Après le contrôle de gestion, Bouygues Immobilier envisage d'étendre l'utilisation de la solution pour le SIRH.



La table ronde « Anaplan Way » a fait intervenir plusieurs entreprises utilisatrices de la solution de planification budgétaire cloud de l'éditeur américain à savoir (à gauche) Philippe Couailhac (responsable de la MOA des projets informatiques chez Bouygues Immobilier), Mounia Mesbahi (directrice du contrôle financier de Devialet) ainsi que (à droite) Enric Xaubet et Cristina Diaz respectivement IT project manager et chef de projet supply chain de Louis Vuitton. (crédit : D.F.)

Les résultats du deuxième Hackathon Supply Chain de Louis Vuitton en juin dernier, qui avait donné lieu à une compétition de 48 heures entre une soixantaine d'étudiants, ont été plus que satisfaisants pour la marque de luxe. Les différents projets d'optimisation de chaine logisitique s'appuyaient sur la plateforme cloud de planification budgétaire d'Anaplan, mise pour l'occasion à destination de tous les étudiants. Dans la foulée, la société a décidé de pousser plus loin sa relation avec l'éditeur : « Nous avons commencé en septembre à adapter notre outil de distribution central qui permet de savoir combien de produits sont envoyés et modéliser les pics de saisonnalité », a expliqué Enric Xaubet, IT project manager chez Louis Vuitton. « Nous faisons face à énormément d'aléas et l'idée était de réadapter l'outil pour répondre plus rapidement aux clients ». Anaplan est utilisé chez Louis Vuitton en remplacement d'Excel pour l'élaboration de la planification budgétaire, tout comme dans une autre entreprise, Devialet. 

Au sein de la start-up spécialisée dans les enceintes connectées, Anaplan a été mis en place depuis janvier 2017 après une rapide étude de marché qui a duré un mois. « Le seul impératif était que nous devions pouvoir mettre en place la solution en deux semaines et cela a été fait », raconte Mounia Mesbahi, directrice du contrôle financier de Devialet. « Tout était prêt le 15 janvier dans les 5 filiales et la vingtaine d'utilisateurs s'est montrée peu réfractaire au changement. Nous pensions avoir un problème de conversion avec les vieux crocodiles mais ils ont été ravis d'avoir un outil performant, pas seulement financier mais qui peut aussi intégrer les autres personnes gravitant autour d'un budget comme les commerciaux et toutes les parties prenantes de la société. » Au final, Anaplan s'est montré à la hauteur des attentes de Devialet donnant la possibilité d'explorer facilement les différents scénarios de planification et d'identifier ceux ceux à ne pas faire. « Cela nous a permis de passer moins temps à fiabiliser les données et éviter les erreurs. L'IT n'est pas intervenu mais l'outil reste encore centralisé dans mes mains, le challenge sera de bien diffuser l'information et d'intégrer plus de monde dans l'outil car si je ne suis plus là, Anaplan n'est plus utilisable par mes équipes, il faut donc former sur l'aspect architecture de l'outil et pas seulement sur son utilisation », a insisté Mounia Mesbahi.



Le management d'Anaplan est venu en force en France avec de gauche à droite : Edouard Fourcade (regional vice président), Michael Gould (fondateur et CTO), Laurent Lefouet (VP EMEA), Jean-Marc Sennechael (VP Customer Success South EMEA) et Frank Calderoni (CEO). crédit : D.F.

Grégoire de Lassus, directeur du contrôle de gestion du Groupe Rocher (cosmétiques) a également - en vidéo - témoigné sur l'utilisation d'Anaplan. « Les objectifs du contrôle de gestion sont de construire un budget rapidement, réaliser des arbitrages et piloter la performance au mois le mois. Nous avions un manque de vision rapide et précis et on souhaitait donner des guidelines et des best practices unifiées. Les outils avec lesquels on opèrent sont robustes mais ne permettent pas de jouer de façon rapide les hypothèses, de travailler de façon uniforme et avoir de la flexibilité dans le budget. Après avoir rencontré plusieurs acteurs du marché, on a retenu Anaplan qui avait une avance technique tout en gardant de la flexibilité qui nous a permis de remettre à plat nos processus, gagner en précision et clarté et de passer moins de temps à gérer la donnée mais à mieux l'exploiter ».

Article rédigé par

Dominique Filippone, Chef des actualités LMI

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