Un tiers des fraudeurs en entreprise sont des dirigeants ou des managers

La fraude en entreprise est en augmentation et le fait de collaborateurs internes, souvent haut placés, estime l'étude mondiale de KPMG.
PublicitéPour la troisième fois, après 2010 et 2013, le cabinet KPMG analyse le profil des fraudeurs en entreprise à travers une étude mondiale. Elle est menée après l'analyse de 750 profils de fraudeurs, répartis dans 81 pays, contre 348 et 596 pour les deux éditions précédentes. L'étude enfonce d'abord une porte ouverte en plaçant la cybercriminalité comme étant le risque en plus forte progression dans le monde avec les vols de données personnelles, ceux de brevets, les captations d'emails de dirigeants, les accès à des informations stratégiques dans l'entreprise.
Très vite, l'étude montre aussi que la technologie facilite la fraude tout en contribuant à la combattre. Dans 24% des cas étudiés, c'est la technologie qui a permis d'accéder à des informations confidentielles. Inversement, des outils comme la data analytics permettent de lutter contre la fraude, mais ils sont encore très peu utilisés, dans 3% des cas seulement.
Déficience des contrôles internes
Plus surprenant encore, l'étude montre que les contrôles internes sont très peu présents. Les restrictions budgétaires ont raison des arguments en faveur de la sécurité. 27% des fraudeurs en ont profité, c'est en remarquant une insuffisance du contrôle interne qu'ils sont passés à l'acte. Un pourcentage en augmentation de 9 points par rapport à l'édition précédente. Mais 21% des fraudeurs avouent ne pas tenir compte de l'existence de contrôles internes, le risque d'être découverts ne les effraient pas. Plus ils sont élevés dans la hiérarchie et plus ce sentiment domine. 34% des fraudeurs sont d'ailleurs des dirigeants de l'entreprise, 32% des mangers, 20% des employés.
Dernière information forte, la majorité des fraudes, 62%, sont commises par plusieurs personnes. Un phénomène en hausse de 59% en trois ans. Et ces fraudes réalisées en groupe sont plus importantes que celles réalisées en solo. 21% des fraudes sont réalisées par d'anciens collaborateurs.
Article rédigé par

Didier Barathon, Journaliste
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