Technologies

Quand les DSI se préparent aux véhicules autonomes

Quand les DSI se préparent aux véhicules autonomes
Atif Rafiq, CIO de Volvo, considère la voiture autonome comme un changement d'état d'esprit sur la conception d'un véhicule. (Crédit Photo: CIO)

Science-fiction pour certains, une question de temps pour d'autres, les véhicules autonomes ouvrent une débat sur le futur de l'automobile et la façon d'envisager le transport. Nos confrères de CIO UK ont demandé à des DSI leur approche vis-à-vis de cette technologie.

PublicitéA l'heure où Elon Musk promet des taxis autonomes à l'horizon 2020, quelques DSI s'interrogent sur le développement de ces véhicules. Nos confrères de CIO UK ont posé la question à quelques DSI pour connaître leur opinion sur ce sujet.

Participer à un consortium

Simon McCalla, directeur technique de Nominet (registre en charge du .UK), étudie comment il peut contribuer au développement de véhicules autonomes dans le cadre du consortium Driven comprenant aussi Telefonica et l'Université d'Oxford. Ce dernier prévoit des essais en conditions réelles de ce type de véhicule au Royaume-Uni. De même, un travail en collaboration avec Addison Lee (groupe de chauffeurs privés) doit aboutir à la création de taxis autonomes. Dans le cadre ces expérimentations, Nominet va fournir une expertise en cybersécurité et une infrastructure de data management pour les voitures et les services connexes.

Changer sa façon de penser

Le DSI de Volvo, Atif Rafiq, estime que l'industrie automobile vit ses plus grands changements depuis 100 ans et s'est fixé une série d'objectifs pour accompagner le constructeur dans cette évolution. Un projet ambitieux car d'ici 2025 l'entreprise souhaite que la moitié de son chiffre d'affaires soit issue des véhicules électriques dont un tiers d'entre eux sera des voitures autonomes. Volvo a déjà atteint le niveau 2 en terme d'autonomie, ce qui signifie que les ordinateurs contrôlent au moins deux fonctions de conduite, mais l'aide d'un humaine est encore nécessaire pour la conduite. Le constructeur prévoit de sauter l'étape suivante pour arriver directement au niveau 4, c'est-à-dire des voitures sans conducteurs, entièrement autonomes dans des zones contrôlées. Son objectif est de vendre ce type de véhicule d'ici 2021. Pour Atif Rafiq, il s'agit avant tout d'un changement d'état d'esprit, « cette industrie a hérité d'un cycle de vie des voitures où le produit ne change pas avant 4 ou 5 ans. Or avec les véhicules autonomes, c'est tout à fait le contraire ».

Adapter la certification des véhicules et le permis de conduire

La DVSA (Driver and Vehicle Standards Agency) en charge des permis de conduire et la certification des véhicules, dispose d'une équipe chargée d'étudier l'incidence des technologies sur les futurs services de l'agence. « Il y a évidement des essais en cours assez avancés dans le monde, y compris au Royaume-Uni », précise James Munson, directeur des services digitaux et de la technologie. Il ajoute, « nous devons nous assurer en tant qu'agence de prendre en compte ces évolutions dans nos différents domaines d'intervention, comme les tests de certifications des véhicules (MOT) ou le permis de conduire ». Sur ce dernier point, des modifications ont déjà été intégrées, « en introduisant la conduite avec un GPS pour tenir compte de l'évolution technologique », poursuit le dirigeant. Pragmatique, il s'attend « à ce que ces changements se poursuivent au fur et à mesure que nous suivrons les progrès technologiques dans le transport routier ».

PublicitéÊtre en veille sur l'apport de l'autonomie

Stuart Birrell, DSI de l'aéroport d'Heathrow, a créé un centre d'innovation pour intégrer la réflexion sur le digital dans l'ensemble de l'entreprise et explore actuellement plusieurs technologies émergentes. Son équipe a ainsi travaillé sur l'identité numérique basée sur la blockchain, mais aussi sur le test des véhicules autonomes sur le tarmac. Elle estime néanmoins que le plus gros potentiel réside dans le contrôle à distance. « Je pense que nous aurons plus de succès sur le contrôle à distance qu'avec le contrôle autonome », souligne Stuart Birrel. Il ajoute que « c'est une question de temps et gérer la complexité de la combinaison autonome et manuel constitue un vrai défi ».

Article écrit par Laurie Clarke/CIO UK, traduit et adapté par Jacques Cheminat

Partager cet article

Commentaire

Avatar
Envoyer
Ecrire un commentaire...

INFORMATION

Vous devez être connecté à votre compte CIO pour poster un commentaire.

Cliquez ici pour vous connecter
Pas encore inscrit ? s'inscrire

    Publicité

    Abonnez-vous à la newsletter CIO

    Recevez notre newsletter tous les lundis et jeudis