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Lloyds Bank bascule son PGI dans le cloud

Lloyds Bank bascule son PGI dans le cloud
Lloyds Banking Group est une importante institution financière du Royaume-Uni. (Crédit D.R.)

Entre l'ERP cloud d'Oracle et celui de son concurrent SAP, Lloyds Banking a choisi de déployer celui du fournisseur américain dans certaines de ses unités opérationnelles. Et la banque cherche à adopter davantage de solutions SaaS d'Oracle.

PublicitéLors d'un entretien qui a eu lieu début octobre pendant l'Oracle OpenWorld 2017 de San Francisco, Matt Trager, responsable Finance Business Architecture chez Lloyds Banking Group, a expliqué à nos confrères de Computerworld UK pourquoi la banque britannique avait opté pour la solution ERP cloud d'Oracle. « Cela fait des années que nous sommes client d'Oracle, et en 2016, nous avons décidé de passer de SAP à Oracle pour ses solutions ERP dans le cloud. Le déploiement a d'abord concerné nos anciennes filiales Halifax et Bank of Scotland, avec le projet d'étendre par la suite la migration aux autres filiales de la Lloyds Bank », a expliqué Matt Trager. « L'idée était de s'appuyer sur l'ERP d'Oracle et de programmer des déploiements échelonnés dans le temps qui permettraient non seulement une migration et une consolidation globale, mais aussi des transformations simultanées ». Ces déploiements « devaient aussi nous permettre de faire le tri dans les processus historiques, de nous affranchir de tout problème lié à ces processus hérités et de résoudre la question du modèle d'adoption unique dans toutes les activités de planification des ressources (ERP) ».

Des obstacles à l'adoption cloud

L'IT de Lloyds Banking Group exploitait depuis longtemps l'ancienne version de la suite E-Business d'Oracle, mais Matt Trager souhaitait que les responsables informatiques changent de stratégie technologique. « Ce n'est plus comme il y a 5 ans. Nous nous réunissions tous les mois et tous les trimestres pour discuter des orientations, redéfinir les besoins, et si la stratégie commerciale avait changé, nous réfléchissions à d'autres solutions pour adapter notre architecture ». Mais pour le responsable Finance Business Architecture de Lloyds Banking Group, « ce calendrier de réunions périodiques avec les partenaires IT ne permet pas d'aller assez vite. Nous devons réagir à mesure que le paysage change. Et il y a toujours plus d'exigences et de défis. Le secteur se complexifie et sauf à vouloir devenir une banque transactionnelle, nous avons besoin d'architectures beaucoup plus intégrées », a déclaré Matt Trager.

Cependant, entre un passage à Oracle et l'adoption complète du cloud, les défis restent nombreux. Notamment, celui de faire comprendre aux clients tous les avantages d'un déploiement dans le cloud. « Le premier travail est d'expliquer ce que représente réellement un déploiement dans le cloud, car il y a beaucoup d'informations contradictoires à ce sujet. D'autant que l'entreprise associe encore souvent cloud public avec espace public », a déclaré Matt Trager. « Alors qu'en fait, les niveaux de sécurité, de résilience et d'innovation que l'on peut obtenir avec un cloud public sont bien meilleurs que ceux que l'on atteint sur site ».

Publicité Pour expliquer le choix de la solution d'Oracle, Matt Trager a aussi déclaré que le fournisseur américain offrait un mode unique de configuration d'infrastructure, donc plus facile en terme de maintenance, de gestion, d'innovation, de résilience, d'application des correctifs, etc.). « Tout cela nous convenait et nous permettait aussi de faire comprendre aux clients que ce système était sécurisé » 

Oracle vs SAP

Avant de choisir son fournisseur d'ERP dans le cloud, la banque avait listé plusieurs critères au nombre desquels la fonctionnalité, la sécurité, l'évolutivité et la maturité. « Oracle avait pris la voie du cloud public en configuration unique et c'était pour nous la solution d'avenir. SAP était encore très centré sur le cloud privé/sur site, avec une approche très personnalisée, soutenue par des technologies très fortes. De fait, nous étions beaucoup plus proches de la philosophie d'Oracle ». Matt Trager reconnaît aussi que Lloyds ne voulait plus de logiciels sur mesure, et préférait une configuration standard avec des « mises à niveau tous les trois mois ». « Cette idée nous a plus parce que pour une entreprise classique, les mises à jour de fonctionnalités sont toujours un gros défi. Nous avons besoin de mises à jour pour améliorer la gestion des risques et assurer le soutien et la résilience de notre architecture », a-t-il encore déclaré. 

Migration SaaS

Depuis qu'elle a adopté l'ERP d'Oracle, Lloyds Banking Group cible désormais la solution SaaS du californien pour la finance. « Nous voulons vraiment tirer parti du SaaS partout où cela sera possible. Ainsi, chaque fois qu'une application est sur le point d'être révisée, en particulier les applications en fin de vie, ou s'il y a une opportunité de mise à jour vraiment intéressante, je considère toujours en priorité la solution SaaS », a déclaré Matt Trager. « Notre groupe pense vraiment que le SaaS est à la base de notre évolution future, la solution la plus adaptée pour nous rendre plus compétitifs et celle qui pourra apporter beaucoup de valeur à nos clients ».


Article d'Hannah Williams, IDG News Service (traduction et adaptation de Jean Elyan)

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