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Les 9 clés des DSI pour travailler avec les start-ups

Les 9 clés des DSI pour travailler avec les start-ups
Alison Fitzgerald, COO de l'aéroport de London City,mise sur la proximité des start-ups pour avoir un accès rapide aux technologies. (Crédit Photo : CIO UK)
Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°165 !
Des process aux données, l'IT se réinvente au coeur de l'entreprise

Des process aux données, l'IT se réinvente au coeur de l'entreprise

C'est un lieu commun, un truisme, une évidence : aucune entreprise ne peut plus exister sans une informatique performante au service de son métier. Mais, concrètement, comment cela peut-il se traduire lorsque l'entreprise (ou l'organisme) se réinvente ? Comment adapter l'informatique aux exigences...

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Face au foisonnement de start-ups, les entreprises et les organisations réfléchissent à leurs relations avec cet écosystème. De simple vivier de talents à des partenariats plus intenses, nos confrères de CIO UK nous délivrent quelques retours d'expériences.

PublicitéOpen innovation, incubation, accélérateur, simple partenariat, les rapports entre les entreprises et les start-ups sont multiples et variées. Nos confrères de CIO UK se sont penchés sur le sujet à travers différents retours de DSI.

1-Un environnement propice

Barclaycard traite près de la moitié des transactions par carte bancaire au Royaume-Uni et le DSI Keith Little est au coeur de l'activité. Il est chargé de développer de nouveaux produits tout en assurant la stabilité des systèmes informatiques critiques de la banque.
Keith Little gère un certain nombre de partenariats sur différents projets. Il travaille avec des entreprises, des universités, des laboratoires de recherche et nouer des partenariats avec des start-ups. Dans ce cadre, Barclaycard a créé un centre d'innovation nommé « Rise » (émergeant) à destination des start-ups fintech. Cette structure de 3000 m² à l'est de Londres soutient plus de 40 entreprises. « Nous voulons vraiment les intégrer dans notre environnement et travailler avec eux », explique Keith Little. Il ajoute, « nous apprenons d'eux et ils apprennent de nous. Parfois, cela se conclut par des rencontres commerciales ou non, mais nous apprenons quand même les uns des autres ».

2-Investir dans les start-ups

Bloomberg investit dans les start-ups par l'intermédiaire du fonds de capital-risque B2B (Bloomberg Beta). Ces investissements permettent d'apporter à l'entreprise de nouvelles capacités. Par exemple, la jeune pousse, Textio, propose un système qui aide les recruteurs à peaufiner l'écriture de leurs offres d'emploi. Shawn Edwards, directeur technique de Bloomberg rappelle néanmoins, « nous ne sommes pas une entreprise qui acquiert beaucoup d'entreprises ». Il précise, « nous l'avons fait dans le passé, mais il s'agissait de grosses acquisitions, mais peu liées à la tech ».

3-Profiter des expertises

Morag Watson, directeur de l'innovation numérique de BP, est à la recherche de startups dans la tech et « la décarbonisation ». Elles peuvent créer de nouvelles opportunités commerciales pour le géant du pétrole et du gaz. L'entreprise investit aussi dans les jeunes entreprises à travers la société capital-risque BP Ventures. « Normalement, nous investissons soit pour accélérer une technologie, car sans notre investissement, elle n'atteindrait pas l'étape de la concrétisation », explique Morag Watson. Parmi les investissements récents, on peut mentionner Beyond Limits, une start-up spécialisée dans l'IA et l'informatique cognitive qui a aidé le Rover Mars à atterrir sur la planète rouge. Cette expertise peut aider BP dans l'exploration sur des territoires contraints comme les eaux profondes ou en environnement extra-atmosphérique. « Même si seulement 10% de ce que Beyond Limits fait pour nous marche, il pourrait y avoir une changement radical dans la façon dont nous gérons nos activités ».

Publicité4-Adopter rapidement les technologies

L'aéroport de London City exploite l'écosystème de start-ups pour ajouter des technologies émergentes à ses activités. Il a été par exemple le premier aéroport à travailler avec CrowdVision, une start-up basée à Greenwich, pour fournir une technologie de caméra capable de mesurer les temps de parcours des passagers. Cette technologie a depuis séduit d'autres clients, dont Heathrow. « London City est une entreprise de taille moyenne, grâce à cela nous pouvons adopter la technologie avec une relative facilité », déclare Alison Fitzgerald, COO de l'aéroport de London City. « Nous sommes situés à proximité de l'une des communautés technologiques les plus prospères d'Europe. Les talents pour trouver de nouvelles idées sont à notre porte ».

5-Détection de talents

Le responsable de l'IT delivery de Vodafone, Ajit Dhaliwal, se tourne vers les start-ups locales pour trouver des talents spécialisés dans l'IT. « Nous menons une vaste campagne d'internalisation des postes à Londres et à Manchester grâce à des partenariats avec des start-ups locales disposant de jeunes talents ayant des compétences dans le numérique », constate-t-il. Il ajoute, « nous travaillons avec des start-ups qui sont essentiellement des incubateurs de talents numériques ».

6-Miser sur l'agilité

Hywel Sloman, directeur des opérations à l'Arsenal FC, souligne que travailler avec des start-ups peut être une meilleure option selon la taille de l'entreprise et du projet. « En tant que petite structure, nous avons tendance à ne pas travailler avec de grands fournisseurs IT », explique-t-il. Il complète son propos : « j'aime travailler avec des fournisseurs plus petits et plus agiles pouvant s'adapter à notre rythme et apporter des innovations et d'autres idées ». Il évoque aussi le fait que, « l'innovation n'a pas tendance à venir de notre industrie, il est donc important d'établir des relations auprès d'entreprises extérieures au football ».

7-Le cloud redistribue les cartes

David Smoley, DSI d'AstraZenaca, avoue « commencer enfin à puiser dans la communauté de start-ups. Nous travaillons avec de nombreuses entreprises qui n'existaient pas il y a 5 ans et qui ont développé leurs produits en pensant au cloud, à la mobilité et à la convivialité ». Un apport qui se traduit « par de nouvelles approches comme le deep learning pour le positionnement des médicaments, la reconnaissance d'image dans les pathologies, la compression de données avancée pour la génomique, des bases de données ultra-rapides pour les applications mobiles, les capteurs IoT signalant des anomalies dans nos laboratoires », poursuit le dirigeant. Mais il y a encore de la place pour des partenariats avec des jeunes pousses et des innovateurs. « Nous commençons à explorer les possibilités d'engagements à l'intérieur et à l'extérieur d'AstraZeneca en s'appuyant sur l'Open innovation », conclut-il.

8-Des apports scrutés

Amber Burke, CIO d'Oxfam, explique comment l'association (confédération d'une vingtaine d'organisations indépendantes luttant contre l'injustice et la pauvreté) choisit les partenariats avec les start-ups. « Pour nos PME et les start-ups, nous examinons attentivement l'ensemble des produits, leur position sur le marché et leur importance pour Oxfam afin de bien comprendre les risques liés à l'utilisation ou à la poursuite de l'utilisation d'un produit particulier ». Dans le même temps, l'organisation caritative analyse aussi l'impact de sa relation sur la start-up, « nous ne souhaitons par que les sociétés soient trop dépendantes de nous en terme d'activité ».

9-Donner un avantage compétitif

Graeme Hackland, CIO de l'équipe de F1 Williams, souligne que les associations avec les entreprises découlent des besoins commerciaux de l'entreprise. « Une grande partie de mon rôle consiste à nouer des partenariats technologiques pour Williams : BT pour les réseaux et les communications, Avanade pour le développement d'applications, Symantec pour la sécurité informatique, Thales pour la technologie de cryptage en mode cloud et Dtex pour l'audit ». Sur les start-ups, il est en mode veille, « en 2016, j'ai assisté à beaucoup de forums qui présentaient des start-ups et des technologies auxquelles les autres écuries de F1 n'ont pas eu accès. Cela peut nous donner un avantage compétitif, car nous ne pouvons pas dépenser plus que certaines équipes mieux dotées ».

Article écrit par Laurie Clarke/CIO UK, traduit et adapté par Jacques Cheminat

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