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Le Ministère de l'Education Nationale donne de la force à ses données via leur ouverture

Le Ministère de l'Education Nationale donne de la force à ses données via leur ouverture
De droite à gauche : Emmanuel Weisenburger, chef du département des outils d'aide à la décision, et Yann Caradec, son adjoint.

En utilisant la solution d'OpenDataSoft, les données du Ministère de l'Education Nationale ont pu être publiées et mieux valorisées.

PublicitéLe Ministère de l'Education Nationale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche a adopté une démarche d'open data dans le cadre de la politique générale d'ouverture des données voulue par le gouvernement. Les deux responsables du département des outils d'aide à la décision ont témoigné de leur projet à l'invitation de l'éditeur OpenDataSoft. Les solutions de celui-ci ont en effet facilité la publication des jeux de données.
« L'ouverture des données est une opportunité par rapport à l'époque où il fallait des autorisations pour tout » a souligné Emmanuel Weisenburger, chef du département des outils d'aide à la décision. Pour lui, « ouvrir ses données, c'est leur donner de la force ». Les données en question portent sur la « vie réelle » du ministère et permet une meilleure connaissance des domaines métier.

Quatre principes directeurs

Quatre principes sont respectés durant la mise en oeuvre de l'ouverture des données. Tout d'abord, évidemment, la transparence sur les informations ouvertes. Ensuite, la qualité : les jeux de données doivent être fiables, pérennes, historisées avec des standards techniques élevés. Le troisième point, lié au précédent, est la performance : l'outil mis en place permet de trouver les jeux de données grâce à des filtres, les formats sont ouverts et interopérables. Enfin, le quatrième principe est l'accompagnement. Par là, il faut comprendre qu'aucun jeu de données n'est diffusé sans documentation. Notes, exemples d'usages et commentaires sont ainsi ajoutés. L'espace de partage de données a été ouvert en 2014 et d'entrée de jeu synchronisé avec le portail gouvernemental data.gouv.fr.
Mais une bonne intention et un outil ne suffisent pas à assurer le succès de l'ouverture de données. « Il faut une pleine collaboration des métiers concernés » a affirmé Emmanuel Weisenburger. En effet, rappelle-t-il, « s'il faut cinquante signatures pour publier un jeu de données, cela ne marchera pas. » Il faut donc que les agents aient la confiance de leur hiérarchie pour décider, au niveau opérationnel, de la mise à disposition de données.

Un avantage aussi pour les propriétaires initiaux des données

Beaucoup de données possédées par les différents métiers étaient mal formatées et mal valorisées. Le département des outils d'aide à la décision a ainsi pu leur proposer un marché gagnant-gagnant : une aide à la structuration des données en échange de l'ouverture. Emmanuel Weisenburger a observé : « nous n'avons pas mené un grand plan mais nous avons obtenu des résultats concrets étape par étape. » Cela ne se fait pas sans heurts, parfois. « Certains services jugent tirer leur légitimité de la détention exclusive d'une information et ils doivent, en cas d'ouverture, se trouver une autre légitimité » a expliqué Emmanuel Weisenburger.
Autre choix bien assumé : privilégier la qualité à la quantité. Au début de l'ouverture des données, en 2014, seuls 23 jeux de données étaient disponibles contre 72 en mars 2017. Le choix est de publier les données avec le grain le plus fin possible. Dans le cas de données personnelles, le recours à de la micro-agrégation est souvent nécessaire mais doit rester minimale.

PublicitéDes données bien utilisées

Publier des données, c'est bien. Que ces données publiées soient ensuite utilisées, c'est évidemment mieux. Et les retours utilisateurs sont bien entendu fondamentaux. Chaque années, il y a environ 96 000 téléchargements des données publiées, certains jeux de données pouvant atteindre 15 000 téléchargements.
Certaines données sont visualisables sous forme de cartes. D'autres sont de simples listes : le référentiel des 222 métiers de l'enseignement supérieur et de la recherche, les événements ouverts durant la Fête annuelle de la Science, etc. « Pour ouvrir un atlas des brevets, nous avons travaillé avec l'INPI pour pouvoir dispose d'un jeu de données ouvert utilisable alors que l'information complète n'est disponible qu'avec des conditions restrictives » s'est souvenu Yann Caradec, l'adjoint d'Emmanuel Weisenburger.

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