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Le Crédit Mutuel Arkéa pionnier du Blockchain

Le Crédit Mutuel Arkéa pionnier du Blockchain
Le Crédit Mutuel Arkéa se lance dans le Blockchain.

Le Crédit Mutuel Arkéa a mis au point avec les technologies IBM un prototype d'identification des clients par le Blockchain.

PublicitéLe Crédit Mutuel Arkéa regroupe les fédérations de Bretagne, du sud-ouest et du massif central de la banque mutualiste. Comme toutes les banques, il est soumis à la pression externe de ses nouveaux concurrents, les Fintechs, et au fait que les données clients de ses différents établissements soient dispersés dans des silos et peu accessibles. Pour chaque service bancaire (comptes et placements par exemple), le client est authentifié et géré par un système différent. 

La banque a donc décidé de créer une plateforme unique, KYC (Know Your Customer), pour gérer les données clients de ses différentes activités et filiales. Cette plateforme unique servira à identifier le client, lors de chaque processus bancaire, de manière simplifiée, rapide et sécurisée. Fini la duplication des informations et des demandes. C'est la technologie Blockchain qui va permettre ce résultat expliquent la banque et IBM. Ce sera dans le cadre d'un réseau privé de Blockchain, appelé Permissioned : les droits d'écriture sont centralisés, les droits de lecture étant décentralisés. La centralisation s'oppose un peu au concept de Blockchain, mais dans l'univers bancaire il est impossible de ne pas garantir de cette manière la sécurité.

Une seule preuve suffit

Par Blockchain les deux partenaires entendent  l'utilisation de toutes les preuves déjà stockées par une entité du groupe : demandes de crédit, souscription à une assurance-vie, comptes bancaires. Une seule preuve d'identité client, quelle que soit son origine, créée et prouvée à un moment donnée, peut servir désormais à tout nouveau processus bancaire, quel que soit son domaine (crédit ou placement par exemple). Prochaine étape, la distribution par les clients de preuves de leur identité auprès de parties tierces comme des services publics locaux ou des autorités règlementées.

IBM a utilisé Bluemix, sa plateforme PaaS, avec des outils DevOps. Il a innové en termes de méthodologie, ayant recours pour cette opération à du Design Thinking (croisement entre raisonnements intuitifs et analytiques et co-création pour la mise en valeur de l'utilisateur final) et d'IBM Studio Paris (qui regroupe des équipes pluridisciplinaires travaillant à la transformation numérique). Cette dernière structure a moins d'un an d'existence. IBM s'est également servi du code open source Hyperledger, mis au point par la Linux Fondation. IBM mise sur le concept de Blockchain as a service, BaaS, un ensemble d'outils permettant avec le cloud d'IBM de faire fonctionner et de surveiller des applications de type Blockchain.

Beaucoup de banques travaillent sur le concept de Blockchain, JP Morgan, Commerzbank, Santander, Société Générale par exemple. La CDC a créé un groupe de travail avec Axa, BNP Paribas et le Crédit Agricole. Le Crédit Mutuel Arkéa semble être le premier à s'approcher d'une mise en pratique, avec un fort soutien d'IBM.

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