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La Sesin place en open-source son atelier de développement

L'éditeur marseillais de solutions de gestion de contenus, habitué des très grands comptes (EADS, ministères, Snecma...), a choisi de placer son atelier de développement en open-source mais pas en GPL. Un moyen de satisfaire ses clients et de développer ses affaires.

PublicitéLe 9 octobre dernier, l'éditeur Sesin (voir encadré ci-dessous) a présenté à ses clients son initiative d'ouverture de son atelier de développement. « L'idée d'ouvrir ainsi le code de notre atelier de développement vient de notre accord avec la Snecma qui bénéficiait d'une telle ouverture depuis le milieu des années 1990 » se souvient Henri Noat, directeur de la Sesin. Sur le plan architectural, la Sesin édite notamment d'une part un moteur de gestion de contenus, qui reste fermé et propriétaire, et d'autre part un atelier de développement pour adapter l'interface du moteur à chaque projet spécifique. C'est cet atelier de développement dont le code est désormais ouvert. Henri Noat admet : « nos chefs de projets internes et nos clients se retrouvent désormais au même niveau ». Cependant, il n'était pas question pour Henri Noat d'offrir à ses concurrents cet atelier. La licence choisie n'est donc pas la GPL mais une licence spécifique qui a nécessité un long travail avec le cabinet d'avocats Féral-Schuhl & Sainte Marie. Le principe reste le partage des développements mais de façon maîtrisée : la Sesin valide les modifications effectuées dans le code de son atelier par ses clients. Et seuls les clients adhérant au club dédié (de 1000 à 9000 euros de cotisation) ont ainsi accès aux sources de l'atelier. La validation a notamment pour objet de vérifier que les contributions respectent bien les normes de la Sesin, notamment en terme de documentation du code et de référentiels de développement. Les membres du club bénéficient d'une réduction de 50% sur le coût des licences des logiciels de la Sesin (tarif plein : de 2500 à 29000 euros selon le nombre d'utilisateurs) et peuvent même avoir des licences gratuites s'ils contribuent à la création de projets réutilisables. Tous les développements réalisés par les clients grâce à cet atelier sont en effet reversés à la communauté des utilisateurs. L'usage de ces développements est donc libre et gratuit pour les autres membres du club. « Nous obtenons ainsi toute l'innovation et le dynamisme de l'open-source sans mettre en péril notre activité économique, sans compter que nos développeurs sont désormais très fiers de montrer leur code et ainsi de prouver la qualité de leur travail » se réjouit Henri Noat.

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