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La Poste adopte la visualisation agile pour développer la culture de la donnée

Laurent Dabbagh, Directeur de l'innovation et du pilotage opérationnel de la performance à la Direction générale de la branche Courrier Colis de La Poste, utilise Tableau Software pour développer la culture de la donnée.

Valoriser le patrimoine de données n'était pas naturel au sein de La Poste. L'usage de la visualisation de Tableau Software a facilité le changement.

PublicitéOpérateur historique du courrier (depuis Louis XI) et du colis, La Poste doit faire face à une transformation de ses marchés. La moitié de ses 23 milliards d'euros de chiffre d'affaires correspond à cette activité. Mais la tendance de fond est une baisse du courrier de 5 à 10 % par an. D'autres activités sont donc lancées régulièrement pour utiliser le potentiel de l'entreprise publique lié à son grand maillage territorial. Typiquement, l'offre Recygo en fait partie. En exploitant les données de cette activité nouvelle, la culture de la donnée se développe au sein de La Poste.
Recygo est une offre de collecte et de recyclage des déchets de bureau, en premier lieu le papier. Les facteurs disposant d'un véhicule adapté à cette fin récupèrent ces déchets lors de leur tournée de courrier. 30 000 tonnes de papier sont ainsi collectées par an. La collecte sur de multiples sites diffus est une capacité de La Poste qui est peu fréquente. Mais les offres et segments de clientèle avaient été définis a priori. Et la force de vente n'était pas spécifique à cette offre.

La datavisualisation pour développer l'exploitation de la data

Profitant en premier lieu d'une offre d'essais gratuite de Tableau Software, solution déjà utilisée ailleurs dans le groupe, Laurent Dabbagh, Directeur de l'innovation et du pilotage opérationnel de la performance à la Direction générale de la branche Courrier Colis de La Poste, a mis en place une datavisualisation agile. La faible valorisation habituelle des données a ainsi fait place à une exploitation aisée de la data.
« En attendant de valoriser la data directement auprès des clients pour accélérer la prise de conscience écologique des collaborateurs, nous utilisons l'outil en interne pour suivre les contrats et le panier moyen des clients » indique Laurent Dabbagh. Ce suivi est nécessaire pour challenger les équipes commerciales alors que la taille moyenne des entreprises clientes baisse avec le développement de l'activité et donc également le montant du panier moyen.

Une visualisation Big Data à double tranchant

Mais la culture de la data ne s'acquiert pas en un jour. Un autre domaine d'utilisation de Tableau Software a été le Big Data des sept milliards de traces par an liées au traitement des 12 milliards de lettres et 300 millions de colis chaque année. Les enquêtes ponctuelles ont ainsi laissé la place à un suivi à J+1 de ces traces. Cette étude permet, par exemple, d'adapter le plan de transport. Mais aussi de vérifier que le service client est rendu conformément à la promesse commerciale au juste prix, sans traitement express inadapté pour un paiement du tarif lent, ni retard dans la délivrance des envois express. « Une telle analyse constitue une approche nouvelle à La Poste » admet Laurent Dabbagh.
Or le risque d'une mise à disposition brutale de données précises est de multiplier les hypothèses à l'emporte-pièce à base de corrélations non approfondies. Laurent Dabbagh se réjouit : « l'utilisation de Tableau Software permet de vérifier en direct les hypothèses en réunion en effectuant de nouvelles visualisations. » Malgré tout, si l'outil est bien adapté pour des usages simples, un décisionnel plus lourd, traditionnel, est davantage pertinent quand la structure des données est complexe : il convient de ne pas laisser galoper l'imagination de personnes ne maîtrisant pas la structure des données.

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