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L'informatique aura bien son musée

L'informatique aura bien son musée

Après l'exposition temporaire ouverte en juin 2007, le Toit de la Grande Arche de Paris La Défense va accueillir un musée permanent de l'informatique.

PublicitéL'exposition sur l'histoire de l'informatique qui s'est ouverte en juin 2007 sur le Toit de la Grande Arche de Paris La Défense va bientôt fermer. Quel bilan en tirez-vous ? Très positif ! Nous avons accueilli 150 000 visiteurs et une trentaine de manifestations comme le grand dîner célébrant la fusion BO-Cartesis, la soirée « les quartiers ont du talent » (dont beaucoup de parrains travaillent dans les TIC) avec Laurence Parisot et Christine Boutin ou la manifestation des Anciens de Concept (un grand prestataire des années 80) et celle des Anciens du MIT travaillant en France. Nous avons également accueilli une cinquantaine de groupes scolaires, du CE2 au BTS. C'est très amusant de voir la fascination d'un gamin devant une armoire électronique qui fait trois fois sa taille ! La majorité des scolaires sont des lycéens de filières techniques emmenés par leurs professeurs en début d'année scolaire, pour une introduction à leurs cours par une visite commentée. Il arrive que les groupes scolaires bénéficient de tarifs spéciaux mais j'ai trouvé très intelligent de la part des enseignants de ne jamais demander de gratuité : chaque visiteur a payé de sa poche au moins un euro. C'est éducatif : vous allez voir quelque chose, vous le payez. Justement, c'est un débat aujourd'hui : les musées doivent-ils être gratuits ? Nous voulons respecter deux règles : ni subvention, ni gratuité. Personne ne travaille gratuitement. Il n'y a donc aucune raison pour que quelque chose soit gratuit. Nous avons toujours voulu avoir une attitude de gestionnaire : d'abord nous regardons quelles recettes nous allons avoir puis nous en déduisons ce que nous pouvons dépenser. Une exposition, c'est un investissement qui s'amortit sur le temps d'ouverture. Trop souvent, les musées dépensent, constatent ce qu'ils gagnent par leur activité et se retournent ensuite vers l'autorité de tutelle pour combler la différence. L'association Antémémoire finance cependant certaines opérations en tant qu'« association des amis du musée de l'informatique ». Nous nous sommes pour cela appuyés sur l'expérience d'autres associations d'amis de musées (comme l'Association des Amis du Musée du Louvres) regroupées au sein d'une fédération. Que va devenir l'exposition ? L'exposition va fermer au printemps 2008 et sera remplacée par un musée permanent une dizaine de jours plus tard. La fermeture permettra d'installer des éléments scénographiques totalement renouvelés. Le tarif d'entrée normal sera de 10 euros, ascenseur pour le Toit de la Grande Arche inclus et nous visons les 300 000 visiteurs et les 150 manifestations par an. La surface d'exposition sera doublée et passera à 800 m². Notre objectif est d'accroître cette surface à raison 400 m² tous les six mois, notamment en recyclant une partie des expositions temporaires. Au total, nous pouvons bénéficier de 2500 m² à terme. En procédant par étape, nous pourrons nous assurer de ce qui marche ou pas avant de passer à l'étape suivante. L'exposition permanente occupera la place de l'exposition actuelle, sur 400 m². Elle s'organisera autour d'un fil du temps, de la mécanographie à la 3D, matérialisé par un meuble en bois dans lequel viendront s'enchâsser des panneaux et des animations. Les pièces historiques, même celles qui peuvent encore fonctionner, ne marcheront pas « en vrai » mais on en montrera le fonctionnement dans des vidéos. Parmi les animations, nous allons reconstituer une salle complète d'un IBM 360 des années 1960, avec le mobilier d'époque. Le parcours sera donc beaucoup plus dirigé qu'avec l'exposition actuelle et il y aura également bien plus d'animations et de documents multimédias. Il y aura également 200 m² d'exposition temporaire, la première étant consacrée à la création d'Internet. Enfin, il y aura 200 m² de lieux de vie : jeux vidéos actuels et cybercafé. Les parents pourront donc y laisser leurs enfants avant d'aller dans les espaces d'exposition. Nous nous sommes appuyés, pour la conception de ce nouveau lieu d'histoire, sur des spécialistes comme un expert de la scénographie des musées et la Fédération des Equipes Bull. Un musée, c'est le passé. N'est-ce pas un paradoxe de faire un musée des très innovantes TIC ? Certainement pas. Connaître le passé est nécessaire pour comprendre le présent et imaginer l'avenir. Ce musée a vocation à devenir un lieu branché pour organiser des évènements autour de l'informatique et être aussi un lieu de création de contenus. En dehors des salons qui nécessitent beaucoup d'espace et se déroulent souvent au CNIT, au pied de la Grande Arche, nous voulons faire du Toit de la Grande Arche le lieu idéal pour, par exemple, fêter l'anniversaire d'une entreprise, lancer un produit innovant en le comparant avec ce qui existait auparavant, etc.

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