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Edito - Crise russo-ukrainienne : les SI peu impactés (pour l'instant)

Edito - Crise russo-ukrainienne : les SI peu impactés (pour l'instant)
Bertrand Lemaire est rédacteur en chef de CIO.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie a entraîné une cascade de conséquences mais, a priori, pour l'instant, les systèmes d'information semblent peu concernés en dehors de la question de la cybersécurité.

PublicitéDès les premières heures de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'ANSSI a appelé à la cyber-vigilance. La guerre traditionnelle se double en effet d'une cyber-guerre, chaque camp cherchant à déstabiliser l'adversaire en attaquant ses infrastructures informatiques et en paralysant des pans entiers de son économie. Défaçage de sites, obligation de passage en mode manuel pour la circulation des trains... les actes de cyber-guerre se sont multipliés. En dehors de ces considérations de cybersécurité sans vraie originalité mais juste une question d'intensité, les systèmes d'information et les DSI des entreprises privées occidentales semblent peu impactés.

La Russie n'est pas un important fournisseur IT, ni en matériels ni en logiciels. Depuis plusieurs années, l'éditeur Kaspersky s'est détaché de sa mère patrie et cherche à le faire savoir. La Russie est bien sûr cliente d'entreprises françaises mais cela concerne peu l'informatique. Restent les liens informatiques entre des implantations françaises sur place et leur groupe.

Des SI globalement séparés

Or il se trouve que la législation russe oblige les entreprises locales à être relativement autonomes sur le plan informatique. En effet, les données concernant les citoyens russes doivent être stockées sur le territoire russe. Une coupure réseau aurait donc des effets assez mineurs (du moins à brève échéance) aussi bien sur la filiale concernée que sur la maison-mère. C'est notamment le cas à la Société Générale qui indique : « la filiale Rosbank a principalement des activités locales et est autonome en termes de liquidité comme de fonctionnement opérationnel. » De la même façon, Auchan a des systèmes d'information par pays comme Paul Lavoquet, DSI d'Auchan Retail France, l'indiquait dans son interview.

Bien sûr, on peut imaginer des scénarios catastrophes où la crise changerait de dimension. Par exemple, la Russie dispose de navires aptes à couper des câbles sous-marins permettant le transit Internet. Ou, pire, l'usage de bombes nucléaires en haute altitude pourraient avoir des effets dévastateurs sur les matériels via les impulsions électromagnétiques nucléaires. Mais, si on en arrive à ce stade, le bon fonctionnement des systèmes d'information d'entreprises cessera sans doute d'être une préoccupation, même pour les DSI.

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