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Déjà bien implanté, Kubernetes séduit les équipes opérant les clouds natifs

Déjà bien implanté, Kubernetes séduit les équipes opérant les clouds natifs
L’étude Canonical montre que les besoins les plus importants des professionnels travaillant sur les environnements cloud natifs concernent l’automatisation et la standardisation.

Une enquête réalisée par l'éditeur Canonical auprès de professionnels de l'informatique s'est penchée sur les outils et technologies utilisés pour opérer les environnements cloud natifs, révélant que Kubernetes est utilisé par plus de 45% d'entre eux.

PublicitéSouhaitant dresser un état des lieux autour des technologies aujourd'hui utilisées pour opérer les environnements cloud natifs, l'éditeur Canonical a recueilli les réponses de 1200 professionnels de l'informatique. Il s'agit en majorité d'ingénieurs DevOps ou SRE (Site Reliability Engineer), mais aussi de développeurs et managers. Interrogés sur les principaux bénéfices des déploiements cloud natifs pour les entreprises, les participants placent en tête l'élasticité et l'agilité (4,2 sur une échelle de 1 à 5), suivies par l'optimisation des ressources et la productivité des développeurs (4,1) et l'accélération du time-to-market (4). Pour leurs opérations cloud, les équipes ont deux principales attentes : d'abord, automatiser davantage et améliorer la maintenance et la supervision des environnements (cité par près de 65%). Ensuite, moderniser et standardiser les infrastructures (46%). Ces enjeux sont à mettre en perspective avec le nombre de machines gérées (virtuelles ou physiques) et le nombre de clusters en production : plus de 21% des participants déclarent gérer plus de 500 machines, et 60% ont au moins deux clusters en production.

Pour répondre à ces enjeux, la plateforme open source Kubernetes, qui permet d'automatiser le déploiement, la mise à l'échelle et la gestion des applications conteneurisées, semble plébiscitée par les équipes qui opèrent le cloud. Les résultats montrent la place déjà importante qu'occupe la solution, présente en production chez 45,6% des répondants. Toutefois, seulement 15,7% des participants utilisent exclusivement celle-ci, la majorité (près de 30%) utilisant un mix de Kubernetes, machines virtuelles et bare metal. Les proportions pourraient cependant évoluer : 15,3% des répondants indiquent préparer une migration complète vers Kubernetes et 13% sont en train d'évaluer la plateforme. Kubernetes est mis en oeuvre sur une grande diversité d'environnements. Si la plateforme est principalement déployée sur les clouds publics, AWS en tête (49,8%), suivi par Azure (34,5%) et Google Cloud Platform (24,6%), elle est également présente dans les datacenters classiques. Ainsi, près de 25% des participants l'exécutent sur des technologies VMWare, 24% sur des serveurs bare metal et 15,7% sur OpenStack.

Des enjeux spécifiques aux cas d'usage cloud hybride / multicloud

Le rapport souligne que les freins à un déploiement plus large de Kubernetes sont majoritairement humains et organisationnels, plutôt que techniques. Ainsi, près de 55% des sondés pointent le manque de compétences internes ou les ressources limitées, tandis que 37% mentionnent la culture IT en place. Environ 33% citent une incompatibilité avec les systèmes legacy et près de 30% des difficultés sur la formation des utilisateurs, tandis que 24,7% évoquent les problèmes de sécurité et de conformité.

PublicitéAutre enseignement de cette enquête, près de 78% des participants ont au moins un cas d'usage autour du cloud hybride ou du multicloud dans leur organisation. Cette cohabitation génère des défis spécifiques, notamment quand il faut passer à l'échelle sur des technologies différentes (Kubernetes, serveurs bare metal ou machines virtuelles), un phénomène que le rapport qualifie d'étalement. Parmi les cas d'usages les plus courants figurent l'accélération du développement et l'automatisation accrue (20,7 % des répondants), l'élargissement des options de sauvegarde dans le cloud pour réduire les coûts (13,3 %), la reprise après sinistre (12,6 %) et la mise en cluster des bases de données essentielles aux activités (5,5 %).

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