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Cloud Computing, retour vers le futur

Cloud Computing, retour vers le futur

Si, à force d'être poussé dans les nuages par vos fournisseurs, vous avez l'impression d'être dans le brouillard, il est temps de mettre les choses au clair.

PublicitéNe vous est-il jamais arrivé de penser que chaque nouveau produit et service est supposé faire fonctionner votre business « dans le cloud »  ». Si c'est le cas, sachez que vous n'êtes pas le seul. Depuis des années, je dénonce les appellations cloud non justifiées et les efforts de l'industrie pour donner une coloration cloud computing à leurs services informatiques traditionnels et de virtualisation.

La vérité est que l'on fait beaucoup de bruit autour du cloud computing , comparé au véritable nombre de solutions disponibles. Depuis que cette proposition de valeur est devenue si convaincante, nombreux sont ceux qui, dans le cadre de projets similaires -comme la virtualisation, les applications d'externalisation, l'hébergement traditionnel- repeignent leurs solutions d'une couche de cloud. Dans notre PlayBook Cloud computer, le cadre programmatique de Forrester relatif aux initiatives cloud, nous avons défini le cloud computing comme  étant des capacités informatiques standardisées (services, logiciels ou infrastructure) délivrées selon un modèle de paiement à la consommation en self-service. Si ces services ne sont pas en libre service, s'ils n'offrent pas un haut degré d'automatisation, d' économies d'échelle et de cloud, alors, ils n'apportent pas la valeur que l'on est en droit d'attendre des services cloud, à savoir autonomie, souplesse et efficacité économique.



De nombreux responsables informatiques d'entreprises adoptent les services cloud - notamment le SaaS mais ont tendance à considérer le cloud comme un outil moins satisfaisant par rapport à leurs propres déploiements internes. Malheureusement, ce point de vue n'est pas documenté. De plus, de nombreux responsables conscients du phénomène cloud, tout comme les développeurs utilisant et tirant profit des services d'un cloud public ont le sentiment qu'en agissant ainsi, ils peuvent se passer de l'informatique de l'entreprise. Les entreprises qui ont le plus d'expérience des services cloud, indiquent que ceux-ci sont des vecteurs de valeur et dans de nombreux cas de figure, peuvent offrir un niveau supérieur de sécurité, de performance, d'évolutivité et d'économie comparé à l'informatique traditionnelle.

Mais lorsque les collaborateurs dits « Empowered » se mettent à consommer du cloud public sans impliquer les compétences informatiques de l'entreprise et son expérience, ils font prendre un risque à l'entreprise. Il en résulte que le business et l'informatique ont besoin de l'un et l'autre pour tirer le meilleur des services cloud et que la réussite dépend de cette collaboration.

PublicitéLe vrai problème à propos du cloud computing ne réside pas dans les services qu'il rend mais dans le manque de communication entre le business et l'informatique. Les services de cloud public ne menacent pas le rôle de l'informatique d'entreprise : ils ne font que le modifier.

Durant les 4 dernières années, le cloud computing a fait des avancées significatives dans différents domaines qui sont habituellement causes de problèmes, à savoir la stabilité, la viabilité, la confidentialité et la sécurité. Aujourd'hui, presque tous les services cloud offrent un contrat de service dans lequel est préalablement définie la disponibilité de services. Les services cloud sont répartis dans la plupart des grandes régions et peuvent appuyer les demandes locales de données.   Et tandis que vous ne pouvez pas compter sur le cloud pour satisfaire entièrement vos exigences en matière de sécurité, la plupart des fournisseurs de services cloud sont aujourd'hui transparents à propos de la localisation de leurs centres de données, de la manière dont ils les opèrent, qui ils emploient et quelles sont les procédures opérationnelles suivies.

Les clouds privés ne sont pas et ne devraient pas être vus comme l'alternative unique aux propositions de valeur du cloud public. Ils présentent une opportunité d'augmenter l'efficacité de la consommation d'infrastructure interne, l'agilité et l'autonomie de l'entreprise. Mais les avantages du vrai modèle de paiement à la consommation, de la dispersion géographique et les hauts niveaux de souplesse et
d'évolutivité, tout comme la gestion des services ne peuvent pas être satisfaits au travers d'un cloud privé.
Les efforts autour de la transformation des environnements (...)

Les efforts autour de la transformation des environnements de virtualisation traditionnels, la plupart du temps serveurs statiques, en un modèle dynamique, partagé et en des plates-formes payables à la consommation sont la priorité pour plus du tiers des entreprises aujourd'hui, selon les études Forrsights de Forrester. Cependant, ces mêmes recherches montrent qu'une faible minorité d'entreprises ont une compréhension et une expérience suffisamment forte des différences principales entre la virtualisation traditionnelle et le cloud IaaS pour y parvenir. Au final, de plus en plus souvent, l'environnement traditionnel de virtualisation ne satisfait pas les besoins des développeurs et des utilisateurs de l'entreprise, qui se tournent vers des services extérieurs pour plus d'agilité et d'autonomie. Les nombreux efforts en matière de cloud privé faits par les entreprises aujourd'hui le sont en mode défensif et sont construits sans l'implication directe des collaborateurs, qui contournent l'informatique pour se servir de clouds privés. Ne commettez pas cette erreur.

La valeur globale du cloud computing est liée à des domaines de l'informatique qui ne peuvent être standardisés, automatisés et partagés à de multiples éléments. Si l'infrastructure peut être délivrée d'une manière cohérente, il existe une opportunité pour de l'Infrastructure- as-a-service.
Si de nombreuses applications qui sont candidates à l'hébergement peuvent aussi résider sur le même cadre middleware, il y a une opportunité pour du Platform-as-a-Service. Et si de nombreuses entreprises partagent les processus communs de gestion du capital humain, alors il existe une opportunité de logiciel-as-a-service en Ressources Humaines. Mais sans normalisation, le cloud ne marche pas.

Si vous regardez votre portefeuille de solutions informatiques aujourd'hui, vous trouverez en surface que de nombreux services que vous fournissez semblent similaires à ce que proposent vos pairs, mais que vous ne partagez sans doute pas les mêmes moyens. Il en résulte que le gros des portefeuilles informatiques des entreprises aujourd'hui n'est pas adapté au cloud. Ainsi, les entreprises utilisent le cloud principalement pour des applications existantes qui peuvent être construites sur des architectures standardisées.

La marche à suivre se situe vers la normalisation et la modernisation. Nous avons standardisé certaines infrastructures et architectures d'entreprise, afin de pouvoir réaliser de plus grandes économies d'échelle - le cloud poursuit tout simplement ces mêmes efforts par la suite. Le résultat est que notre portefeuille va évoluer avec le temps de manière à ce que plus d'applications soient adaptées au déploiement du cloud.

Est-ce que tout va finir dans le cloud ? Probablement pas, car de nombreux processus d'entreprise, de séries de données et de workflow exigent un matériel spécifique ou des solutions propriétaires qui ne peuvent pas tirer avantage des économies du cloud. Aujourd'hui, nous avons encore des mainframes et sans doute pendant 20 ans encore. Les DSI doivent inciter leurs départements informatiques à utiliser des services cloud dès aujourd'hui et commencer à en tirer les premiers enseignements. La mise en place d'une stratégie gagnante et l'utilisation du cloud comme un avantage concurrentiel s'avèrera rentable à l'avenir.

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