Sans API, la transformation numérique n'existe pas !
Pour réussir sa transformation numérique et favoriser son innovation, l'entreprise doit rendre son système d'information facilement intégrable, interopérable et ouvert vers l'extérieur. Comment ? En utilisant massivement les API.
Comment accélérer l’innovation avec l’intégration hybride ? Cette question est primordiale aujourd’hui dans un contexte où la transformation numérique s’opère massivement dans les entreprises. « Tout un pan de l’information vient désormais de l’extérieur, des réseaux sociaux, des applications SaaS, des apps mobiles et demain de l’IoT. Cette tendance au Edge IT prend de plus en plus d’ampleur dans la transformation des entreprises. Et la difficulté rencontrée par les sociétés est de concilier leur système d’information, leur Core IT, qui existe depuis très longtemps et qui porte les processus métiers transverses, avec toutes ces demandes externes », constate Sadaq Boutrif, directeur avant-ventes chez TIBCO Software France, Belgique et Luxembourg. Pour effectuer cette interaction et ce lien entre le système d’information interne et ces nouveaux usages externes, il est donc indispensable de créer une vraie couche d’intégration. Chez TIBCO, on parle d’intégration hybride, une approche clé pour une transformation numérique réussie et, in fine, une accélération de l’innovation.
Historiquement, cette couche d’intégration est une chasse gardée des centres d’intégration en charge du middleware dans l’entreprise, des centres très fermés devenus progressivement de moins en moins agiles. « Il faut sortir de ces monopoles internes qui, certes, fonctionnent bien en local pour adresser des problématiques d’intégration « Core » critiques mais qui, sur des initiatives plus tactiques et innovantes nécessitant toujours plus d’interactions externes et hexogènes, peuvent représenter un frein à l’innovation. Au fil des années, ils ont généré une certaine latence et ont favorisé la fuite de l’innovation vers des structures plus agiles et moins gouvernées », reconnaît Sadaq Boutrif. Cette organisation et ce fonctionnement doivent évoluer aujourd’hui à l’heure où des technologies comme les conteneurs et les micro-services se démocratisent et peuvent permettre de créer ou de consommer rapidement et simplement des applications sans passer par ces centres d’intégration.
API, le socle de l’intégration hybride
Bref, il faut encourager ces Citizens Developers, ces codeurs amateurs qui se servent des outils disponibles pour créer des applications qui leur serviront dans le cadre de leur travail et ainsi évoluer vers une informatique « self-service » toujours plus simple d’accès et qui représente donc un vrai levier d’innovation. A ce titre, TIBCO a créé Live Apps, une solution pour développer des applications sans code (low-code), la particularité de cette plateforme est qu’elle repose entièrement sur des API.
Vous l’aurez compris, une condition s’impose pour encourager les entreprises dans cette voie : disposer d’un système massivement orienté vers les API. Ces API autorisent le développement d’interfaces simples et facilitent par la suite la mise en place des couches d’intégration lesquelles, en s’appuyant sur ce patrimoine d’API, vont permettre, à leur tour, d’en créer d’autres.
Contrairement aux web-services qui prennent en compte des centaines de méthodes très spécifiques et qui ont essentiellement été conçues par et pour l’IT, les API sont pensées pour la consommation, par des utilisateurs et constituent le socle de cette intégration hybride mais aussi d’une intégration déportée. « Salesforce, Workday, Marketo sont des applications accessibles dans le Cloud et elles échangent des données entre elles sans forcément passer par le système d’information interne. C’est de l’intégration déportée », précise Sadaq Boutrif. De même, les objets connectés, qui vont se multiplier dans les entreprises, vont exploiter ces passerelles d’intégration, via des micro-plateformes, permettant de faire de la déportation à la source.
Accor déjà séduit par cette intégration hybride
« Nos clients ont bien compris cette approche, des initiatives sont déjà lancées à l’image du groupe Accor. Si le groupe hôtelier est au début de ce cheminement, il compte sur cette valeur que représente l’intégration hybride pour accomplir sa transformation digitale », indique Sadaq Boutrif. En effet, cette intégration hybride fait partie des huit priorités d’Accor dans son vaste programme de transformation numérique et sa stratégie d’intégration est de fédérer toute l’information interne et externe pour créer des services et des applicatifs innovants. Accor estime qu’il est important de connecter ces nouvelles applications à son système d’information existant. Au bout d’un an, une quarantaine de services ont déjà été connectés. Pour l’avenir, l’entreprise envisage d’en intégrer entre 150 et 200 en s’appuyant sur la flexibilité apportée par la plateforme d’intégration de TIBCO.