Transformer la DSI pour optimiser son efficacité
Le 18 novembre 2014, CIO a organisé une Matinée Stratégique sur le thème « Transformer la DSI pour optimiser son efficacité : Garantir la performance quotidienne au service des métiers » en partenariat avec Alfresco, Global Cloud Xchange, Mega, Sentelis, Silverpeak et TnP.
PublicitéLes DSI sont-ils masochistes ? C'est ce que l'on pourrait croire à la lecture des résultats de l'étude « Comment les DSI optimisent, mesurent et communiquent leur efficacité ? » tant ils donnent les bâtons pour se faire battre en n'utilisant pas les outils et méthodes qui objectiveraient leur performance pour les directions clientes.
La présentation des résultats en vidéo
Les résultats ont été révélés en ouverture de la Matinée Stratégique organisée par CIO sur le thème « Transformer la DSI pour optimiser son efficacité : Garantir la performance quotidienne au service des métiers ». Celle-ci s'est déroulée le 18 novembre 2014 au Centre d'Affaires Paris Trocadéro.
De la chaîne de valeur au réseau de valeur
Or cette performance IT est requise pour la performance globale de l'entreprise. La performance métier ne s'envisage qu'au travers de la transformation numérique de l'entreprise. Et cette transformation n'est pas juste une numérisation de l'existant alors que l'entreprise est nécessairement ouverte, en liens intimes avec ses partenaires, clients et fournisseurs. « La chaîne de valeur linéaire classique a été changée en réseau de valeur avec des logiciels pour gérer la circulation de l'information » a martelé Bassem Asseh, Country Manager France d'Alfresco.
L'intervention de Bassem Asseh en vidéo
Même si la DSI parvient à atteindre ses objectifs propres de performance, la collaboration avec les autres directions est nécessaire pour aboutir à la transformation globale. Et cette collaboration ne va pas forcément de soi tant les intérêts égoïstes des uns et des autres peuvent être divergents. Intervenant sur la manière de convaincre sa DG de sa performance, Georges Epinette, DSI du Groupement des Mousquetaires et DG de la STIME, a ainsi rappelé : « le DSI doit percevoir l'image qu'il véhicule tout comme connaître ses ennemis et ses alliés. » Pour convaincre, il ne suffit pas d'être globalement efficace et d'objectiver la performance technique. Il faut notamment connaître les sources d'insatisfactions, celles qui seront reprochées, plutôt que de se focaliser sur les satisfactions dont, finalement, on ne parlera jamais.
L'intervention de Georges Epinette en vidéo
PublicitéLe sinistre, indicateur de performance
La collaboration DSI-DG-métiers se révèle notamment en cas de sinistre. Le DSI doit en effet contribuer à permette la poursuite de l'activité de l'entreprise. Cela nécessite une coopération en amont pour identifier les processus critiques, les applications associées et les salles machines hébergeant ces dernières. Il est alors possible de travailler sur le PCA et son volet SI afin de préparer la survenance d'un sinistre. « Il est possible, sur la base d'un modèle simple et d'un outil de communication, de coopérer à la gestion du sinistre et de partager des indicateurs de performance, notamment en regard des délais prévus de retour à la normale » énonce Jean-François Bigey, Directeur Conseil et des Partenariats chez MEGA International.
L'intervention de Jean-François Bigey en vidéo
La première table ronde de la matinée a d'ailleurs permis de faire le point sur les technologies et les méthodes de la performance quotidienne. Deux témoins y ont expliqué leurs pratiques : Patrice Rodier, DSI de l'agglomération de Clermont-Ferrand, et Anthony Hié, DOSI du CG57 (Conseil Général de la Moselle).
La table ronde en vidéo
Ne pas perdre de paquets
Parmi les éléments d'insatisfaction des utilisateurs, le manque de performance du réseau est en bonne place. Surtout lorsque le système d'information est largement virtualisé ou centralisé. Latence, perte de paquets et congestion peuvent réduire fortement la bande passante réellement utile. Pour Éric Leblanc, Regional Director, EMEA West & South de Silver Peak, « la différence entre bande passante théorique et réellement utile peut atteindre un facteur deux ou trois ». L'optimisation du WAN devient ainsi un élément essentiel de la performance.
L'intervention de Éric Leblanc en vidéo
Le cloud, catalyseur de la recherche de performance réseau
« La moitié du budget de la DSI concerne désormais des applications ou des infrastructures de type Cloud, ce qui entraîne une grande importance de la fiabilité de l'infrastructure réseau » a renchérit Eric Havette, Directeur Général Europe du Sud de Global Cloud Xchange. Cela passe notamment par le recours à une infrastructure redondée, souvent transocéanique ou vers la plaque Asie dans les grandes entreprises multinationales.
L'intervention de Eric Havette en vidéo
La seconde table ronde de la matinée est revenue sur les bonnes pratiques pour gérer la performance globale et être reconnus comme performants par les métiers. Beray Legouverneur, DSI de Gefco, et Jacky Galicher, DSI de l'Académie de Versailles, y ont témoigné.
La table ronde en vidéo
La DSI dépossédée de sa maîtrise des SI au profit des métiers
La capacité non seulement à être performant mais aussi à démontrer cette performance est essentielle pour les DSI. Comme l'a rappelé Damien Lepretre, consultant senior chez Sentelis, « les technologies numériques s'invitent au Comité de Direction car l'IT est présente dans tous les services et tous les métiers. » Ce Comité de Direction, et donc les directions métiers, peut être tenté de prendre les choses en main, au détriment du DSI. La DSI monarque finit par être renversée et elle doit être en mesure d'opter pour une DSI démocratique, faute de quoi elle pourrait se retrouver victime d'une oligarchie des directions métier recourant un minimum à la DSI. Ce dernier modèle est risqué pour la cohérence et la performance à long terme du système d'information. La gouvernance du SI de l'entreprise digitale doit être fondée sur un partenariat stratégique durable entre la DSI et les métiers.
L'intervention de Damien Lepretre en vidéo
La DSI doit rester au coeur de l'innovation
« La DSI doit transformer son rôle et maîtriser sa proposition de valeur » en a déduit Benoit Ranini, Président de TnP. Pour une création de valeur maximale associant les trois dimensions de l'agilité, de l'innovation et de la robustesse, ce « DSI 3D » doit reprendre l'offensive et communiquer largement avec des indicateurs compréhensibles par les métiers.
L'intervention de Benoit Ranini en vidéo
La matinée s'est conclue avec le Grand Témoin, Laurent Idrac, DSI du groupe Accor. Il est revenu sur l'importance de la performance IT non seulement pour les utilisateurs internes mais aussi (et peut-être surtout) pour les clients finaux. Le groupe Accor continue ainsi d'énormément investir en IT pour assurer son succès commercial dans un contexte difficile.
L'intervention de Laurent Idrac en vidéo
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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