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Lutter pour préserver l'âme de la PME tout en optimisant la croissance

Lutter pour préserver l'âme de la PME tout en optimisant la croissance

PublicitéL'évolution du commerce et la pénétration des nouveaux marchés à forte croissance dans l'économie mondialisée précipitent les PME dans une nouvelle compétition où elles doivent concurrencer les grandes entreprises dans un nombre grandissant de pays. Force est pourtant de constater que la globalisation redouble leurs difficultés, toute nouvelle ouverture s'accompagnant d'un immense défi inédit. Les fusions permettent aux compétiteurs d'accroître leur envergure et leur puissance. En multipliant les fusions et acquisitions, les grands concurrents vont continuer à chercher à en imposer aux plus petits acteurs afin de les évincer. Le nouvel environnement économique se caractérise par une hausse des exigences de clients de plus en plus puissants et une concurrence accrue sur les prix. Les PME doivent aussi se battre sur des marchés déjà arrivés à maturité et contre une croissance de la demande plus calme que dans d'autres régions. Les entreprises dynamiques se concentrent donc sur des stratégies destinées à accélérer leur expansion géographique et à rentabiliser leur croissance sans perdre leur originalité ou « l'âme » de la PME. Néanmoins, cette politique du « ça passe ou ça casse » menace sérieusement leurs perspectives de croissance. Selon une enquête récente de l'Economist Intelligence Unit, les PME européennes craignent que l'originalité qui a fait de prime abord leur succès ne s'érode lorsqu'elles prennent leur essor. Leur spécificité repose en effet sur l'aptitude à changer rapidement de stratégie (42 %), à établir des relations très étroites avec les clients (36 %) et à maintenir un sens aigu de l'innovation (20 %). Peter Drucker aborde d'ailleurs ce défi dans The Theory of Business. Selon le théoricien du management, la plupart des problèmes occasionnés par la croissance des entreprises ne résultent pas d'actions médiocres ou d'erreurs. Ils naissent plutôt de « l'inadéquation des principes fondateurs et directeurs de l'organisation avec la réalité actuelle». Ces principes régissent la politique relative aux marchés, aux clients, aux concurrents, aux technologies et constituent les forces et faiblesses propres de l'entreprise. Toujours selon l'enquête de l'Economist Intelligence Unit, les « parades » les plus souvent utilisées par les PME européennes contre les grandes entreprises sont l'adaptabilité (51 %), la proximité avec le client (46 %), la flexibilité majeure des prix (41 %), la meilleure connaissance du marché local, la spécialisation dans des produits et services de haute qualité (40 %) et les faibles coûts d'exploitation (36 %). Cependant, les nouvelles possibilités d'expansion en termes de clientèle, de produits et de couverture géographique, s'accompagnent d'une croissance qui met à rude épreuve les systèmes, les principes d'exploitation et la capacité d'évolution rapide face aux mutations du marché. Le maintien de la croissance de l'entreprise est par conséquent l'une des variables les plus importantes des PME. Une croissance exagérée ou trop rapide engendre le défi majeur de créer ou conserver des atouts concurrentiels. C'est pourquoi la définition d'un taux de croissance optimal destiné à proportionner l'essor de l'entreprise aux besoins des clients afin d'éviter les revers économiques est la grande priorité des conseils d'administration et du management. À l'heure où la rapidité est le maître-mot des affaires, 42 % des PME européennes interrogées ont répondu que leur réactivité stratégique était l'aptitude la plus susceptible d'être affaiblie par leur expansion. Il n'est pourtant pas nécessaire de sacrifier la rapidité et la flexibilité sur l'autel de la croissance. Pour optimiser leur croissance, ces entreprises ont besoin d'une plate-forme informatique rentable, intégrée et souple pour mettre en oeuvre rapidement leurs priorités économiques changeantes et pour effectuer le suivi de la croissance et son accompagnement grâce à une efficacité et à un rendement opérationnels. En possession de solutions informatiques capables de soutenir leurs stratégies de croissance, les PME pourront conserver leurs atouts uniques face à des concurrents de plus grande envergure et opérer sur un pied d'égalité sur de plus nombreux marchés. L'informatique permet à Parrot de poursuivre sa stratégie de croissance internationale à une vitesse conquérante tout en favorisant la communication des informations entre les différents services de production, de gestion des stocks et ceux des ventes et des achats et d'avoir en toute transparence une visibilité globale de l'exploitation de l'entreprise. En 2001, 20 salariés ont suffi à Parrot pour développer sa technologie de reconnaissance vocale et de traitement du signal fondée sur Bluetooth. Cinq ans seulement après ses débuts, ses produits - les kits automobiles mains libres - sont présents dans la plupart des voitures et Parrot collabore régulièrement avec des industriels de grand renom comme PSA, Ferrari, Renault-Nissan, Siemens VDP et Visteon. Dans le même temps, Parrot a élargi son rayon d'action et possède à présent des filiales dans quatre pays d'Europe, aux États-Unis et en Chine. Parrot déploie SAP Business One dans chacune de ses filiales afin de fédérer les opérations à travers le réseau de l'entreprise et d'avoir une vision d'ensemble intégrée de ses différentes branches selon un excellent rapport prix-performances. Il en va de même pour Globe Diffusion également axé sur la croissance internationale. Depuis sa création à Paris en 2002, il a rapidement mis en place un réseau national de 9 filiales supplémentaires gérées indépendamment et dotées de 230 salariés à travers la France. En octobre 2005, Globe Diffusion a déployé SAP Business One pour soutenir sa croissance en dehors de l'hexagone. À l'aide de ses rapports d'activité intégrés et de sa fonctionnalité d'alerte, SAP Business One permet à Global Diffusion de surveiller ses affaires et de gérer efficacement les informations sur les clients indispensables à l'exercice de son coeur de métier. C'est aussi le cas de Muntons, fournisseur de malt et d'ingrédients à base de malt de l'industrie mondiale de l'alimentation et des boissons, qui est devenu un acteur international important. Dans le cadre de sa croissance, Muntons cherchait à abandonner son statut de producteur traditionnel pour celui d'entreprise apte à survivre et à se développer dans un marché mondialisé et régi par la demande. Ses dirigeants savaient que la chaîne logistique était le sésame de la mutation de Muntons en entreprise axée sur le client , à savoir la capacité d'évaluer la demande à partir des contacts commerciaux directs et de répercuter ces informations tout au long de la chaîne logistique pour avoir l'assurance de fabriquer les produits appropriés en quantités adéquates et d'être en mesure de les livrer en temps utile aux clients. Grâce à mySAP All-in-One, Muntons a pu intégrer ses différentes divisions et a constaté une nette amélioration au cours des 3 dernières années, notamment un accroissement appréciable des livraisons de commandes complètes opérées à l'heure dite. En l'espace d'un an, Muntons a réduit son délai moyen de paiement des clients de 55 à 42 jours et a ainsi effectué une économie substantielle de 2 millions de livres. Ces quelques exemples montrent que les PME ne sont plus obligées de se mettre en danger grâce à la démocratisation et à la simplification de l'informatique. Aujourd'hui, les PME ont accès et adoptent des infrastructures et outils informatiques qui faisaient défaut à leurs prédécesseurs . Est-ce le nouveau paradigme des PME tandis que la compétition acharnée de la mondialisation se poursuit ? Tout un univers inexploré s'ouvre aux entreprises et les technologies informatiques responsables de cette mutation leur permettent de faire jeu égal. Les directeurs de PME comprennent clairement que l'informatique est la condition sine qua non du développement car elle favorise la croissance et aiguise leurs atouts concurrentiels en mettant en place de nouveaux modèles économiques, en cultivant la proximité avec les clients, en améliorant les relations avec les fournisseurs et en intégrant dans le même écosystème clients, fournisseurs et partenaires. Cette enquête démontre que 7 PME européennes sur 10 établissent une étroite corrélation entre leur stratégie commerciale et l'informatique contre 8 sur 10 aux Etats-Unis. L'Europe est en train de combler rapidement son retard, en grande partie grâce à l'élan impulsé par les PME. Cependant ces chefs d'entreprise pragmatiques sont, à juste titre, exigeants lorsqu'il s'agit d'acheter leur matériel et leurs logiciels. À l'heure de la mondialisation, les PME ont en effet besoin de plates-formes collaboratives dédiées à leurs processus métier qui leur permettent de maîtriser constamment et fermement leur capacité de flexibilité et de réactivité de façon à ce que leurs sociétés en flux tendus soient en mesure de rivaliser avec les grandes entreprises par leur vitesse de production, leur adaptabilité majeure ainsi que par le suivi de la croissance et son accompagnement par un rendement opérationnel correspondant. Les PME luttent actuellement pour préserver leur spécificité dans l'espoir qu'elle demeure « immortelle et impérissable » comme l'âme de Platon. En tirant profit de l'informatique pour gérer efficacement leur croissance dans le contexte actuel de la mondialisation, les PME connaîtront peut-être ce sort enviable.

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