Technologies

Les interfaces prennent l'AIR

La sortie de la première version d'AIR marque l'entrée officielle d'Adobe dans la compétition pour proposer un client riche, offrant l'ergonomie d'une application locale aux applications proposées en ligne. Après plusieurs mois de bêta, mais en avance sur Microsoft, dont la bêta de Silverlight 2 n'est pas encore sortie.

PublicitéLa première version d'AIR est enfin officiellement lancée. Après des mois de bêta, Adobe s'est décidé à proposer son offre de clients riches, Adobe Integrated Runtime (ou AIR, anagramme de RIA, Rich Internet Application). Un temps diffusé sous le nom de code Apollo, AIR est un environnement d'exécution à installer sur un poste client afin, premièrement, d'offrir une ergonomie digne d'un client lourd à des services proposés sur le Web, et deuxièmement d'intégrer les ressources du poste client avec celles disponibles en ligne. Le site d'enchères en ligne eBay a ainsi utilisé AIR pour son projet San Dimas (renommé eBay Desktop), qui transforme radicalement l'expérience utilisateur, puisque l'interface n'est plus contrainte par la pauvreté du HTML - même amélioré grâce aux principes Ajax. De même, SAP a mis au point Muse, une interface pour son progiciel de gestion qui uniformise l'accès aux données, qu'elles soient dans des documents bureautiques ou accessibles par le portail Web. D'autres éditeurs commencent à élaborer des offres avec AIR. Ainsi, Business Objects a mis au point des « BI Widgets », pour manipuler des données décisionnelles, tandis que Salesforce propose la boîte à outils « Force.com Toolkit for Adobe AIR » pour créer des clients riches pour son offre hébergée de gestion de la relation client. Dans sa version actuelle, AIR peut s'installer sur Windows 2000, XP et Vista, ainsi que sur MacOS X 10.4 ou 10.5. Selon Adobe, une version Linux est en développement. Le moteur d'exécution est, tout comme Flash, librement téléchargeable. Si Adobe ne propose pas d'outil de développement spécifique, l'éditeur a tout de même procédé simultanément au lancement de la version 3 de Flex, sa technologie pour offrir des interfaces Flash aux systèmes d'information. Cette v3 marque d'ailleurs l'apparition d'une nouvelle technologie, BlazeDS, pour simplifier l'accès aux données. Si Flex se contente, côté client, d'un plug-in Flash dans un navigateur, il peut aussi être utilisé en conjonction avec AIR. AIR n'est évidemment pas le seul outil pour créer des applications riches. Microsoft propose ainsi Silverlight, ainsi qu'une suite d'outils pour développeurs et créatifs, pour enrichir l'ergonomie des sites Web. Quiksilver l'a adopté pour rendre compte d'une compétition de surf et améliorer l'expérience utilisateur sur son site de commerce électronique, tandis que la Fnac en serait encore au stade de l'expérimentation. Toutefois, seule la version 2 de Silverlight, qui intégrera le framework .Net, permettra vraiment de concurrencer AIR. Le responsable du projet chez Microsoft, Scott Guthrie, promet une première bêta publique de Silverlight 2 dans les jours à venir. Dans le même esprit, on peut aussi signaler que Google travaille sur Gears, qui doit permettre d'utiliser ses applications en ligne en mode déconnecté, tandis que Mozilla a évoqué Prism, qui donne une apparence d'application installée à un site Web.

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