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Les DSI doivent se préoccuper d'intelligence économique

La conférence-débat organisée par l'AAIE-IHEDN et l'ANA-INHES a accueilli Alain Juillet, haut responsable chargé de l'intelligence économique auprès du secrétaire général de la défense nationale.

PublicitéMardi 19 juin au soir, l'Association des Auditeurs en Intelligence Economique de l'Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (AAIE-IHEDN) et l'Association Nationale des Auditeurs de l'Institut National des Hautes Etudes de Sécurité (ANA-INHES) ont organisé une conférence-débat sur le thème « Vision Européenne de l'Intelligence Economique » avec Alain Juillet, haut responsable chargé de l'intelligence économique auprès du secrétaire général de la défense nationale (SGDN).. « Dans la presse du soir, on a appris aujourd'hui que des conseillers dans les cabinets ministériels se plaignaient qu'on leur interdise l'usage du Blackberry » s'est gaussé Alain Juillet. Il a pris cet exemple pour stigmatiser l'absence complète de culture de l'intelligence économique chez nos « élites » aussi bien politiques qu'économiques. Le haut responsable chargé de l'intelligence économique a ainsi affirmé : « nous sommes dans un monde où les écoutes sont généralisées. Tous les échanges faits sans précautions peuvent être espionnés. Et pas seulement par des Etats : sur les 100 plus grandes puissances économiques du monde, 50 sont des états, 50 des entreprises. » Les moyens de ces dernières n'ont donc rien à envier à ceux des états. « Dans un train l'autre jour, un homme à côté de moi a ouvert son ordinateur portable pour travailler sur des documents confidentiels, ce qui m'a permis d'apprendre des choses intéressantes » a-t-il poursuivi. Alain Juillet a stigmatisé l'usage dans des lieux publics des ordinateurs portables ou même des téléphones mobiles. Or ces défauts sont nettement plus fréquents chez des cadres français (où le Blackberry a acquis une dimension statutaire, comme l'ordinateur portable) que chez des cadres étrangers, notamment anglais ou américains. Pourtant, l'approche française de l'intelligence économique est plus complète que celle des Américains (connaissance de la concurrence de la « competitive intelligence ») ou des Anglais (la « business intelligence » tient compte de l'environnement) en intégrant la dimension humaine : au final, toute décision sera prise par des humains et c'est donc tout le processus de décision qui doit être étudié. Alain Juillet pense que les grandes entreprises n'ont pas besoin d'un soutien réel de l'Etat en matière d'intelligence économique. Par contre, les PME n'ont pas les moyens et doivent pouvoir compter sur une assistance de l'Etat ou des CCI.

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