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Le Web 2.0 est plus qu'une technologie, c'est aussi une philosophie

Le Web 2.0 est plus qu'une technologie, c'est aussi une philosophie

PublicitéCIO. Quels arguments les DSI doivent utiliser vis-à-vis de leur direction générale dans le cadre d'une stratégie de réduction de coûts ? Laurent Gasser. Le développement du travail collaboratif conduit l'entreprise à changer ses habitudes. Les nouvelles offres Web et bureautique 2.0 répondent à ce besoin, permettant également une baisse des coûts. Le principe demeure le suivant : on sépare la bureautique et la communication des applications de l'ordinateur. Jusqu'à présent 90 % des gens utilisaient l'e mail pour communiquer. Maintenant, certaines entreprises utilisent Skype pour discuter en interne. Ce sont principalement des PME. Dans les deux ans à venir, cela devrait s'étendre aux grandes entreprises. Le DSI aura un rôle à jouer. D'ailleurs, des offres dédiées aux grandes entreprises commencent à arriver sur le marché. Tel est le cas de Skype et de Google et dernièrement Intel. En effet, celui-ci se lance dans le web 2.0 avec SuiteTwo, une suite 2.0 pour l'entreprise intégrant un service de blogs (SixApart), de wikis (Socialtext), un lecteur de flux RSS (Newsgator), un réseau de liens (Simplefeed), en attendant podcasting et networking. 2007 est une année charnière pour les DSI. Ils devront faire des choix technologiques. Déploieront-ils Windows Vista, sachant qu'il faut 1 Go de mémoire vive sur chaque ordinateur ? Cela impliquera le remplacement de PC. Ou opteront-ils plutôt pour des applications Web 2.0 ? Car les suites bureautiques deviennent de plus en plus lourdes. 80% des utilisateurs qui utilisent Excel pour concevoir des tableaux n'ont pas besoin d'avoir une suite bureautique plus lourde. Par contre, pour des besoins métier, c'est différent. CIO. Quels sont les apports du Web 2.0 ? L.G. Web 2.0, la quatrième génération des Systèmes d'information ! Il existe des dizaines de définitions du Web 2.0. En cherchant « Web 2.0 » sur Google, on obtient plus de 105 Millions de réponses ! Au delà des définitions, ce qui compte, ce sont les apports potentiels du Web 2.0. Ce que j'appelle le « Web Lecture-Ecriture ».Le Web 2.0 est plus qu'une technologie, c'est aussi une philosophie différente dont l'usage est un élément clé. Il faut communiquer activement avec l'extérieur de l'entreprise. Vos collaborateurs, vos clients, vos partenaires souhaitent pouvoir s'exprimer sur votre Intranet ou votre site Web. Beaucoup ont acquis la maturité technique et culturelle pour ne plus accepter d'être des acteurs passifs, à qui l'ont peut faire ingurgiter des pages et des pages Web. Blogs, Wikis, outils collaboratifs leur permettront de s'exprimer. Il existe aujourd'hui, des technologies puissantes, simples, économiques telles que MashUp, AJAX, Flux RSS, Ruby on Rails. Ce sont des outils de bonne qualité qui s'améliorent très vite. A terme, ils seront indispensables pour construire un système d'information Web 2.0. CIO. Quel impact aura le Web 2.0 dans l'entreprise ? L.G. Le Web 2.0 passera par la DSI, les directions métier et les nouveaux collaborateurs. Sur le plan relationnel, on constate une modification du monde de l'entreprise aussi bien par les nouveaux arrivants que par la volonté des directions métier de communiquer avec l'extérieur. Pour y parvenir, il est nécessaire qu'une action commune se créer entre la DSI et les directions métier. La première chose consiste à élaborer des pilotes. Nous avons débuté avec certains grands groupes français du secteur industriel et de la distribution. Certaines DSI savent qu'elles doivent évoluer en terme de système bureautique, collaboratif, email, chat, gestion de projets. Il est important de prendre le virage dès maintenant pour envisager une évolution dans les deux et trois ans à venir. Cette évolution est d'ordre technologique mais aussi comportementale. Il est important d'effectuer des tests avec les utilisateurs. Il suffit par exemple, de mettre en place une ou deux plates-formes pilote qui va être testée pendant plusieurs mois en parallèle du système existant. Ensuite, il est nécessaire d'analyser les résultats en terme de satisfaction utilisateurs, de modifications comportementales, et d'augmentation de la productivité. Le DSI a un rôle crucial. C'est à lui d'initier ce type de projets. Cela demande un budget d'environ cent mille euros pour concevoir un pilote et un test. Ceci l'aidera dans ses choix futurs. Notamment, lorsqu'il devra décider s'il va acheter Windows Vista, le nouveau système d'exploitation de Microsoft. Le travail collaboratif apporte une véritable valeur ajoutée en terme d'augmentation de productivité. Mais cela demande évidemment une conduite de changement après les pilotes et les tests. Aujourd'hui, il faut centraliser l'information. Tâche désormais possible avec Internet.

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