Stratégie

La transformation numérique préoccupe les gestionnaires de risques

La transformation numérique préoccupe les gestionnaires de risques
Entourée du bureau de l’association, Brigitte Bouquot, présidente de l’AMRAE, a présenté les enjeux des prochaines Rencontres.

Les 25èmes Rencontres de l'AMRAE, du 1er au 3 février 2017 à Deauville, seront largement consacrées au Digital.

Publicité« La 25ème édition des Rencontres annuelles de l'AMRAE [Association pour le Management des Risques et des Assurances de l'Entreprise] marque un anniversaire important, occasion de se ressourcer, de savoir d'où l'on vient et surtout où l'on va pour les 25 prochaines années » a relevé Brigitte Bouquot, présidente de l'AMRAE en présentant cette manifestation qui aura lieu du 1er au 3 février 2017 à Deauville. Cette association des gestionnaires de risques et des assurances en entreprises n'a pu que constater la violence de l'année 2016 qui vient de s'achever avec des niveaux de risques réalisés particulièrement élevés, notamment en matière géopolitique. Mais, pour 2017, le mot d'ordre des gestionnaires de risques sera le Digital. Et ce thème sera évidemment central pour les prochaines Rencontres avec notamment quatre ateliers dédiés : la protection des données sensibles, l'impact de la connectivité ultra-présente, l'impact du numérique sur les profils de risque des entreprises et, enfin, la gestion du risque de cyberattaque sur un site industriel ou dans les attaques contre des acteurs traditionnels.
La question du Digital va bien plus loin que la seule question des cyber-risques traditionnels, du piratage des systèmes informatiques. La révolution des usages, le « risque d'ubérisation » ou ceux liés au poids grandissant de l'intangible (données, logiciels, algorithmes...) dans la valeur des entreprises préoccupent vivement les gestionnaires de risques. A cela s'ajoute un risque pour le gestionnaire de risques lui-même : la digitalisation de son propre métier. Et, bien entendu, ces risques s'ajoutent à tous ceux déjà bien identifiés dans un monde de plus en plus chaotique.

Les entreprises vont prendre des risques pour le numérique

Brigitte Bouquot a pointé : « les entreprises doivent réussir leur digitalisation et elle vont donc prendre des risques pour cela. » Pourtant, les contraintes sont de plus en plus fortes, à commencer par les contraintes réglementaires croissantes. La réglementation passe ainsi du niveau national au niveau européen. Et l'obligation de traçabilité totale des données est loin d'être respectée partout.
Une difficulté particulière surgit lorsque l'on parle de risques numériques. Il s'agit de la valorisation des éléments en risque pour valoriser le risque lui-même. En effet, pour diverses raisons, les éléments intangibles (notamment numériques) ne sont pas inscrits au bilan. Il devient dès lors compliqué de leur donner une valeur. Donc un coût supportable pour l'assurance.

L'assurance pour couvrir un risque, ou pas

Si beaucoup de gens parlent ou réfléchissent au sujet du risque, seule l'AMRAE porte une réflexion sur la couverture du risque par une assurance. La maîtrise de l'écart entre les risques et les offres d'assurances des sociétés spécialisées ou des courtiers est un sujet au coeur des préoccupations de l'AMRAE. La forte concurrence constitue cependant un stimulus utile. Les garanties inscrites aux différents contrats bougent. Ainsi, terrorisme, violence politique et guerre sont de plus en plus couverts sans distinction.
Et, grâce à la concurrence, la sanction d'un assureur refusant de couvrir un risque de l'ère numérique peut l'amener à perdre de nombreux contrats. Les arnaques de type « fraude au président » ont été ainsi extrêmement puissantes l'année écoulée. Mais les assureurs risquent gros à les exclure des risques couverts. Il en est de même des voitures autonomes et de l'intelligence artificielle comme des obligations des éditeurs de logiciel.

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