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La Redoute valorise ses données dans le cloud

La Redoute valorise ses données dans le cloud
Le coût et les performances n'ont pas été les seuls critères pour choisir la plateforme cloud de Google, a expliqué hier François Nguyen, chief data officer de La Redoute. (crédit : M.G.)

Big Query, stockage, cluster Spark et Hadoop, outils de traitement de la donnée, API de reconnaissance vocale... La Redoute recourt déjà à huit services de la Google Cloud Platform pour collecter, exploiter ses données et développer des applications.

PublicitéPour durer, il faut avoir plusieurs vies. La Redoute, 180 années d'existence, en est à sa 3ème et réalise aujourd'hui 90% de son chiffre d'affaires en ligne, a exposé hier matin François Nguyen, chief data officer de l'entreprise de vente à distance, lors de son intervention sur Google Cloud Summit, à Paris. Près de 40% des ventes réalisées par le groupe de Roubaix se font sur mobile et 30% à l'international. En 1996, La Redoute jouait les pionniers en ouvrant un site Internet. « C'était une bonne expérience, mais cela ne fait pas de vous une Internet company », a rappelé le CDO. De fait, l'entreprise créée en 1837 a frôlé le dépôt de bilan en 2014, avant sa reprise par Eric Courteille et Nathalie Balla. « Aujourd'hui, nous en sommes à notre 3ème vie, nous avons 9 millions de visiteurs uniques, presque 10 ». Certes, c'est deux fois moins que les 18 millions d'Amazon en France, « mais ça nous permet d'exister », souligne le CDO et La Redoute compte bien se « battre pied à pied » pour continuer à donner de la voix dans « ce nouveau monde ».

La mission de François Nguyen est « de décloisonner et rendre accessible la donnée dans toute la transversalité de l'entreprise » avec des cas d'usage et la maîtrise de la technologie sous-jacente. La Redoute recourt déjà à huit services Google : le datawarehouse Big Query, le stockage sur Cloud Storage, le service managé Dataproc pour disposer de clusters Apache Spark et Hadoop, la base managée Cloud SQL, les API Speech et Vision, la messagerie temps réel Pub/sub et le service de traitement de données par flux et lots Dataflow. « Nous voulons passer d'une utilisation très descriptive de la data, qui consiste à comprendre ce qui s'est passé, à un usage prédictif, pour comprendre ce qui va se passer, puis prescriptif, pour essayer d'optimiser nos décisions, et jusqu'à l'intelligence artificielle », a décrit François Nguyen.

Recherche vocale avec Cloud Speech dans l'app mobile

Au moment de choisir la plateforme pour mener ces projets, le choix du cloud ne s'est pas fait uniquement sur des questions de coût et de performances, assure le CDO qui a passé 16 ans chez un opérateur télécoms très équipé en solutions on-premise. « Nous voulions aussi nous associer à un partenaire qui avait la donnée dans son ADN », ce qui a pesé dans le choix de Google. Collecter la donnée pour l'ensemble de La Redoute n'était bien sûr pas le seul objectif de la direction Data. Elle comptait aussi développer des usages et des applications à héberger dans l'environnement cloud retenu. Ce dernier devait être un moyen et pas une finalité et il devait offrir un rythme d'innovation soutenu. Dernier point important, souligne le responsable des données, il n'était pas possible d'être sur deux fronts à la fois : monter en puissance sur la technologie et le développement ne permettait pas d'ouvrir en plus « un front sur la maintenance et l'infrastructure, cela faisait trop pour nous et c'est aussi pour cela que l'on a fait le choix de cette plateforme », a expliqué François Nguyen.

Publicité 18 mois après, la Google Cloud Platform est devenue « le quotidien » des équipes en termes d'accessibilité. Il n'est plus question de datawarehouse ni de datamarts, tout est dans le cloud. « Et ce qui me frappe, c'est la multitude d'usages que l'on a fait, app mobile, algorithme, site web, ou encore monter un Wikipedia de la donnée. Dans la prochaine version de l'app mobile, nous ajoutons la recherche vocale avec Cloud Speech API », a relaté le CDO. Et, sur le versant du recrutement de nouveaux collaborateurs, il table aussi sur l'attractivité de la plateforme. L'entreprise située dans le département du Nord n'était peut-être pas connue sur ce terrain-là. « En faisant ce choix technologique, cela nous permet aussi d'attirer les talents », estime François Nguyen.

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