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CDO : menace et opportunité

CDO : menace et opportunité
Le CDO peut être une menace selon Forrester et CSC. Crédit photo : Nataraj-Metz / Flikr

Deux études -de Forrester et de CSC- pointent les risques et opportunités liés à l'émergence des Chief Digital Officers et Chief Data Officers (CDO). Pas seulement pour le CIO.

PublicitéA quelques jours d'écart, deux études ont pointé l'émergence des deux CDO, le Chief Digital Officer (Directeur du Numérique) et du Chief Data Officer (directeur des données). Avec les risques et opportunités qui en découlent. Ces risquent et opportunités concernent bien sûr la position du DSI (CIO) mais aussi l'entreprise elle-même. Même si les chiffres sont différents d'une étude sur l'autre, la tendance générale est la même. Les CDO arrivent et les entreprises ne sont pas nécessairement sauvées par ces nouveaux cadres dirigeants.
Selon le cabinet Forester, 45% des entreprises et des gouvernements dans le monde ont d'ores et déjà recruté un Chief Data Officer, 16% prévoyant de le faire dans les douze prochains mois. Les entreprises connaissant une forte croissance de chiffre d'affaires (au dessus de 10%) sont plus enclines à embaucher un tel CDO (64% l'ont fait). Pour CSC, moins de 40% des dirigeants actuels des entreprises sont aptes à mener la révolution numérique et le besoin d'un Chief Data Officer se fait alors sentir.

Un jeu de pouvoir dangereux pour les DSI comme pour les entreprises

Forrester focalise son étude sur le rôle et la position hiérarchique du Chief Data Officer. Ainsi, ce CDO, selon le cabinet d'analyse, est, selon les cas, le superviseur de la qualité des données, le responsable de la gouvernance de celles-ci, le pilote de l'obsession client au travers de la connaissance client ou l'évangélisateur de la culture des données. Selon les cas, il peut être rattaché soit au DSI soit au DG, avec une répartition identique entre ces deux possibilités. Mais il semblerait qu'on attende surtout de lui qu'il fasse le lien entre la technique de la DSI et le besoin métier, notamment de la direction commerciale.
La position du Chief Digital Officer et les jeux de pouvoir au sein du comité exécutif constituent, en complément, le sujet d'intérêt de CSC. Selon l'étude diffusée par CSC, les DSI estiment être les plus légitimes à diriger les projets autour du numérique mais, au final, seulement 35% d'entre eux effectueront réellement leur pilotage. Les directeurs marketing sont évidemment volontaires pour cette même mission mais la transformation numérique ne peut pas se résumer à leur seul périmètre. C'est pour dépasser cette impasse que surviennent les embauches de Chief Digital Officer.
Mais l'existence même de ce CDO devient alors une menace. Il ne s'agit pas d'une menace réelle contre le DSI lui-même mais plutôt un double risque : d'une part que le DSI ne soit plus en charge que de projets condamnés à l'obsolescence rapide, d'autre part que le numérique ne soit plus un projet d'entreprise mais un ensemble de tâches limitées entre les mains de ce CDO.

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